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XML protocol : futur garde-barrière du réseau Internet

XML Protocol est un langage de haut niveau qui gère la distribution automatique des documents et l’invocation de composants par le biais d’Internet. En tant que métalangage, il souhaite s’imposer sur le terrain de l’échange interentreprises.

Les langages XML proliférent. Du plus spécialisé (MathML, SMIL, etc.) au plus attaché à la gestion de la structure d’un document, d’un site ou d’un programme (XML Schema, WSDL, UML, etc.), le constat reste le même : la propagation des différents formats impose le développement d’un langage de plus haut niveau, capable de router ce trafic.Le nouveau langage XML protocol répond à ce besoin et intervient à trois niveaux.D’abord, il ” mémorise le contexte d’échange sous forme d’arbres abstraits “, précise Yves Lafon, ingénieur responsable du XML Protocol au W3C. L’arbre représente le format des données échangées (corps de texte, bases de données, graphiques, images, son, etc.), les serveurs à l’oeuvre dans ce trafic et le type d’échange : envoi de données à un destinataire unique, envoi de données avec accusé de réception, multicast vers plusieurs destinataires ou souscription et réception d’événements, comme dans le cas d’une inscription à une liste de diffusion.A l’image d’un garde-barrière, XML protocol distribue les documents en utilisant quatre protocoles de plus bas niveau : la couche http du Web (Hypertext Tranfer Protocol), SMTP à l’oeuvre avec la messagerie (Simple Mail Transfer Protocol), TCP (Transfer Control Protocol) pour le transport des données sur le réseau local, et BEEP (Blocks eXtensible Exchange Protocol) en matière de transmisions multiplexées à haut débit.

XML protocol gère l’invocation de composants

L’enveloppe XML protocol, qui remplace ” la vingtaine de protocoles à base de XML existant aujourd’hui, s’appuie sur une glue XML (“binding”) située entre le message pointé et le protocole. Ce code permet d’éviter les conflits d’entrée et de sortie, et donc d’ échanger les données à grande échelle entre serveurs “, précise Yves Lafon. Une structure taillée pour permettre le routage de contenus au niveau du réseau Internet.Enfin, XML Protocol adjoint au message un applicatif de communication entre programmes, chargé de gérer l’invocation d’un composant distant (RPC ?” Remote Procedure Call). Ce mécanisme permet de “ faire discuter, entre eux et à distance, des logiciels de manière interopérable”, poursuit Yves Lafon, à l’image de SOAP 1.2, qui utilise des systèmes comparables.

Un seul langage pour la gestion du trafic interentreprises

En termes d’applications concrètes, XML protocol permettra à une entreprise de rapatrier instantanément les données d’une entreprise partenaire, sans trop d’aménagements. Seule contrainte pour tous les développeurs : il faudra “ coder un service supplémentaire dans l’échange de données, baptisé “la passation d’action” “, explique Yves Lafon. Cette action pourra prendre la forme d’un document à signer, d’un composant à invoquer ou d’un plan de distribution de documents sur différentes couches du réseau Internet.Tous les services Web seront concernés par XML Protocol à l’orée 2002, ce qui implique de standardiser le format des données échangées avec une approche sémantique. Pour accéder à ces services, les serveurs doivent penser “de nouveaux moteurs de recherche ne reposant plus sur une indexation par mot-clé, mais sur une description générique permettant de pointer, par exemple, un site spécialisé d’informations boursières”, conclut Yves Lafon.Le W3C vient de finaliser son document de travail (working draft XML protocol), prélude à la publication de la première spécification, en avril prochain.

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Geoffroy-Marin Joris