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Test du Parrot Anafi : le drone qui dispose enfin des armes pour défier ceux de DJI 

Ce nouveau quadricoptère remet les pendules à l’heure. Vendu environ 150 euros de moins que le Mavic Air, Anafi a désormais tous les atouts en poche pour le concurrencer tant sur les performances de vols que sur la qualité vidéo… à quelques détails près. 

L'avis de 01net.com

Parrot Anafi

Les plus

  • + La qualité vidéo 4K
  • + La conception pliable
  • + L'ergonomie simplifiée de l'application
  • + L'autonomie d'environ 25 minutes

Les moins

  • - Le prix élevé
  • - L'absence de capteur de proximité

Note de la rédaction

Note publiée le 28/06/2018

Voir le verdict

Fiche technique

Parrot Anafi

Distance max. annoncée 2000 m
Adapté aux vols en extérieur Oui
Poids 320 g
Voir la fiche complète

Anafi, voici enfin un drone dont Parrot peut être fier. Non pas que les Bebop (lire notre test du Bebop 2 Power) soient de mauvais drones – ils offrent des fonctions de suivi efficaces et sont agréables à piloter – mais ils étaient loin d’égaler les produits concurrents du chinois DJI… surtout du côté de la qualité vidéo.

01net.com – Le Parrot Anafi

Avec son capteur 21 Mpixels (fourni par Sony) capable de réaliser de vraies vidéos 4K (4096 x 2160 pixels) ainsi que sa stabilisation mécanique et électronique, Anafi rattrape son retard. Ses vidéos sont très bien stabilisées, fluides et, surtout, ne manquent vraiment plus de piqué. Nous avons fait voler Anafi dans le parc du site ChateauForm’ de Saint Aubin-sur-Gaillon où ce nouveau quadricoptère s’est exprimé avec talent.

Des mises à jour toutes les semaines

Evidemment, nous avons mené nos tests sur un long laps de temps (plusieurs semaines). En effet, avant la commercialisation finale de ce drone (prévue dès le 2 juillet), Anafi et sa télécommande exploitent des logiciels dits « de développement ». Chaque vendredi, nous recevions une mise à jour des deux produits qui apportait des améliorations notables. Nous avons, par exemple, constaté que le mode vidéo 4K HDR, qui s’active automatiquement en fonction des conditions d’éclairage, s’est affiné au fil du temps. Il n’est pas encore totalement parfait pour autant, mais la plage dynamique des vidéos s’avère déjà assez étonnante. Il nous faudra toutefois l’essayer dans des conditions de lumière difficiles, car lors de nos essais, nous avons plutôt été gâtés par la météo.

D. Nogueira, 01net.com – L’application Parrot FreeFlight 6 et le drone sont régulièrement mis à jour.

Quoi qu’il en soit, le constructeur nous promet de nouvelles améliorations au fil des prochaines mises à jour. S’il nous est impossible de deviner ce qu’elles apporteront, on peut en revanche faire confiance à Parrot sur le suivi de son logiciel. C’est presque une ligne de conduite que le constructeur s’est fixée. Pour le Bebop 2, par exemple, nous avions ainsi vu débarquer une fonction de suivi d’un sujet ou d’un objet, sur simple mise à jour.

FreeFlight 6, plus simple, plus efficace

Simplifier son application pour la rendre plus intuitive à l’utilisation, Parrot s’en était fait un défi. Et il est relevé. La configuration des vitesses de vol (film ou sport), le choix des prises de vues ou encore les réglages vidéos (4K, Full HD, exposition, etc.) passent désormais par des menus qui s’affichent au bas de l’écran du smartphone.

via GIPHY

Un premier niveau de menu donne accès à la vitesse, au mode de pilotage, au « cineshots » ou encore au choix qui permet de basculer du mode photo au mode vidéo.
C’est seulement après cette première manipulation que l’application déroule un second niveau de menu. Par exemple, pour réaliser le fameux « travelling compensé », il faut sélectionner le « SmartDronies » dans le mode pilotage, puis l’effet Dolly dans le menu « Cineshots ». Ainsi, quelques clics suffisent pour activer les principales fonctions.

via GIPHY

Ce qui nous manque toujours

Le prix de 699 euros d’Anafi est plutôt élevé. Il s’explique évidemment par la conception pliable du drone et son électronique sophistiquée (dont fait partie le capteur Sony 4K), mais ce tarif peut pour autant refroidir.  
Le drone Parrot reste cependant moins cher que le DJI Mavic Air, vendu 849 euros (prix public). Précisons toutefois que ce dernier reste techniquement un cran au-dessus. Il intègre notamment des capteurs de proximité qui sont très efficaces pour éviter les collisions avec n’importe quels obstacles, que ce soit une branche d’arbre ou tout simplement une personne.

via GIPHY

Et puis en plus des fonctions de suivi, DJI propose aussi de la reconnaissance de mouvements qui permet de réaliser des prises de vue façon dronies (des selfies pris depuis un drone).

Mais si vous n’êtes pas sensible à ces deux arguments, Anafi saura vous séduire. On vous recommande toutefois d’acheter une deuxième batterie (99 euros) et de lui trouver aussi un chargeur secteur qui a un peu de répondant. Car si c’est une excellente chose que ce drone se recharge en USB-C et que son autonomie avoisine bel et bien les 25 minutes annoncées, avec un banal chargeur 2A de smartphone, il lui faut plus de deux heures pour refaire le plein.

Pour conclure, nous aurions aimé que Parrot développe une interface qui permette de partager ses envolées sur les réseaux sociaux en direct live. En l’état il faut télécharger la vidéo du drone sur son smartphone (c’est extrêmement long !) puis la publier, peut-être même après en avoir extrait la séquence souhaitée. Sélection qui pourrait d’ailleurs se faire au préalable depuis l’application FreeFlight 6…si Parrot l’avait prévu comme ça. Peut-être qu’une prochaine mise à jour prendra en compte nos remarques.

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