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Combien de redevances high-tech allons-nous payer ?

Début janvier, Nicolas Sarkozy a mis les pieds dans le PAF. (Paysage audiovisuel français) en annonçant la disparition de la publicité des chaînes publiques. Une décision…

Début janvier, Nicolas Sarkozy a mis les pieds dans le PAF. (Paysage audiovisuel français) en annonçant la disparition de la publicité des chaînes publiques. Une décision apparemment non concertée qui a surpris tout le monde, à commencer par la ministre de la Culture, Christine Albanel. Depuis, elle fait son possible pour que le v?”u du président s’exauce. Seulement, ce n’est pas si simple !La suppression de la publicité sur les chaînes publiques, c’est un manque à gagner de 800 millions d’euros par an. Si l’on ajoute les trois heures d’antenne libérée qu’il faudra bien combler, le déficit atteint 1,2 milliard. Un budget qui devra forcément être revu à la hausse chaque année si les chaînes publiques veulent rester visibles et compétitives. Car, pour remplir leur mission de service public, en plus d’atteindre l’excellence culturelle, elles devront toucher une large audience et ne pas devenir élitistes.Alors, où trouver l’argent ? A quelques semaines des élections municipales, hors de question d’augmenter la redevance, du moins directement. Le gouvernement a déjà avancé plusieurs pistes, encore floues, et qui sont loin de faire l’unanimité. Première idée, prélever une taxe sur les recettes publicitaires supplémentaires que ne manqueront pas de faire les chaînes privées. Pourquoi pas ? A condition que les transferts de budgets des annonceurs se fassent bien vers ces chaînes et non vers d’autres médias comme Internet. Et, quand bien même, ce serait insuffisant.Le gouvernement a donc émis l’idée de prélever une taxe sur le chiffre d’affaires des FAI et des opérateurs et qui viennent d’échapper à une taxe sur la VoD. La dernière piste est une taxe ‘ infinitésimale ‘ (pas plus de 1 % selon la ministre) sur le prix de vente des téléviseurs, des PC et d’autres produits électroniques. Tollé des industriels qui dénoncent une taxe s’ajoutant à l’éco-taxe et à la redevance pour la copie privée et qui craignent des ‘ distorsions de concurrence ‘ au sein de l’Europe. Si ces mesures sont appliquées, il nest donc pas impossible que la taxe soit répercutée sur le prix des abonnements Internet, des forfaits téléphoniques et des produits électroniques. Le consommateur technophile paiera-t-il alors trois, quatre ou cinq redevances ?

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Sébastien Casters