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1. Tout savoir sur l’ADSL

Partez sur de bonnes bases. Avant de comparer les tarifs et les offres des fournisseurs d’accès, décryptez ce qui se cache derrière les termes tels que dégroupage, Dslam ou option 5.

Installer l’ADSL chez soi n’a rien de très compliqué. Un modem à brancher sur la prise téléphonique et à son ordinateur, une prise un peu spéciale (un filtre) à placer sur chaque téléphone, et cela fonctionne. Pourtant, de
nombreuses technologies différentes et pas toujours compatibles sont mises en ?”uvre. Ce sont ces technologies qui conditionnent les services offerts aux abonnés. Les comprendre est donc utile pour bien choisir.L’ADSL fait partie des nombreuses technologies de type DSL (Digital Subscriber Line)permettant le transport numérique de données sur une simple ligne téléphonique en fils de cuivre. Le principe ? Elle
utilise une partie de la ligne téléphonique (les fréquences les plus hautes) laissée libre par la voix (qui utilise les fréquences plus basses). En contrepartie, l’ADSL est asymétrique, d’où l’A devant DSL. Ce qui signifie que le téléchargement des
données, ou download, est plus rapide que l’envoi des données, l’upload.Physiquement, le câble de téléphone qui part du domicile de l’utilisateur aboutit dans un central appartenant à France Télécom, appelé N?”ud de raccordement des abonnés (NRA). Un filtre sépare alors la voix (renvoyée vers le
réseau de France Télécom) du trafic Internet, renvoyé vers un Dslam (Digital Subscriber Line Multiplexer).Cet équipement est composé de dizaines de cartes électroniques contenant chacune des dizaines de modems ADSL gérant chacun
un abonné. C’est au niveau de ce Dslam que se situe la différence entre les offres des différents fournisseurs d’accès. Première possibilité pour les FAI : demander à France Télécom de gérer le Dslam et de transporter les données jusqu’à leur
réseau. Techniquement, le fournisseur d’accès n’a alors (presque) rien à faire. Mais cette version de l’ADSL, appelée option 5, pose un problème de taille : France Télécom maîtrise l’ensemble du réseau… et impose ses conditions sur les
débits et les tarifs. Cette option avait été choisie par de nombreux fournisseurs lors du lancement de leurs offres, afin d’être rapidement opérationnels. Ce qui explique que leurs tarifs étaient presque identiques.Poussé à mieux favoriser la concurrence, France Télécom a alors proposé l’option 3, qui n’a été choisie que par Tiscali : le Dslam est toujours géré par France Télécom, mais le trafic est pris en charge par le fournisseur
d’accès au niveau régional. Ce qui l’autorise à proposer des prix et des débits différents de ses concurrents.Mais c’est une nouvelle option qui a aujourd’hui les faveurs de la plupart des fournisseurs d’accès : l’option 1, plus connue sous l’appellation de ‘ dégroupage ‘. Dans ce cas,
le FAI fait appel à un opérateur télécom alternatif qui installe ses propres Dslam dans les locaux de France Télécom. Les possibilités deviennent alors infinies : choisir le débit des lignes au kilobit par seconde près, mais aussi faire
circuler sur le réseau des données qui n’ont rien à voir avec l’Internet : de la téléphonie ou… de la télévision. C’est la grande nouveauté des offres proposées ces derniers mois à quelques
‘ privilégiés ‘seulement, pour l’instant. Car installer un Dslam coûte cher et seules une quinzaine de villes sont aujourd’hui ‘ dégroupées ‘par les
opérateurs alternatifs à France Télécom. Selon qu’un abonné réside dans une zone dégroupée ou non, les services offerts sont différents, et cela chez le même fournisseur d’accès.De plus, ce dégroupage n’est encore que partiel ; il ne concerne que la partie données de la ligne téléphonique, France Télécom continuant d’assurer le service de téléphonie, et donc defacturer un abonnement. Le dégroupage
total, qui permettra de se séparer totalement de France Télécom et de payer l’abonnement à un autre opérateur, n’est pas encore à l’ordre du jour pour les particuliers en France. Telecom Italia va cependant proposer ce service progressivement cette
année. Reste un élément d’importance ­ qui n’a rien à voir avec le dégroupage ­ pour la qualité de la liaison à Internet : la distance entre le domicile de l’abonné et le Dslam. Au-delà de 3,6 km, il est en effet impossible d’obtenir un
débit supérieur à 2 Mbits/s. Et pour atteindre les 8 Mbits/s, cette distance tombe à approximativement 2,4 km.Pour dépasser ces limites, les fabricants de matériels travaillent aujourd’hui sur deux évolutions majeures. L’ADSL2+, qui sera expérimenté par France Télécom en septembre et par Free dès le printemps, permettra d’augmenter le
débit maximal théorique d’une ligne jusqu’à près de 16 Mbits/s. Le Rich Extended ADSL, prévu pour l’année 2005, permettra pour sa part datteindre 8 Mbits/s à une distance de 3,5 km du Dslam. La course au très haut débit est
lancée…

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La rédaction