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La fibre optique en pleine expansion

L’ADSL n’a plus la cote : c’est la fibre optique, soutenue par le gouvernement et les fournisseurs d’accès, qui joue la vedette sur le terrain du très haut débit.

L’objectif du gouvernement est clair : quatre millions de Français abonnés à la fibre optique en 2012. Pour atteindre ce but, le ministère de l’Industrie vient de lancer une série de mesures pour déployer la fibre optique à travers l’Hexagone… à moindre frais. Car le remplacement des fils de cuivre coûte cher.Or, aucun crédit n’a été débloqué. Bercy compte seulement favoriser l’utilisation des infrastructures existantes enterrées (réseau de gaz, d’électricité, etc. ) et étudier les solutions aériennes (pylônes électriques, etc. ), encourager le précâblage des logements neufs ainsi que le partage et la location des fibres en place. Il souhaite également donner la possibilité à l’Acerp (l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) de définir les obligations des opérateurs non pas au niveau national, mais local, afin de tenir compte des disparités entre les régions. Car en matière de fibre optique, tous les Français ne sont pas logés à la même enseigne : à la campagne, la fibre optique ne court pas les rues !En revanche, en région parisienne et dans les grandes villes, il existe déjà plusieurs offres de raccordement. Et celles-ci vont se multiplier dans les prochains mois. Aujourd’hui, Noos propose du 100 Mbit/s pour 29,90 euros par mois à Lyon, Marseille, Bordeaux, Mulhouse, Nancy, Nantes, Nîmes, Issy-les-Moulineaux, Asnières et Joinville-le-Pont (à Paris et Strasbourg début 2007). L’offre d’Erenis s’adresse, quant à elle, aux habitants de 150 000 immeubles parisiens. Aujourd’hui limitée à 60 Mbit/s, elle passera à 100 Mbit/s dès janvier.Au cours du premier semestre 2007, les Parisiens pourront aussi s’adresser à Free, qui lancera son offre à 50 Mbit/s pour 29,99 euros par mois. Ils pourront sans doute aussi se tourner vers France Telecom, qui étend ses tests parisiens en fibre optique à plusieurs villes de province…Petit rappel amusant : au début des années 2000, le député-maire de Pau, André Labarrère, s’est battu pour ‘ fibrer ‘ sa ville. A l’époque, nombreux sont ceux qui s’interrogeaient sur l’utilité d’une telle dépense. Aujourd’hui, 2 500 Palois profitent dInternet avec un débit de 25 Mbit/s, pour 25 euros par mois…

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Anne Lindivat