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Test du Netgear Orbi RBK10, le routeur Wi-Fi maillé d’entrée de gamme qui vaut largement son prix

Après avoir conquis le haut de gamme avec des routeurs devenus référents, Netgear s’intéresse aux modèles à petit prix avec une solution qui coche presque toutes les cases.

L'avis de 01net.com

Netgear Orbi RBK10

Les plus

  • + Le prix
  • + La couverture et les débits
  • + Le design
  • + La facilité de configuration et d’utilisation

Les moins

  • - Les options limitées ou payantes
  • - Dual band seulement

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 06/04/2020

Voir le verdict

Fiche technique

Netgear Orbi RBK10

Normes reconnues en réseau sans fil Wi-Fi 802.11 n/ac, Wi-Fi 802.11a, Wi-Fi 802.11b, Wi-Fi 802.11g
Débit théorique annoncé (Mbit/s) 1200 Mbit/s
Voir la fiche complète

Certains fabricants de périphériques réseau s’attaquent à l’entrée de gamme puis montent en puissance peu à peu. Chez Netgear, la démarche est plutôt inverse. En 2017, l’Américain sortait les Orbi RBK50 et définissait d’un coup d’un seul l’excellence du routeur maillé haut de gamme. Il a fallu presque trois ans pour que la gamme Orbi s’enrichisse du RBK10, routeur Wi-Fi 5 maillé, compact, design, discret et à petit prix.

Selon le nombre de routeurs embarqués dans le coffret, la référence de ces Orbi RBK10 sera RBK12 pour un kit comprenant un routeur principal (RBR10) et un satellite (RBS10). Il sera alors vendu 149 euros. Pour un routeur et deux satellites (commercialisés à 179 euros), la nomenclature devient RBK13. Logique. Pour rappel, les routeurs Wi-Fi maillés communiquent entre eux pour fournir un seul et même réseau qui couvrira totalement ou le plus possible votre domicile. Vous voilà paré pour ne pas vous perdre au moment d’un éventuel achat.

Le jeu des différences

Contrairement, aux Orbi précédents, les RBK10 n’adoptent pas le design de tour elliptique. Netgear a opté pour un format parallélépipédique (10,4 cm de côté pour 6,9 cm de hauteur). On a affaire à une petite boîte blanche très compacte, super légère, dont le dessus légèrement ajouré est constitué de vaguelettes aux arêtes aiguës et brisées. L’effet visuel est plaisant en plus de servir de système de ventilation passif.

Netgear

Sur l’arrière du routeur principal, on trouve deux ports Ethernet Gigabit, l’un pour la connexion entrante, en provenance de votre box/modem, l’autre pour brancher un PC, une imprimante ou pourquoi pas un NAS. Ne cherchez pas de prise USB, il n’y en a pas. Les satellites sont, quant à eux, totalement dépourvus de la moindre connectique.

Mais ces différences évidentes ne sont pas les seules (ou même les plus importantes) si on les compare au RBK50 ou même au RBK20. La couverture annoncée est de 350 m² pour les RBK50, de 250 m² pour les RBK13 et de 200 m² pour les RBK12. En sus, les RBK12 et 13 offrent un débit théorique maximal de 1,2 Gbit/s (AC1200) contre 3 Gbit/s (AC3000) pour le modèle haut de gamme de la famille Orbi. Ces deux différences de performances s’expliquent, notamment, par le fait que ces modèles d’entrée de gamme sont dual band seulement (une connexion en 2,4 GHz et une autre en 5 GHz). Ils embarquent par ailleurs moins d’antennes (MU-MIMO 2X2). Pour obtenir un prix attractif, il faut faire des sacrifices… Ceci posé, que donne l’installation des Orbi RBK10 et que valent leurs performances ?

Une installation rodée

Une des promesses que tous les routeurs Wi-Fi maillés s’évertuent à tenir est la facilité de configuration. Celle des Orbi RBK10 ne déroge pas à la règle et se résume essentiellement à les brancher au secteur, à prendre un smartphone sur lequel on a préalablement installé l’application Orbi, à scanner le QR code affiché sur le routeur pour se connecter au réseau temporaire, et à suivre quelques étapes au fil d’une vingtaine de minutes. Si tout se passe bien vous devriez alors avoir un logement couvert par un réseau solide et plutôt performant.

Attention toutefois de ne pas trop éloigner les routeurs les uns des autres, pas plus de deux pièces si vous le pouvez. Cela vous permettra d’optimiser le recouvrement de leurs couvertures et d’améliorer les débits au quotidien. Un petit conseil en passant, si l’appairage ne passe pas bien, à cause de la distance, ou pour une autre raison, jumelez les routeurs côte à côte, et déplacez-les ensuite.

Dans notre appartement de test, qui rappelons-le, est la version numérique de l’Enfer de Dante pour le Wi-Fi, nous avons réussi à espacer le routeur principal et son premier satellite d’une bonne dizaine de mètres alors que des murs porteurs extrêmement épais leur compliquent la vie. 

En définitive, nous avons posé les routeurs du RBK10 à l’endroit exact où sont habituellement installés les RBK50. Il nous a toutefois fallu utiliser trois de ces modules bi-bandes (un dernier étant placé plus loin) pour assurer la même couverture qu’avec deux Orbi tri-bande haut de gamme.

Netgear RBK50 : couverture avec deux routeurs

On note toutefois quelques différences entre les RBK10 et RBK50, notamment en bout de portée, ce qui est totalement logique. Cependant, la couverture assurée est plutôt bonne, tout en montrant les effets que les murs les plus épais ont sur la dispersion des ondes. On observe en tout cas clairement que le couloir dégagé permet aux ondes de s’étendre au mieux, ce qui sert la couverture en définitive.

Les débits tiennent le cap

Fort de cette bonne couverture, que donnent les débits des RBK10 ? Ils sont d’excellente tenue jusqu’à environ 10m. Autrement dit, tant qu’on reste sur le premier routeur. On note ensuite une baisse évidente des débits. Une division par deux des performances, qui est le mal de tous les routeurs maillés bi-bandes. Il suffit pour s’en convaincre de comparer les débits du RBK10 avec ceux de ses concurrents principaux. Tous souffrent du même problème, on constatera que seuls les routeurs Orbi et le Eero, d’Amazon, couvrent le deuxième point où sont effectuées nos mesures entre 5 et 10m. Les autres ont déjà basculé sur le premier satellite.

C’est bien simple, en débits descendants, l’Orbi RBK10 écrase la concurrence de tout son poids, ne laissant aucun autre modèle afficher des scores aussi bons. En débits ascendants, la donne est très légèrement différente. A portée proche du premier routeur, il n’offre pas le meilleur débit, c’est le Nest WiFi, de Google, qui tient cette place. Mais les débits affichés sont suffisamment excellents pour qu’on n’ait pas de remarque désagréable à lui faire.
D’autant qu’il reprend la tête pour ne plus la laisser pour les trois autres points de mesures, maintenant un débit montant de très bonne qualité même quand on se trouve en bout de portée du réseau, sur le troisième module. Notons au passage que le Google Nest WiFi est aux abonnés absents à plus de 15m (dans notre appartement de test) pour la simple et bonne raison que le modèle que nous avons testé ne comportait que deux modules.

On précisera juste que nos appareils de tests, deux portables, un Mac et un Dell, et deux smartphones, un iPhone et un OnePlus, ont tous eu parfois de la peine à basculer à nouveau sur le signal le plus fort quand on passait d’un routeur à un autre surtout quand on s’arrêtait en zone d’entre-deux. En l’occurrence, difficile de savoir avec certitude à qui imputer cette lenteur à changer de source de connexion.

Une application simple(-iste) et des services payants…

Comme pour tous les autres Orbi, ce RBK10 se configure et se contrôle depuis une seule application, baptisée Orbi, disponible aussi bien pour Android que pour iOS. Elle donne accès à l’essentiel au quotidien, même si les plus geeks d’entre nous regretteront de ne pas trouver certains réglages avancés pour définir certaines préférences.

En l’occurrence, il sera facile de créer un réseau invité, qu’il sera possible d’activer pour une, cinq ou dix heures, pour une journée ou pour une semaine. Ou évidemment, pour toujours. Mais il n’y a pas de moyen de choisir soi-même une durée plus précise pour son fonctionnement. On notera au passage qu’en l’état, avec le firmware que nous avons utilisé pour le test, le RBK10 n’est pas compatible avec la norme de chiffrement de réseau WPA3.

Pour le reste, vous pourrez vérifier si la connexion est bonne, quels périphériques sont connectés, et accéder à des services de contrôle parental ou de sécurité. En l’espèce, le contrôle parental de base est très réduit. Et pour cause, Netgear met en avant Circle, l’application développée par Disney, qui est payante si on souhaite en bénéficier pleinement.
L’autre outil, de sécurité cette fois, est Netgear Armor, développé par BitDefender. Il propose de protéger tout le réseau et les appareils Android, iOS, Windows ou macOS qui s’y connectent, si vous y installez des applications. Cela veut dire que ces périphériques seront protégés, même en dehors de chez vous par la suite BitDefender. Evidemment, cette offre n’est pas donnée. Elle commence par une période d’essai gratuit de 30 jours, mais il faudra ensuite payer un abonnement annuel de 70 euros. A réserver à ceux qui veulent être rassurés.

En définitive, on a toujours trouvé l’application Orbi un peu minimaliste mais la partie de services payants, qui prend de l’importance, semble souligner sa légèreté un brin indigente. Ne soyons toutefois pas trop sévère, pour le prix proposé par Netgear, vous avez déjà accès à un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, routeur maillé d’entrée de gamme.

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