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Vivendi et AOL France: rupture annoncée

Le groupe français a entamé des discussions pour vendre les 55% de capital qu’il détient, avec Canal+, dans le prestataire d’accès. Pour éventuellement en lancer un autre.

C’est en tout cas ce qu’a déclaré Philippe Germond, DG de Cegetel, la branche télécoms de Vivendi (actionnaire de 01net.), à l’agence Reuters. Un temps évoqué, le possible échange des 55 % en question contre une place dans le capital d’AOL Europe n’aboutira donc pas. Pour autant, les propos de Philippe Germond ne font qu’officialiser ce que l’on savait déjà.En décidant de lancer Vizzavi, son portail Internet multiaccès (téléphone mobile WAP, PC, télé, ou terminal allégé), Vivendi et Vodafone, opérateur de téléphonie mobile britannique, se sont placés directement en concurrence avec AOL. Difficile, dans ces conditions, de maintenir des liens capitalistiques dans un prestataire qui, de surcroît, et toujours selon Philippe Germond, “ a connu une limitation de sa croissance en 1999″.

Des ambitions affichées

Reste que se séparer d’un prestataire d’accès d’importance, c’est se priver d’une base de dizaines de milliers d’internautes pour gonfler rapidement le trafic vers Vizzavi. Si Vivendi et Vodafone ont toujours claironné que leur portail pouvait compter sur 70 millions d’abonnés (ceux de Canal+, de SFR ou de Vodafone), il est fort probable que ce chiffre, théorique, ne sera pas atteint tout de suite. Ne serait-ce que parce qu’il suppose que tous les clients SFR, par exemple, changent leur téléphone pour un modèle WAP.Vivendi, via Cegetel, ira-t-il alors jusqu’à lancer un nouveau prestataire d’accès ? Philippe Germond ne l’exclut pas. L’exemple récent du rachat de Club-Internet par Deutsche Telekom montre en tout cas que léquation passe par un opérateur télécoms.

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Alain Ruello