Veillée d'armes autour du peer-to-peer
L'industrie du disque fait monter la pression sur les réseaux peer-to-peer en s'en prenant à tous les utilisateurs, petits et gros. L'EFF riposte en lançant un site pour soutenir les internautes en détresse.
Pas de vacances pour la RIAA. Tel un colosse au pied d'argile, le lobby américain de l'industrie du disque bombe le torse pour tenter de dissuader les internautes de télécharger illégalement de la musique en ligne.Pour le président de la RIAA, Cary Sherman, le message est simple : s'ils continuent à violer la loi, les internautes s'exposent non seulement à des milliers de dollars d'amende (entre 750 et 150 000 dollars selon les
textes), mais encore à des poursuites pénales.En attendant la batterie de procès promis dès le mois d'août, la RIAA joue la carte de l'intimidation. Au fil des jours, les médias américains distillent des informations qui ont de quoi inquiéter les internautes. On y apprend que les
représentants des majors formulent tous les jours soixante-quinze demandes d'ordonnances fédérales.Le but ? Obtenir des FAI (Comcast, Adelphia, Time Warner, Pac Bell Internet, Verizon...) ou des universités qu'ils divulguent l'identité des internautes que la RIAA entend poursuivre devant les tribunaux. Depuis une décision
de justice du 24 avril 2003, les FAI sont en effet tenus de communiquer ces coordonnées.Or, sans ces informations, l'organisation ne peut rien faire. La RIAA ne dispose en effet dans la plupart des cas que d'une adresse IP suspecte, et d'un identifiant prélevé sur KaZaa (du type utilisateur@KaZaa). Certains établissements
comme le MIT ou le Boston College ont déjà annoncé qu'ils feraient tout ce qui est juridiquement possible pour ne pas révèler l'identité de leurs étudiants.