Huawei MediaPad M2 10.0 (Premium Wi-Fi + 4G) : la promesse
Le constructeur chinois Huawei compte bien piétiner les plates-bandes d’Apple et de Samsung avec sa tablette 10 pouces haut de gamme vendue à un prix compétitif. La MediaPad M2 10.0 se décline ainsi en versions Wi-Fi (349 euros) et Wi-Fi/4G (399 euros). Le constructeur propose également deux déclinaisons Premium (449 et 499 euros) qui se distinguent par une mémoire vive et interne accrues (3 Go/64 Go au lieu de 2 Go/16 Go) et des accessoires inclus (stylet tactile et étui de protection faisant office de support). Nous avons testé le modèle Premium Wi-Fi et 4G et voici nos conclusions.
Huawei MediaPad M2 10.0 (Premium Wi-Fi + 4G) : la réalité
Elle est vraiment superbe cette tablette avec ses lignes douces, qui lui confère une excellente prise en main, et son dos métallique, gage de robustesse.
Avec 492 grammes sur la balance, la MediaPad M2 10.0 est plus lourde qu’un iPad Air 2 ou une Galaxy Tab S2 mais son poids reste très raisonnable.
On relève à l’avant la présence d’un bouton « Home » physique mais, même s’il ressemble à celui de Samsung, il se distingue par sa technologie sensitive et surtout par sa fonction de lecteur d’empreintes digitales, ce qui est plutôt rare sur une tablette, surtout dans cette gamme de prix. La prise d’empreintes s’avère très simple (jusqu’à 5 utilisateurs) et la reconnaissance ultra rapide. Une pression prolongée sur le capteur affiche l’écran d’accueil et un glissement de doigt vers la gauche ou la droite provoque le retour à l’écran précédent ou bien à l’affichage du gestionnaire d’applications.
Sur les côtés haut et bas, des petites grilles révèlent l’emplacement de quatre haut-parleurs (deux pour les graves et deux pour les aigus) signés Harman/Kardon qui délivrent un son de très bonne qualité, à condition de ne pas le pousser trop fort, car sinon les basses perdent de leur présence.
Pour l’écran 10,1 pouces au format 16/10, Huawei utilise la technologie IPS (In Plane Switching) qui offre des angles de vision confortables. On aime aussi le contraste élevé (1174:1) et surtout la bonne luminosité (411 cd/m² au maximum) qui permet d’utiliser la tablette en extérieur. La définition de 1920 x 1200 pixels n’égale certes pas celle d’un iPad Air 2 ou d’une Galaxy Tab S2 (plus de 2000 x 1500 pixels), mais reste suffisamment élevée pour offrir un affichage précis et profiter de ses photos et de ses vidéos en haute définition. La surcouche EMUI3.1 se révèle très agréable à l’usage, avec une navigation qui reste fluide dans l’interface d’Android 5.1. Elle comporte quelques fonctions très pratiques. Tout d’abord, il suffit de faire glisser le doigt sur l’écran de haut en bas pour qu’une barre de recherche s’affiche, servant à retrouver une appli, un contact ou un message. Si une appli est rangée dans un dossier, un bouton de localisation déclenche une animation qui indique où elle se trouve.
Nous avons également utilisé la fonction qui permet de diviser l’écran en deux pour offrir un affichage simultané de deux applications. Ce n’est pas aussi convivial que sur Windows, mais cette fonction est plutôt utile en cas de besoin. Précisons qu’elle fonctionne avec toutes les applications installées en standard (dont Gmail) mais pas avec celles téléchargées par l’utilisateur.
Huawei a également prévu un gestionnaire de la tablette qui offre des fonctions d’optimisation, de nettoyage de la mémoire et d’économie d’énergie.
De la puissance et surtout de l’endurance en réserve
Avec son processeur maison octocoeur à 2 GHz et ses 3 Go de mémoire vive, la tablette de Huawei se montre performante dans tous les domaines. Elle obtient d’ailleurs un score global de 44554 points au test AnTuTu, qui reste certes un peu moins élevé que celui de 53148 points de la Galaxy Tab S2. Elle offre quoi qu’il en soit un affichage fluide pour la plupart des programmes, y compris les jeux. Avec l’application de test 3D Epic Citadel, nous avons ainsi mesuré un score très correct d’environ 39 images par seconde.
Dans sa version Premium, la MediaPad M2 10.0 n’est pas avare en stockage et dispose de près de 52 Go disponibles pour l’utilisateur, extensibles par l’ajout d’une carte microSD, voire d’une clé USB OTG. Sur notre modèle Wi-Fi/4G de test, le lecteur microSD est placé sur le côté gauche, à côté de l’emplacement pour la carte SIM. Les utilisateurs d’un abonnement 4G Data peuvent ainsi accéder à Internet dans des endroits où le Wi-Fi n’est pas disponible.
Mais surtout, la tablette de Huawei bénéfice d’une endurance remarquable avec, selon nos mesures, plus de 14 h en surf Internet et plus de 10 h 30 min en lecture vidéo. Avec notre test d’autonomie polyvalente, qui simule diverses utilisations plus énergivores, la MediaPad M2 10.0 a tenu 10 h 47 min, un excellent score qui assure une utilisation prolongée en déplacement.
Les accessoires de l’édition Premium
L’édition Premium de la tablette se distingue par plus de mémoire vive, plus d’espace de stockage et par deux accessoires. Le premier est un étui simili cuir qui protège la tablette et sert également de support.
Le second accessoire est nettement plus intéressant puisqu’il s’agit d’un stylet fabriqué par Wacom, un spécialiste des tablettes graphiques. Alimenté par une pile AAA, ce stylet fonctionne avec l’application Bamboo Paper pour prendre des notes et dessiner.
L’appli est bien conçue et se révèle facile à utiliser. Le stylet dispose de 2048 niveaux de pression et de deux boutons pour, par exemple, sélectionner rapidement la gomme ou capturer une partie de l’image qui s’affiche à l’écran. Les fonctions de Bamboo Paper sont suffisantes pour la plupart des usages mais l’éditeur a prévu des options payantes (0,74 euro par option) telles que de nouveaux types de papier, de couvertures et d’outils de dessin.
De bons résultats en photo et en vidéo
La MediaPad M2 10.0 embarque des capteurs photo 13 mégapixels à l’arrière et 5 mégapixels en façade. La bonne nouvelle est que Huawei a plutôt soigné la partie photo de sa tablette. Le capteur arrière délivre des clichés de très bonne qualité mais nous avons constaté un léger manque de précision en regardant l’image de 4160 x 3120 pixels en détails. Ce manque de détail est également visible sur les vidéos 1080p qui restent néanmoins correctes, à condition de ne pas activer le stabilisateur d’image. En effet, ce dernier engendre des saccades dans l’image du plus mauvais effet.
Crédits photos : Lionel Morillon
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