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Xavier Niel met son grain de Salt en Suisse mais ne refait pas le coup de Free Mobile

Le fondateur de Free vient de dévoiler sa stratégie pour l’opérateur mobile suisse qu’il a racheté fin 2014. Pas de grands changements pour l’instant et pas de guerre des prix non plus?

En décembre dernier, Xavier Niel rachetait Orange Suisse. Aujourd’hui, son directeur général, Johan Andsjö a dévoilé le nouveau nom de l’opérateur de téléphonie mobile et sa nouvelle stratégie.
Orange Suisse s’appellera désormais Salt, et passe de l’orange au vert… Un changement de nom qui pourrait coûter 40 millions de francs suisses au groupe (environ 38 ,7 millions d’euros) mais cet investissement pourrait être rentabilisé très rapidement, puisque l’opérateur devait payer 20 millions de francs suisses (soit 19,35 millions d’euros) par an pour pouvoir utiliser cette marque, héritée du premier propriétaire, France Telecom.

Pas de guerre des prix

Au-delà du nom, validé en 24h par Xavier Niel et qui change donc, permettant les jeux de mots les plus éculés, quelle est la nouvelle stratégie de l’opérateur ? A la grande déception des Suisses, le propriétaire de Free n’entend pas mener une guerre des prix chez les Helvètes. Xavier Niel « veut faire ce qui est le mieux dans chaque marché. Il ne veut pas faire partout les mêmes choses comme un groupe international », expliquait ainsi Johan Andsjö au quotidien suisse Le Temps, en marge de l’évènement organisé aujourd’hui et qui a réuni près de 1 200 personnes.
Salt n’est pas en mesure de concurrencer Swisscom en tout point, il va donc tout d’abord reconduire ses offres et forfaits actuels, puis chercher à renforcer la qualité de son réseau et la présence de ses boutiques. Le premier chantier sera de porter à 96% la couverture de la population suisse en 4G d’ici la fin d’année.
Pour la suite, le directeur général du groupe laisse entendre que la prochaine étape est déjà en cours de préparation mais n’a pas souhaité en dire davantage, refusant de commenter les rumeurs d’un éventuel lancement d’une offre triple play sur le marché helvétique comme le fait Free en France ou les concurrents directs, tel Swisscom.

Une petite aventure personnelle

Xavier Niel, qui avait un temps regarder vers le grand Ouest et les Etats-Unis pour étendre la présence de sa société Iliad, avait finalement abandonné son projet de rachat de T-Mobile. Il a racheté Orange Suisse via sa holding personnelle pour 2,8 milliards de francs suisses (2,7 milliards d’euros) à la société britannique Apax, qui avait elle-même acheté cette société à France Télécom en février 2012.

La question est désormais de savoir si Xavier Niel est là pour rester et quelle stratégie il décidera d’appliquer à ce pays qui compte environ 8 millions d’habitants, là où Free Mobile compte plus de 10 millions d’abonnés en France après un peu plus de trois ans d’existence…

A lire aussi :
Xavier Niel : le rachat de T-Mobile US a capoté pour des raisons stratégiques et d’ego
– 04/11/2015

Sources :
Le site de Salt

Le Temps

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Pierre Fontaine