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Xiaomi devient le 3e vendeur mondial de smartphones

En quelques années, le chinois Xiaomi a atteint le podium des plus grands vendeurs de smartphones du monde. Un succès basé sur les recettes créées par Apple et Google.

Pour le chinois Xiaomi, la marche pour intégrer les leaders mondiaux des smartphones ne traine pas. La marque qui n’est toujours distribuée qu’en Asie, a réalisé une performance impressionnante qui risque d’inquiéter les stars du marché. D’autant qu’elle n’est arrivée sur ce secteur qu’en 2011.

Elle vient en effet de monter sur la 3e marche du podium des meilleurs vendeurs de smartphones de la planète selon la dernière étude d’IDC. Le fabricant représente désormais 5,3% du marché devant Lenovo (5,2%) et LG (5,1%). Devant lui, deux ténors : Samsung (23,8%) et Apple (12%).

Peu connu il y  seulement un an, Xiaomi fait tout pour se créer une image mondiale, bien que ses produits ne soient disponibles qu’en Asie. Elle a été jusqu’à recruter Hugo Barra, qui a piloté le développement d’Android pour Google, au poste de vice-président en chargé des activités internationales. D’ailleurs, notons-le, son dirigeant, Lin Bin a aussi travaillé chez Google entre 2006 et 2010.

Un cocktail fait d’un zest d’Apple et d’un soupçon de Google

Son ambition, elle ne l’a jamais caché, est de devenir l’Apple asiatique en s’inspirant des recettes de Google pour l’OS. Elle y ajoute sa touche avec des appareils de très bonne facture vendus à prix très inférieur à ceux des iPhone ou des Galaxy de Samsung.

Pour l’image, elle a développé, comme Jack Ma l’a fait pour AliBaba, l’image d’une entreprise « à la cool » avec des dirigeants en jean/tee-shirt qui ont beaucoup misé sur le design des produits. Ses présentations sont également une copie conforme de celles de Steve Jobs. Sur ce point, Hugo Barra a réagi en « Nous ne sommes pas les seuls à avoir adopté le style de présentation de Steve Jobs, le monde entier l’a fait. Si vous avez deux designers avec les mêmes compétences, c’est logique d’arriver à la même conclusion ».

Elle s’est aussi basée sur Android pour bâtir un OS basé et un magasin d’applications. Ces recettes, qui ont fonctionné dans le monde entier, ont également marché en Asie.

A l’assaut des marchés américains et européen

Ces performances inquiètent de plus en plus les deux leaders des smartphones. Si en 3 ans, elle a atteint la 3e place du marché mondial, elle pourrait encore grimper. Comment ? En se lançant à l’assaut des marchés américains et européens. Lin Pin de dévoile rien de ces projets, mais il ne dissimule pas que ses ambitions ne se limiteront pas à l’Asie.

A en croire Steve Wozniak, cofondateur d’Apple, la marque pourrait même être très bien accueillie aux Etats-Unis. Il y a un an, il prévoyait que l’entreprise a « d’excellents produits, assez bon pour percer sur le marché américain, c’est une entreprise prometteuse […] Qui a toutes les chances de réussir. »

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Pascal Samama