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Vous avez dit exubérance irrationnelle ?

Après l’enthousiasme de jeudi, les marchés sont très vite revenu au calme. Le Nouveau Marché cède près de 1 %, et l’IT CAC 50 1,11 %. La semaine prochaine reste indécise : assistera-t-on enfin à une reprise ?

Le mouvement de reprise, entamé hier, s’est complètement étouffé aujourd’hui. Les marchés de Paris étaient en légère baisse pour cette fin de semaine. Le Nouveau Marché perdait 0,91 % et le CAC 40 0,37 %.Si le retournement ne peut pas être considéré comme brutal, il est néanmoins symptomatique de l’état d’esprit qualifié l’an passé par Alan Greenspan d’exubérance irrationnelle. Le record de hausse du Nasdaq hier (troisième plus forte augmentation avec 8,9 %) n’est peut-être finalement qu’un contrepoint technique à la baisse qui perdure depuis un an et que les historiens comparent à celle du Dow Jones entre 1929 et 1932.La semaine parisienne peut se résumer à deux chiffres : 5,80 % de progression pour France Télécom depuis lundi, et 9,20 % de perte pour Alcatel. Dans le tumulte financier autour de l’UMTS et de la décélération du marché des télécommunications mobiles, ce sont finalement les opérateurs qui ont la cote. Les équipementiers subissent les conditions de leurs clients.La stratégie de Vivendi Universal ne paie toujours pas sur les marchés. Bien qu’ayant successivement annoncé un accord entre Duet (association de Universal Music et de Sony sur Internet) et Yahoo!, puis laissé courir les rumeurs sur un rapprochement en Italie entre Telepiù et Stream (filiale de Newscorp), et enfin dévoilé le possible rachat de Emusic aux Etats-Unis, le groupe aura néanmoins perdu 9,25 % de sa valeur sur la semaine.Le titre Autonomy, coté au Nasdaq et à Londres, a perdu 50 % de sa valeur à la clôture du FTSE. L’éditeur a prédit un chiffre d’affaires en net recul sur les prévisions pour le premier trimestre : il engrangerait entre 14 et 15 millions de dollars au lieu des 20 à 24 millions attendus par les analystes. Ce en raison d’une soudaine baisse des ventes sur le Vieux Continent, interprétée par les analystes comme le signe fort que la récession se propageait à l’Europe.Outre-Rhin, l’ambiance n’est guère plus heureuse, puisque la chute du leader des progiciels SAP a perdu 5,5 % vendredi, et a entraîné les principaux indices allemands à la baisse.La semaine prochaine permettra peut-être de trancher la question de savoir si la reprise de jeudi n’était qu’un moment de folie ou bien la véritable prémisse dun retour à la confiance.

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David Prud'homme