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Vous ne posterez plus un selfie par hasard

Des chercheurs du MIT ont développé un algorithme capable de prédire le degré d’attractivité de votre image avant que vous ne la mettiez en ligne sur les réseaux sociaux. Un outil est même accessible à cet effet.

Avez-vous déjà souffert de l’indifférence de vos contacts après avoir mis en ligne un nouveau selfie que vous trouviez particulièrement à votre avantage ? Si c’est le cas, vous pourrez éviter de revivre cette expérience douloureuse en testant préalablement le potentiel de votre cliché. Il suffit pour cela de le soumettre à l’outil LaMem Demo.

Ce site fonctionne avec un algorithme développé par des chercheurs du département CSAIL (Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory) du MIT qui viennent de publier un article à ce sujet. Une fois votre photo téléchargée, LaMem Demo l’analyse et vous donne son degré d’attractivité, c’est-à-dire sa faculté à marquer ou non la mémoire humaine. Il est traduit par un chiffre situé de 0 à 1, 1 étant la note maximale. Si votre score est de 0,5, cela signifie que 50% des gens qui verront ce visuel s’en souviendront encore 100 secondes après. Il est accompagné d’une mention: « élevé », « bas », etc..

Notre photo avec un casque sur la tête dans les souterrains du laboratoire de l’Andra (ci-dessus) nous a ainsi valu une note assez satisfaisante de 0,78. Mais nous avons fait encore mieux (0,813) grâce à notre selfie avec le PDG de Netflix Reed Hastings( ci-dessous). Les zones isolées en rouge sont les plus mémorables, la palette de couleur décroît avec la baisse d’attractivité.

Nous avons également soumis un ciel avec des nuages et obtenu le score médiocre de 0,09. La seule chose dont les experts soient sûrs pour le moment, c’est qu’exposer un visage est plus efficace qu’un paysage. La simple présence de deux personnes sur le selfie avec Reed Hasting suffit donc à expliquer ce bon résultat.

Pour obtenir ce résultat, les chercheurs ont mis au point un algorithme de deep learning fonctionnant avec un réseau neuronal. Il a intégré une base de données de plus de 60 000 images testées sur 5000 personnes pour déterminer leur impact émotionnel et leur popularité. Chacune de ses images comprend donc des métadonnées issues de ces tests. Mais le réseau neuronal n’a pas encore été entraîné à évaluer des variations de couleurs, de polices ou de logos dont il a pour le moment une compréhension très limitée.

L’équipe de recherche envisage maintenant de développer une appli servant à évaluer l’impact d’une image. Elle espère aussi pouvoir prédire le degré de mémorabilité d’une personne en particulier. Ce qui ne devrait pas déplaire au grand public mais aussi aux marques, éditeurs ou encore publicitaires du web.

L’appli pourrait également servir à modifier des images pour les rendre plus « mémorables ». Mais pas seulement. On peut imaginer des applications thérapeutiques pour aider à améliorer la mémoire de certains patients ou diagnostiquer leurs problèmes à ce sujet.

Source :

Techcrunch

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Amélie Charnay