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Jeux de guerre

Pilotes de char ou d’hélicoptère, officiers, fantassins : ces soldats affrontent chaque jour des situations périlleuses… bien à l’abri, quelque part en France. Grâce à des simulateurs de plus en plus réalistes, les hommes de
la Grande Muette peuvent batailler dans des conditions moins coûteuses, moins longues et moins dangereuses que dans la réalité. L’art du combat n’a jamais été aussi subtil.

Ils jouent aux petits soldats

L’entraînement des militaires ne s’effectue pas uniquement à l’aide de simulateurs complexes, bardés de pièces mécaniques et électroniques. L’armée dispose aussi d’outils de simulation a priori moins spectaculaires mais tout aussi
indispensables, notamment pour la formation des officiers. L’Ecole militaire à Paris abrite la DSRO (Division Simulation et Recherche Opérationnelle), qui teste et améliore le système Janus. Cette simulation de champ de bataille, d’origine
américaine, a été conçue pour entraîner les officiers aux techniques de commandement sur le terrain. Durant un exercice, le ‘ joueur ‘ n’utilise qu’une radio et une carte-papier sur laquelle sont
punaisées les différentes unités qu’il dirige. Dans une salle attenante, des opérateurs installés devant des écrans de PC se chargent de déplacer les unités matérialisées sur le champ de bataille, modélisé en 2D. Il faut huit opérateurs (qui ne
tirent pas grand profit de l’exercice) pour un seul joueur. D’apparence austère, Janus est pourtant très précis. Il va jusqu’à prendre en compte l’écartement des chenilles d’un char, et peut donc déterminer si celui-ci a heurté une mine placée sur
une route ou s’il l’a évitée de justesse.

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Philippe Fontaine