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Test Garmin Dash Cam 67W : caméra embarquée ET assistant de conduite

Garmin propose ici une caméra embarquée de milieu de gamme qui dispose de tout ce qu’on attend d’un tel appareil. Un modèle intégrant plusieurs fonctions d’assistance à la conduite très pratiques, mais qui pèche à cause d’une application mobile poussive et d’une qualité d’image médiocre de nuit.

L'avis de 01net.com

Garmin Dash Cam 67W

Les plus

  • + Format compact
  • + Montage très simple
  • + Fonctions assistant de conduite

Les moins

  • - Qualité vidéo de nuit
  • - Manque de simplicité pour le transfert de contenu avec l'application mobile
  • - Pas de fonction pour exploiter les données GPS enregistrées

Vidéo

3.5 / 5

Logiciel

2.5 / 5

Ergonomie

4.5 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Note de la rédaction

Voir le verdict

Fiche technique

Garmin Dash Cam 67W

Ecran Oui
Voir la fiche complète

Choisir une dashcam qui correspond parfaitement à ses besoins n’est pas une mince affaire. S’il existe évidemment de très nombreux éléments à prendre en compte pour répondre à vos critères, certains modèles peuvent s’imposer de fait comme d’excellents compagnons.

La Garmin Dash Cam 67W s’inscrit exactement dans ce sillon. Avec son format ultra compact, elle comblera sans doute la majorité des attentes des utilisateurs à la recherche d’une première dashcam. Vendue autour de 250 euros, ce modèle positionné milieu de gamme brille par sa simplicité d’installation et d’utilisation. Outre sa capacité à enregistrer en continu vos trajets, son principal point fort est sans nul doute les différentes options d’assistance à la conduite qu’elle intègre. Garmin a en effet su mettre à profit son expertise dans les outils navigation pour intégrer à sa dashcam un certain nombre de fonctionnalités d’assistance à la conduite. Et quand bien même ce modèle est sorti en 2021, les fonctions qu’il embarque n’ont pas grand-chose à envier aux caméras les plus récentes.

Mais si la Dash Cam 67W brille par sa simplicité d’utilisation et ses capacités d’assistance à la conduite, elle souffre d’un important défaut, ou plutôt, le subit. Car côté application, Garmin semble un peu trop se reposer sur ses lauriers. Ces quelques lacunes côté logiciel qui n’ont toutefois rien de rédhibitoire. Voici un petit tour d’horizon de ce que cette Garmin Dash Cal 67W a à offrir.

À lire aussi : Dashcams : comment bien choisir votre première caméra embarquée pour la voiture

Fiche technique et contenu de la boîte

La Dash Cam 67W de Garmin existe en deux packs. Le premier, celui que nous avons eu pour notre test et vendu autour de 250 euros embarque, en plus de la caméra, un long câble long pour l’alimentation en voiture (4 mètres), et un câble court pour le transfert des fichiers vers un ordinateur (1,50 mètre). Premier petit point négatif ici, Garmin a opté pour des câbles utilisant un connecteur micro USB côté caméra. Il aurait été sans doute plus judicieux de choisir une connectique en USB-C, plus actuelle. Côté alimentation et transfert de fichier, il faudra se contenter d’un traditionnel connecteur USB type A qui, ceci étant, fait parfaitement l’affaire. L’alimentation est, elle, assurée par un adaptateur allume-cigare double USB (type A). Un bon point puisque vous n’aurez pas à choisir entre alimenter votre dashcam ou recharger votre smartphone. Par ailleurs, si le support de la caméra est livré par défaut avec une plaquette magnétique hexagonale à coller sur votre pare-brise, Garmin en fournit un second, ce qui pourra s’avérer pratique si vous décidez d’utiliser la caméra dans deux véhicules distincts.

Ceux qui souhaiteraient pouvoir exploiter au maximum le mode parking ou la fonction Live View (qui propose de surveiller la voiture à distance) ne pourront pas compter uniquement sur la petite batterie embarquée La Dash Cam 67W. Avec une autonomie annoncée d’une trentaine de minutes, il faudra impérativement s’équiper d’un câble d’alimentation constante. Garmin en propose un en option, avec 2 ports USB, à brancher sur la prise OBD, dans un pack dédié pour une cinquantaine d’euros supplémentaires. Reste que, sur certaines voitures, l’accès à la prise OBD n’est pas forcément ce qui se fait de plus pratique, notamment pour une installation discrète où les câbles sont parfaitement dissimulés. Qu’à cela ne tienne, il existe, en option, un câble « Parking Mode » de 4 mètres à connecter directement sur la boîte à fusible du véhicule, et vendu environ 35 euros.

Garmin 67w Compact
© 01net.com

Côté fiche technique, la Dash Cam 67W de Garmin fait plutôt partie des bonnes élèves. Ultra compacte, elle se présente sous la forme d’un petit bloc à la taille très réduite. Avec des mensurations de (L)5,67 x (H) 4,05 x (P) 2,19 cm et seulement 57 grammes sur la balance, elle saura se faire discrète en dessous ou sur le côté de votre rétroviseur central. Elle embarque un écran LCD QVGA (320 x 240 pixels) d’une diagonale de 2 pouces (5,1cm) et qui intègre une très discrète LED vous indiquant l’état de fonctionnement de la caméra : rouge continu lorsqu’elle enregistre une vidéo, rouge clignotant lorsqu’une vidéo est sauvegardée dans le dossier sécurisé. Par ailleurs, ce modèle offre une autonomie d’une trentaine de minutes grâce à la batterie rechargeable au Lithium qui l’équipe. Par conséquent, il faudra veiller à bien retirer la dashcam de son support en cas de fortes chaleurs. Garmin préconise d’ailleurs de ne pas utiliser la caméra au-delà d’une température atteignant 55°c. Autant dire qu’en plein cagnard, derrière un pare-brise, en plein milieu de l’été, il sera préférable d’ôter la caméra de son support. Heureusement, celui-ci utilisant une fixation magnétique, l’opération est un jeu d’enfant.

Garmin 67w Fixation
© 01net.com

Avec une optique offrant un angle de vision à 180°, la Dash Cam 67W fait partie des modèles offrant l’un des plus larges champs de vision. L’enregistrement des vidéos se fera avec une définition maximale de 1440p à 30 FPS. Il sera toutefois possible d’enregistrer des vidéos à 60 FPS à condition de se restreindre à une définition Full HD 1080p. Vous pourrez cependant opter pour une définition in lui permettant de capter tout ce qui se passe dans un champ de vision.

La détection des incidents (pour l’enregistrement sécurisé des vidéos en cas d’accident) est quant à elle assurée par un accéléromètre). Cette caméra, bien que proposée de manière individuelle, peut se synchroniser avec d’autres modèles de la marque. Un bon point si vous envisagez de vous équiper d’une dashcam destinée à filmer ce qui se passe derrière vous pendant votre conduite. Pour ce qui est de la localisation, cette caméra embarquée est évidemment équipée d’un GPS, et pourra aussi se connecter à Galileo, le système de localisation européen, plus moderne et plus précis. Enfin, la caméra dispose d’une connexion Wi-Fi et Bluetooth pour vous permettre de la contrôler depuis l’application mobile Garmin Drive, mais aussi pour transférer des images vers votre smartphone.

Installation et montage de la caméra

Comme c’est généralement le cas avec les dashcams récentes, l’installation de ce modèle proposé par Garmin ne pose aucun problème. Néanmoins, avant de coller la pastille aimantée (insérée dans le socle de la caméra), il faudra impérativement positionner la dashcam et l’allumer pour bien vérifier que sa manipulation ne sera pas entravée par le rétroviseur ou tout autre équipement déjà installé dans l’habitacle. Une fois l’emplacement soigneusement choisi, il suffit de brancher la caméra à l’adaptateur allume-cigare fourni pour qu’elle s’allume et affiche les écrans de configuration.

À noter que Garmin ne fournit aucun outil visant à faciliter le passage du câble dans le ciel de toit. Si cela peut s’avérer anecdotique, certains fabricants, bien moins réputés, en fournissent un. De même si vous devez passer le câble à certains endroits sans possibilité de le dissimuler, sous la coque plastique de l’habillage intérieur du véhicule ou sous un joint plastique, Garmin ne fournit aucun passe-câble à coller. Dommage. Pour être encore plus tatillon, il aurait été appréciable que le constructeur fournisse un film électrostatique sur lequel ficher la pastille métallique du socle de la caméra. Là encore, si cela peut sembler inutile, l’utilisation d’un film électrostatique permet de repositionner plus facilement la pastille du socle en cas de besoin. Ici, une fois collée, il faudra s’armer d’un outil spécifique pour la décoller sans endommager la surface collante.

Une fois la caméra démarrée et la langue sélectionnées, vous serez invité à télécharger l’application mobile Garmin Drive pour pouvoir piloter la caméra depuis votre smartphone. Évidemment, il vous faudra créer un compte Garmin sur l’application mobile pour l’utiliser.

Interface de navigation et fonctionnalités

L’utilisation de l’application mobile ne revêt aucun caractère obligatoire pour utiliser la caméra. Vous pouvez en effet paramétrer la caméra et naviguer dans l’ensemble de ses menus directement à l’aide des quatre boutons physiques présents sur son côté droit. Ceci étant, vous pouvez également configurer la caméra à l’aide de l’application mobile Garmin Drive, disponible sur iOS comme sur Android. Il vous faudra néanmoins appairer votre smartphone à la caméra à l’aide d’une connexion Bluetooth. La marche à suivre, plutôt simple, est accompagnée d’un assistant qui vous guidera à chacune des étapes. Ce n’est qu’après avoir appairé votre smartphone à la caméra qu’il vous faudra vous connecter à votre compte Garmin, si vous en possédez déjà un, ou à en créer un nouveau.

Tout ce qu’il est possible de faire depuis l’application l’est également depuis l’interface native de la caméra. Vous pourrez ainsi choisir l’un ou l’autre pour personnaliser la configuration de celle-ci. Les principaux réglages avancés (choix de la définition de l’image, réglage de l’image, etc. sont accessibles sur les deux. Évidemment, la lisibilité n’en sera que meilleure si vous passez par l’application Garmin Drive. Malgré une interface assez succincte, vous pourrez gérer la superposition des données, modifier l’indice de lumination de l’image, ou encore activer les différentes fonctionnalités offertes par la caméra. Cette 67W est d’ailleurs plutôt complète. Car outre la fonction Parking Guard que l’on retrouve fréquemment sur ces appareils (et dont vous pouvez choisir la durée d’immobilité du véhicule au-delà de laquelle elle doit s’activer), cette dashcam propose des fonctions que l’on retrouve habituellement sur des assistants de conduite. Elle pourra ainsi vous avertir d’un risque de collision imminent si vous roulez trop près du véhicule qui vous précède, et fera retentir une alarme si vous deviez de votre trajectoire et franchissez une voie. Vous serez par ailleurs rappelé à l’ordre si vous êtes un peu long à la détente au redémarrage lorsque les véhicules devant vous avancent. Surtout, cette caméra Garmin est capable de vous alerter lorsque vous entrez dans une zone de danger, comprenez une portion sur laquelle se trouve un radar fixe. Grâce au GPS intégré dans la caméra, vous verrez alors s’afficher sur l’écran de la caméra votre vitesse réelle ainsi que la limite de vitesse autorisée sur la portion empruntée.

Plus anecdotique, Garmin a intégré une fonction Travelapse qui, lorsqu’elle est activée, permet de créer une vidéo condensée de votre trajet, que vous pourrez ensuite partager avec vos proches, sans que cela n’arrête l’enregistrement continu classique des vidéos. Attention toutefois, il vous faudra prévoir une carte mémoire avec suffisamment d’espace de stockage. Les vidéos capturées par la dashcam sont en effet assez conséquentes. En configurant la caméra sur une définition 1440 p à 30 FPS, comptez environ 1,5 Go de données pour 10 minutes d’enregistrement vidéo.

Garmin propose également une autre fonctionnalité plutôt bienvenue, mais assez difficile à mettre en place : Live View. Grâce à l’application Garmin Drive, vous pouvez, en principe, accéder à la caméra à distance. Mais le fonctionnement même de cet outil le rend quasiment impossible à utiliser. Car pour accéder à la caméra à distance depuis votre smartphone, celle-ci doit être constamment alimentée (via le câble d’alimentation constante, vendu séparément), mais surtout, la caméra doit être connectée à un réseau Wi-Fi. Autrement dit, vous ne pourrez mettre en place cette surveillance qu’à domicile. Pas très judicieux quand on sait que les potentielles dégradations faites par des tiers sont généralement faites à l’extérieur, et le plus souvent sur des parkings. La seule solution pour espérer en profiter pleinement consisterait à laisser un routeur 4G/5G constamment branché dans le véhicule. Pas vraiment pratique donc.

Enfin, le fabricant a intégré à sa caméra embarquée un module de reconnaissance vocale. En lançant un « Ok Garmin » (un mot d’activation qu’il est possible de configurer », la dashcam sera à votre écoute pour réaliser des actions simples. Vous pourrez, par exemple lui dire « Enregistrer la vidéo », « Prendre une photo » ou encore « Enregistrer le son » pour que la caméra s’exécute sans que vous ne la manipuliez. Il sera également possible d’enregistrer une vidéo sans le son via la commande « Arrêt audio », ou encore de lancer ou d’arrêter la fonction Travelapse en lui indiquant « Démarrer Travelapse » ou « Arrêter Travelapse »

Application et transfert des contenus

Si elle n’est pas obligatoire pour utiliser la dashcam, l’application Garmin Drive est indispensable si vous envisagez de récupérer « rapidement » une vidéo enregistrée, en la transférant sur votre smartphone. Nous mettons volontairement l’adjectif rapidement entre guillemets, car à l’usage, le transfert d’une vidéo via l’application Garmin Drive relève plus du parcours du combattant que d’une promenade de santé. Déjà parce que bien qu’elle soit détectée par l’application, vous devrez rétablir la connexion Wi-Fi entre votre caméra et votre smartphone.

 

Ensuite parce que les séquences enregistrées par la caméra sont de durées variables. Par conséquent, si vous ne voulez pas vous éterniser à l’exportation d’une vidéo (en haute résolution par défaut), vous devrez, après avoir identifié la séquence à retrouver, utiliser l’éditeur intégré pour l’isoler avant de lancer l’exportation. Pour exporter une minute de vidéo en haute résolution, comptez une bonne minute et demie.

Mais ce n’est pas tout. Par défaut, Garmin met à votre disposition son Vault, un coffre-fort en ligne, vers lequel vos vidéos exportées sont automatiquement uploadées. Elles y sont conservées, et sont accessibles gratuitement, pour une durée de 24 heures (contre sept jours si vous optez pour une formule Standard facturée 5,99 euros par mois, et 30 jours pour la formule Advanced à 10,99 euros par mois). Si vous l’avez activé à la première configuration de la caméra, sans vraiment de quoi il en retourne, vous pouvez eureusement, la désactiver ultérieurement pour esquiver le téléchargement automatique de ces clips à l’exportation.

Qualité des vidéos et informations enregistrées

Soyons clairs, même si la caméra offre plusieurs options de qualité d’enregistrement, la plupart du temps les utilisateurs la configureront pour qu’elle enregistre dans la qualité la plus élevée. Ici la 67W propose d’immortaliser vos trajets en 1440p, à 30 FPS et en HDR. De jour, le résultat est correct, sans être exceptionnel. S’il est possible de distinguer les plaques d’immatriculation sans encombre à l’arrêt, et en roulant sur les véhicules qui vous précèdent, l’histoire n’est pas la même quand il s’agit des véhicules que vous croisez. Lorsque le temps est nuageux et que la luminosité extérieure n’est pas optimale, l’image est assez bruitée.

Évidemment, il vous faudra aussi bien veiller à positionner la caméra au centre du pare-brise pour limiter autant que possible les reflets. Car en l’état, la lentille de la dashcam ne fera pas de miracle si le tableau de bord de votre véhicule a tendance à se refléter dans le pare-brise. Vous pourrez toutefois faire l’acquisition d’une lentille polarisée, vendue séparément, pour éviter ce genre de désagrément. Il vous en coûtera tout de même une trentaine d’euros, en plus du coût d’achat de la caméra. Dommage !

De nuit, la qualité des images capturées se gâte. Le rendu manque de netteté et les sources lumineuses ont la fâcheuse tendance à générer des halos désagréables qui viennent gâcher une visibilité déjà hasardeuse. L’image est fortement bruitée rendant la lecture des panneaux et des plaques d’immatriculation quasiment impossible. Clairement, un traitement spécifique aux images filmées de nuit pour leur offrir un meilleur rendu n’aurait pas été du luxe.

Quant aux informations récoltées par la caméra, celles-ci sont directement incrustées dans la vidéo. On y retrouve ainsi l’horodatage, les coordonnées GPS, ainsi que la vitesse. Mis à part leur caractère informatif sur les vidéos en elles-mêmes, ces données ne peuvent pas être exploitées d’aucune autre manière. Garmin ne fournit aucune application permettant, par exemple, de visualiser le trajet réalisé sur une carte, ou de générer des statistiques relatives à la conduite. Dommage.

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