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Test 24 heures avec le Xperia Play : jeu et smartphone enfin réconciliés

Smartphone accompli, le Xperia Play, sans avoir tous les atouts d’une console, ne laissera pas les joueurs indifférents.

L'avis de 01net.com

Sony Ericsson Xperia Play

Les plus

  • + Android 2.3
  • + L'interface spéciale pour le jeu
  • + La PlayStation Suite
  • + L'autonomie annoncée, plutôt correcte

Les moins

  • - La résolution de l'écran

Affichage

2 / 5

Photo & vidéo

3.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 26/04/2011

Voir le verdict

Fiche technique

Sony Ericsson Xperia Play

Système Android 2.3
Processeur Qualcomm MSM8255
Voir la fiche complète

Sony Ericsson Xperia Play : la promesse

A mi-chemin entre la console de jeux et le smartphone Android, le Playstation Phone n’a longtemps été qu’une rumeur. Contre toute attente, le Xperia Play de Sony Ericsson, dévoilé au dernier Mobile World Congress de Barcelone ne s’est pas fait trop attendre et débarque aujourd’hui en magasin ainsi que chez les opérateurs. Ce produit hybride embarque-t-il le meilleur des deux mondes ou se contente-t-il d’être un énième smartphone, un peu plus orienté jeu que de coutume ? Nous avons testé ce nouvel appareil dans les deux modes pour trancher.

Sony Ericsson Xperia Play : la réalité

En dépit de son clavier coulissant sous l’écran et constitué de touches de jeu dignes de celles d’une console, le Xperia Play reste d’une épaisseur et d’un poids raisonnables pour un smartphone (1,6 cm pour 175 g). Quelques concessions ont dû être faites en termes de design, assez élégant au demeurant, avec une coque en plastique noire glossy ou blanche selon les versions. Intégrant un lecteur de cartes sous la coque (qui ne nécessite pas de retirer la batterie), le Play est livré avec une carte microSD de 8 Go s’ajoutant aux 400 Mo de mémoire interne disponibles pour l’installation de jeux, d’applications ou le stockage des médias.
Sur les bords de l’appareil, on trouve une connectique classique (prise jack 3,5 mm et port microUSB) ainsi que les habituelles touches de volume et mise en veille/allumage du mobile. Au-delà du capteur cinq mégapixels et du flash, pas de bouton photo ou de prise HDMI : le Play est résolument orienté jeu.

L’autonomie du Play : une bonne surprise

Comme le récent smartphone Xperia Arc, le Play fonctionne avec Android Gingerbread (2.3) couplé à la surcouche Sony Ericsson, revue et corrigée. Cette dernière se distingue plus particulièrement par son module Timescape qui agrège les données se rapportant à chaque contact (SMS, réseaux sociaux, e-mails) au sein d’une même application. De dernière génération, cette surcouche, toujours aussi esthétique, se voit enrichie d’effets visuels du plus bel effet. La navigation au sein de l’interface se montre, quant à elle, extrêmement fluide et rapide. Un vrai plaisir et un véritable progrès par rapport au Xperia X10 HD.
En termes d’autonomie, le Play affiche des performances très satisfaisantes face à la concurrence : sous réseau 3G presque 7 h 30 d’autonomie en conversation (mais beaucoup plus en 2G), 8 h 30 en lecture vidéo ou 5 h 40 en navigation Web. Surfer avec le Play s’avère d’ailleurs assez agréable et pratique. La dernière version de Flash est supportée et la vitesse de téléchargement dépasse sans problème les 3 Mbit/s.

Peu de formats audio vidéo pris en charge

Regarder une vidéo ou écouter de la musique s’avère agréable sur le Play. Le grand et lumineux écran de quatre pouces au format 16/9 se prête à une séance de ciné (il dépasse les 300 candelas/m2, lorsque la luminosité est réglée au maximum), les enceintes délivrent un son de bonne qualité même si elles manquent de puissance et le kit mains-libres fourni ne déçoit pas. Malheureusement, comme l’Arc, le Play ne supporte que peu de formats (MP3, MP4 et 3GP). Pour en lire d’autres, il faudra télécharger les lecteurs appropriés, tel, pour la vidéo par exemple, RockPlayer pour Android qui prend en charge les formats DivX et Xvid.
En revanche, le capteur photo 5,1 mégapixels du Play accomplit sa mission à la perfection dans de bonnes conditions de luminosité et, dans le cas contraire, bénéficie du secours du flash, relativement puissant. La capture vidéo limitée à 480 x 800 pixels livre des résultats honorables avec des images qui saccadent hélas un peu trop.

Un bon compromis entre smartphone et console

Mais évidemment, c’est sur le terrain du jeu que le Xperia Play est le plus attendu. Et dans les faits, il fait le grand écart entre deux mondes finalement très éloignés. Avec ses jeux entre trois et sept euros, souvent basiques ou qui reprennent des concepts venus des consoles (football, tir, course…) mais en dehors des licences et sans la complexité des originaux, il ne s’apparente pas vraiment à un pur produit de la gamme PlayStation. Toutefois, avec ses boutons, ses gâchettes, ses sticks tactiles et surtout sa croix analogique, il offre un confort et une précision qu’aucun smartphone de type iPhone ou Android n’a jusqu’à présent offert pour le jeu vidéo, en tout cas pour les jeux un minimum techniques.
Résultat : entre le minimalisme de la plupart des titres iPhone et le coût de jeux 3DS, PSP voire DS, le Xperia Play offre une véritable alternative. Cet appareil séduira notamment les joueurs expérimentés qui ont succombé aux sirènes du tout multimédia ou sont lassés, tout simplement, de se balader avec plusieurs gadgets différents pour couvrir tous leurs besoins numériques.

Un catalogue encore peu exaltant

La principale limite du Xperia Play tient pour l’instant à son catalogue. Avec son superbe écran quatre pouces, son clavier coulissant et son ergonomie à l’ancienne, il offre un joli compromis entre confort de jeu et exigences nomades. Seulement, pour véritablement convaincre les joueurs purs et durs, il lui faudra des jeux de qualité, et pour l’instant, ceux-ci font défaut.
Non pas que la soixantaine de titres déjà disponibles soient mauvais, mais ils manquent de profondeur, de richesse, d’ambition. Ils évoquent davantage des jeux « faits à la façon de » plutôt que des références. Il en est ainsi d’Assassin’s Creed, transformé en balade linéaire peu exaltante, d’un Fifa 10 qui semble échappé des heures noires de la série dans les années 1990, ou encore de Galaxy on Fire 2, jeu spatial aussi impressionnant à voir que mou et creux à jouer.

De vieux classiques à télécharger

Les utilisateurs du Xperia Play pourront se rattraper avec quelques rééditions encore timides de classiques de la PlayStation – la première du nom. Citons l’antique jeu de snowboard Cool Boarders 2, le très bon jeu de plate-forme MediEvil, Syphon Filter (action) ou Destruction Derby (combats de voitures). Mais il faudra davantage, et notamment des Final Fantasy, des PES, des God of War pour achever de convaincre les joueurs.
Après des années d’interface tactile et de jeux vidéo originaux mais parfois jugés simplistes ou difficiles à contrôler, le Xperia Play de Sony Ericsson arrive à point nommé pour réconcilier les joueurs classiques avec le jeu sur smartphone.

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