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L’usage du Web serait écologiquement correct

Le recyclage des déchets (papier, verre, métaux…) contribue à l’évidence à limiter le gaspillage des matières premières de notre planète. Mais n’y aurait-il pas d’autres moyens…

Le recyclage des déchets (papier, verre, métaux…) contribue à l’évidence à limiter le gaspillage des matières premières de notre planète. Mais n’y aurait-il pas d’autres moyens à mettre en ?”uvre en parallèle, d’autres habitudes citoyennes à encourager ? Un rapport de recherche du programme Digital Europe, chargé de mesurer l’impact des nouvelles technologies sur l’environnement et la société, fournit des données et des conclusions intéressantes.Les chercheurs ont défini ‘ le poids écologique ‘, unité qui mesure la quantité de matière nécessaire pour fabriquer, transporter, vendre et utiliser un produit : ainsi, le poids écologique d’un PC portable de 3 kg serait de 400 kg, contre 60 kg pour un petit appareil électronique de 200 g.D’autres mesures, plus inattendues, mettent en avant différents usages d’Internet, notamment l’achat en ligne : le ‘ poids ‘ d’un CD-Audio acheté en magasin s’élève à 1,6 kg (incluant par exemple l’essence dépensée pour le déplacement jusqu’au point de vente), il tombe à 1,3 kg si le CD est commandé par Internet et chute à 0,7 kg lorsque les morceaux de musique du disque sont directement téléchargés. Mais si le téléchargement est effectué via une liaison Internet à bas débit et si l’internaute ‘ rematérialise ‘ le disque en gravant les morceaux sur un CD enregistrable, le poids écologique grimpe à 5,5 kg ! En effet, outre le CD vierge, il faut compter l’emballage plastique qui atterrit dans la poubelle et la durée de connexion, en moyenne de cinq heures, qui augmente considérablement la consommation d’électricité, plus polluante (en moyenne) que le trajet en automobile.La conclusion du rapport ne fait pas mystère : l’usage de l’Internet à haut débit, associé à l’absence de matérialisation des produits (CD, films, logiciels…),tend à réduire leur ‘ poids écologique ‘ puisqu’ils requièrent moins de matières premières.En somme, les auto-routes numériques polluent moins que les vraies. On pouvait sen douter, mais, au moins, nous avons quelques chiffres

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Stéphanie Chaptal