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Test : Garmin Edge Touring Plus, un bon GPS vélo à l’écran perfectible

Si sa base technique et logicielle est solide, son ergonomie est rendue médiocre par son écran, petit et mal défini.

L'avis de 01net.com

Garmin Edge Touring Plus

Qualité du guidage

3.5 / 5

Affichage

1.5 / 5

Fonctions

4 / 5

Confort d'utilisation

1.5 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 11/12/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Garmin Edge Touring Plus

Taille de l'écran (diagonale en cm) 6.5 cm
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Garmin Edge Touring Plus : la promesse

Les cyclistes aussi ont droit à leur GPS ! Avec le Touring Edge Plus, Garmin propose un terminal assez haut de gamme (299 euros tout de même) affichant le parcours sur une carte en temps réel. Vrai compagnon de route ou usine à gaz ?

Garmin Edge Touring Plus : la réalité

Avant d’installer le GPS sur le vélo, il faut au préalable avoir préparé le support. Ce dernier consiste en un module plastique auquel on adjoint un anneau de caoutchouc absorbant côté cadre. Le tout étant fixé par deux anneaux élastiques. Une fois ce support apprêté, il n’y a plus qu’à positionner le terminal à 90° et effectuer un quart de tour pour le bloquer. A l’usage, ce système absorbe bien les vibrations et nous n’avons pas eu à nous en plaindre. Mais en cas de chute, le GPS ira valdinguer on ne sait trop où. Mais ce qui inquiète plus, c’est l’hostilité du milieu urbain : il est d’une facilité déconcertante pour un quidam mal intentionné de vous subtiliser le support. A 299 euros, nous aurions apprécié la livraison d’un système de fixation anti-vibrations que l’on puisse visser, et donc plus dur à voler.

Ecran mal défini, mais lisible… en plein jour

Contrairement à nos craintes, le Garmin Edge Touring Plus s’est avéré très lisible même en plein jour et par beau temps (d’hiver). En été il est possible qu’il faille un peu plus plisser des yeux, mais il semble avoir suffisamment de luminosité sous la pédale pour palier le soleil estival.
La définition d’écran n’est pas ce qu’il y a de plus sexy et fait pâle figure face aux smartphones, même milieu de gamme : 160 x 240 pixels ! Quand on pense que le plus mauvais des smartphones actuels affiche 960 x 540 points et que la norme est au 1280 x 720… Si les angles de vision sont médiocres, ce n’est pas bien grave puisqu’ils sont calculés pour un usage statique – à moins d’être acrobate, vous avez à peu près toujours la même position sur votre vélo. Non, ce qui est limitant c’est la définition d’image, vraiment médiocre à une époque où les écrans Full HD ne coûtent plus grand chose. Un écran un poil plus grand serait aussi appréciable (ici la diagonale est de 6,6 cm), notamment pour la saisie de destination (lire plus loin). L’écran résistif se pilote même avec des gants ce qui est logique compte tenu de l’usage.

Trajet peu lisible la nuit

S’il est lisible en plein jour, ce n’est pas exactement le cas en mode nuit. Soyons clair : le GPS détecte bien le passage à l’obscurité et la luminosité est bien suffisante. Ce qui l’est en revanche moins, c’est le trajet à suivre, signalé en blanc et mauve, deux tons qui se surimposent à des routes en… orange. La définition d’écran étant insuffisante pour bien marquer les contrastes sans annihiler les détails, la rapidité de la lecture de l’image en prend un sacré coup – en tant que cycliste, il faut aussi regarder la route pour éviter de se faire encastrer. Il faudrait donc que Garmin améliore la définition et la taille de l’écran en plus de ses codes couleurs.

Ergonomie primitive

Les smartphones et les applications qui tournent dessus ont mine de rien établit des standards. Avec son ergonomie spécifique, le Garmin Edge Touring Plus contrevient à ce qui est devenu “la norme”, à savoir un bouton de retour, un bouton de menu, etc. Du coup, l’ergonomie perçue de prime abord paraît un peu “primitive”.

L’écran est aussi un peu petit pour le clavier virtuel et la saisie d’une destination connaît des ratés même à l’arrêt. Il faut avoir des doigts de princesse – ou de petit prince, ne soyons pas sexistes – pour taper juste du premier coup. Nous préférerions quelques boutons de plus (notamment pour gérer la luminosité) pour éviter d’aller fouiller loin dans les sous-menus, un écran plus grand et surtout mieux défini. Attention aussi à la surface de l’écran : dépourvu de filtre anti-rayure, le nôtre s’est abimé lors du premier (et infructueux) montage dans le garage à vélo. Bilan : deux petites balafres. Là encore, Garmin gagnerait à s’inspirer des traitements anti-rayures du monde des smartphones.

Puce GPS sensible, consommation énergétique assez faible

L’avantage que conserve ce terminal GPS par rapport à un smartphone tient en partie dans sa puce GPS qui nous a paru plus sensible que celles de nos terminaux téléphoniques. Il détecte rapidement les changements de direction (tant qu’il reçoit le signal) et le rafraîchissement de la vitesse instantanée est très satisfaisant, de l’ordre d’une à deux secondes.

La batterie se recharge très vite et l’appareil consomme peu et nous avons pu l’expérimenter lors de notre test : ayant oublié de charger l’appareil avant la première utilisation, votre serviteur a été obligé de charger l’Edge Touring Plus durant la première session. Une petite batterie USB externe de smartphone, un peu de gaffer de photographe (un scotch résistant) pour coller la batterie sur le cadre du vélo et le tour était joué – du Mc Gyver de haut vol comme vous pouvez l’imaginer. De 0%, la batterie est passée à 45% de charge après seulement 20 minutes de trajet tout en maintenant l’appareil opérationnel, preuve de la frugalité de l’animal. Lors du second trajet, alors chargé à 100%, l’appareil ne s’est vidé que de 8% en 30 minutes. Côté énergie, le Touring Plus tiendra donc les longues sorties à vélo.

Incompréhension cependant face au câble de recharge : pourquoi diable avoir fait appel à du mini USB quand le Micro USB fait aussi bien et est utilisé par tous les smartphones du monde hors Apple ?

On et off the road

Outre sa puce GPS, l’autre avantage de l’Edge Touring Plus est sa cartographie hors-ligne qui permet de s’affranchir d’une connexion de données permanente comme c’est le cas des smartphones. Idéal donc pour la circulation hors de sentiers battus.

Ajoutons que les mises à jour cartographiques prennent des plombes, les serveurs de Garmin étant un poil bridés en terme de débit. Le maximum de débit auquel nous avons eu droit était de 715 ko/s sur notre ligne qui frôle habituellement les 7 Mo/s. Du coup, la mise à jour vers la “Carte des parcours vélo en Europe 2014.20” a pris plus de 3h. Il faut savoir être patient…

Création de parcours

L’Edge Touring Plus offre bien sûr un mode connecté – on est en 2014 après tout. Tout cela se passe entre l’application Garmin Express qui sert de pont vers le portail en ligne connect.garmin.com. Cet app envoie les données récoltées par le GPS vers les serveurs de Garmin et, inversement, télécharge et installe les différentes mises à jour disponibles pour le terminal.

Garmin Connect est un portail très complet disposant d’interfaces permettant de gérer vos différents périphériques, de planifier des entraînements, de vous fixer des objectifs, etc. Une des fonctions importante est la création de parcours qui permet, en amont d’une sortie, de préparer le parcours au virage près. S’appuyant sur Open Street Map pour la visualisation des voiries, cette fonction peut vite s’avérer essentielle pour les gros rouleurs.

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