Passer au contenu

Via Net.works héberge PSINet Europe

L’opérateur de services réseaux avait déjà mis la main sur Amen. Il se renforce dans le domaine des RPV sur liaison DSL.

En
rachetant l’hébergeur Amen en début d’année, la société montrait sa volonté de développer ses activités sur le continent, en particulier sur le marché des PME.Toujours dans cette optique, Rhett Williams, PDG de VIa Net.works, se tourne maintenant vers PSINet. L’opérateur Internet Cogent Communications, spécialisé dans la fibre, avait
acquis PSINet en avril 2002, et se débarrasse aujourd’hui de ses anciennes activités européennes.

Présence sur le marché des PME

L’australien Telstra reprend le siège londonien de PSINet en Europe. Via Net.works, quant à lui, récupère ses activités continentales pour une dizaine de millions de dollars à la signature, auxquels s’ajouteront
8 millions de dollars conditionnés par le bilan et l’activité des quinze prochains mois.En mettant la main sur les filiales de PSINet en Allemagne, Belgique, France, Suisse et aux Pays-Bas, Via Net.works renforce sa présence en Europe et enrichit son portefeuille clients de près de quatre mille entreprises.
‘ Nos deux sociétés sont présentes sur le marché des PME. Via Net.works investit davantage le secteur moyen ; PSINet, le haut de gamme ‘, déclare Rhett Williams.Sans remettre en cause le positionnement de la société sur le marché européen, ce rachat traduit aussi sa montée en gamme : ‘ Ces PME ont des besoins similaires à ceux des grandes entreprises, mais
n’en ont pas les ressources. Elles ont tout intérêt à fédérer ces ressources auprès d’un outsourceur ‘,
ajoute-t-il. Paulo Baptista, directeur général France de Via Net.works, poursuit :
‘ Les entreprises sont à la recherche d’un guichet unique, un fournisseur assurant transport, sécurisation, hébergement et supervision des applications. ‘ La sécurité et le déploiement de réseaux
privés virtuels sur liaisons DSL tirent en particulier le marché français.Mais le prestataire travaille aussi à développer son offre de services. Ce devrait être dans le domaine du stockage des données, avec une offre de solution de recouvrement (disaster recovery). Avec treize personnes
en France, l’apport de la filiale française de PSINet reste modeste au sein du nouvel ensemble Via Net.works.Ne disposant pas d’un véritable centre de données, la plus petite filiale européenne verra ses serveurs rejoindre les locaux de Via Net.works France. En revanche, les centres de données de Berlin et de Genève vont être maintenus
en activité ; un troisième centre en fin de bail, à Amsterdam, sera fermé au profit de celui que Via Net.works possède déjà dans le pays. Sur le maintien de ces moyens dans un marché européen déjà en surcapacité, Rhett Williams
s’explique : ‘ Nous profitons de ce qui a été bâti voici quelques années à prix d’or. Nous achetons aujourd’hui pour quelques centimes l’euro investi. ‘

La France encore en retrait

Le poids de la France va-t-il pour autant s’accroître ? Si, depuis l’acquisition d’Amen, la France s’est faite championne de l’hébergement de masse et de la sécurité, les principales innovations
visant le haut de gamme sont issues d’autres centres européens.Ainsi, Via Net.works ne propose pas encore dans l’Hexagone l’hébergement d’applications de type ERP, comme c’est le cas chez ses filiales allemande, suisse, hollandaise et britannique, qui ont développé des
offres pour Oracle Applications, SAP et quelques applications spécifiques.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Alain Clapaud