HTC One M9 : la promesse
En début de semaine, nous publiions les premiers tests du HTC One M9. Une évaluation rapide réalisée tout juste après une mise à jour d’urgence visant à corriger la surchauffe créée par le processeur Snapdragon 810. Comme promis, voici aujourd’hui le test complet du dernier-né de HTC. Malgré une arrivée un peu chahutée sur le marché, le One M9 est-il armé pour contrer ses concurrents sur le secteur du haut de gamme ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble.
HTC One M9 : la réalité
S’il est un point sur lequel HTC a particulièrement insisté concernant le One M9, c’est bien son design sophistiqué. Et si ce smartphone ressemble énormément, au premier abord, à ses prédécesseurs, les One M7 et One M8, force est de reconnaître que le constructeur taïwanais a su poussé la conception à un niveau supérieur, mêlant sur un seul bloc d’aluminium une finition brossée et miroir.
Les amateurs de boîtier tout métal ne devraient pas rester insensibles à cet argument. HTC a réitéré le choix d’un format 5 pouces, on ne peut le critiquer sur ce point, d’autant que la qualité d’affichage est aussi bonne que sur le M8. En revanche, à défaut d’une véritable rupture dans le design, on aurait apprécié que le constructeur réduise l’épaisseur des bordures d’écran, à l’instar de ses concurrents, ou tout du moins supprime le bandeau noir sur lequel figure le logo HTC au bas de l’écran et qui augmente les dimensions du mobile.
A bel équipement, dimensions généreuses
La coque bombée du One M9 masque assez efficacement une épaisseur sensiblement supérieure à celle de ses concurrents : 9,6 mm dans sa partie la plus large contre notamment 6,8 mm pour le Samsung Galaxy S6.
Ses dimensions généreuses lui permettent d’engranger un équipement riche. De part et d’autre du boîtier, on trouve un lecteur de nano SIM et un lecteur de carte MicroSD permettant d’étendre la confortable mémoire interne de 32 Go (23 Go disponibles pour l’utilisateur) de 128 Go supplémentaires.
Surtout, l’appareil est équipé de deux enceintes, les fameuses BoomSound, encore améliorées depuis le M8, et qui procurent, sans exagération, le meilleur son du marché.
Enfin HTC a remplacé son capteur Ultrapixel (de seulement 4 Mpixels, mais offrant une bonne gestion des basses lumières) par un capteur de 20 mégapixels. Ce dernier créé d’ailleurs un léger relief au dos du smartphone, raison pour laquelle HTC l’a protégé par du verre saphir.
Enfin, l’UltraPixel, lui, a été relogé en façade. Les amateurs de selfies ne devraient pas s’en plaindre.
Un peu chaud parfois, mais d’un fonctionnement fluide
Nous ne reviendrons que brièvement sur les problèmes rencontrés par le M9 à la veille de son lancement. Vous pouvez toujours vous reporter à nos articles précédents, signalés en début d’article. La surchauffe a disparu, mais l’appareil continue de dégager une chaleur désagréable sous les doigts lorsqu’il sort de ses usages les plus basiques. Le bon fonctionnement du mobile n’en est pas pour autant remis en cause. Comme nous l’indiquions, le M9, poussé dans ses retranchements, avec un jeu gourmand en ressources comme GTA Vice City, ne faillit pas à sa tâche. Plus important, il offre une excellente fluidité de navigation, dans l’interface comme sur les pages web. Le duo Android Lollipop et Sense 7 est parfaitement géré par le constructeur. Le confort d’usage est donc au rendez-vous. La nouvelle surcouche sait se faire discrète tout en offrant quelques nouveautés.
Sense Home , pour n’afficher que les bonnes applis
Parmi les nouveautés, on découvre Sense Home qui au travers d’un simple Widget n’affiche que les applis dont vous avez besoin sur l’écran d’accueil. Une bonne idée qui se décline en trois parties : Travail, Domicile et Sortir. Grâce à la géolocalisation et en fonction de vos habitudes, le M9 n’affiche que les applications qu’il a repérées comme vous étant utiles à un instant T. Et il vous en suggère même de nouvelles à télécharger.
Avec Sense 7, le constructeur a également poussé la personnalisation avec de nombreux thèmes disponibles, mais aussi la possibilité de modifier les icônes ou les polices de caractère. Plus amusant, il est possible d’utiliser une photo ou un selfie qui génèrera son propre thème, avec notamment des couleurs en harmonie avec le cliché.
Enfin, Blinkfield, l’écran d’accueil dynamique de Sense qui affiche, sous formes de vignettes colorées, les fils d’actualités et de réseaux sociaux est toujours présent. C’est sans doute la partie la plus intrusive de la surcouche Sense, mais d’une part il ne s’affiche que si on le désire (d’un glissement de doigt vers la droite) et d’autre part il peut être supprimé. Il permet quoi qu’il en soit de lire des articles hors ligne facilement, ce qui n’est pas une mauvaise idée en soi.
Une endurance qui n’est franchement pas à la hauteur
Lors de notre première évaluation, nous évoquions le manque d’endurance du HTC One M9. Après vérification, ce dernier ne passe toujours pas notre test polyvalent (qui simule des usages variés) avec les honneurs. Il stagne à un peu plus de 5 heures là où un Galaxy S6 passe la barre des 8 heures. Ce résultat est, certes, à relativiser. Sur des tests plus classiques, le M9 livre d’honnêtes performances : on relève ainsi plus de 18 heures en appel, 9 heures en surf 4G et 8 heures 30 en lecture vidéo. Précisons que cela reste nettement inférieur aux résultats du One M8 (respectivement 24h, 13h et 12H… et 8 heures en autonomie polyvalente !). En usages très classiques, on passera le cap de la journée avec son M9, mais il ne faudra vraiment pas abuser du multimédia.
Bilan en demi-teinte en photo comme en vidéo
Dans de bonnes conditions de luminosité, le capteur 20 mégapixels du M9 livre des photos d’une qualité satisfaisante, qui n’ont pas à rougir face à de solides concurrents tel l’iPhone 6+.
HTC One M9
Apple iPhone 6+
Le capteur est bien géré au niveau de la quantité des détails, l’optique offre un niveau de piqué correct au centre et les défauts optiques sont assez bien traités dans les coins. La balance des blancs reste un peu froide face à un iPhone, mais le résultat reste globalement bon, comme on peut le constater sur nos amies les barbies. En basses lumières, c’est une autre chanson. Pour pallier l’absence de stabilisation optique, le M9 monte en sensibilité et augmente le temps d’exposition avec pour résultat des photos floues et bruitées. Très décevant pour un mobile haut de gamme mais, sans grande surprise. On se dit qu’à choisir on aurait bien troqué le puissant Snapdragon 810 contre une ancienne génération et une vraie stabilisation ! En vidéo, petite déception également avec des vidéos qui ne sont pas parfaitement fluides, ni stabilisées. Précisons que l’option anti-tremblement (sorte de stabilisation logicielle) a disparu des menus. En 4K, c’est pire, encore moins fluide et stabilisé, la précision au niveau des détails en moins.
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