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Une qualité de service balbutiante

Le laboratoire à testé les performances de chaque solution, à savoir la facilité de configuration, les outils d’administration et de supervision et le niveau de sécurité assuré.

1 – Rapidité


En lecture, les résultats sont corrects quelle que soit la charge. En écriture, seuls les tests menés avec 64 utilisateurs virtuels sont acceptables. Avec 128 ou 256 utilisateurs, non seulement le trafic se ralentit
massivement, mais certaines transactions ne sont pas du tout effectuées. Seul le modèle de Digital Storage tient la charge sans pertes avec 128 utilisateurs. Pour mémoire, nous n’avions pas observé ce phénomène de pertes de transactions
avec des SAN Fibre Channel.

2 – Facilité d’installation

La configuration réseau de base de la baie, la création et la maintenance d’une grappe Raid, l’assistance et la documentation pour la mise en service et l’intégration avec l’initiateur iSCSI de Microsoft
sont appréciées pour ce critère. L’attribution d’une adresse IP à ces baies, et la manipulation du Raid ne demandent pas de connaissances pointues, sauf pour l’équipement de DataSwift, lequel réclame une authentification sur le
SAN, puis un paramétrage manuel.


Pour la gestion du mode Raid et son entretien, HP est le seul à autoriser un contrôle du cache et un changement du mode Raid sans interruption de service. La gestion de la partie iSCSI est très simple, même si les méthodes employées
pour la configuration de la cible de la baie divergent. L’administration des baies n’a pas été possible avec les outils Windows Server tels que diskraid ou Storage Manager for SAN, il reste donc de la marge pour une meilleure
intégration.

3 – Administration et supervision

Pour ce critère, le laboratoire s’est intéressé aux fonctions de suivi d’activité et d’utilisation des ressources, ainsi qu’à la gestion des alertes. Sur ce dernier point, les tests ont révélé une qualité
correcte et homogène, avec des différences mineures entre les baies. En retirant un disque à chaud, le laboratoire a constaté que toutes les baies émettaient une alerte, mais celle de la solution de DataSwift est faiblement documentée, elle ne
renvoie que la mention ‘ disque retiré ‘.


Pour la surveillance et les journaux, Adaptec et Digital Storage sont un net cran au-dessus des deux autres du fait de la présence d’une interface de supervision avec des informations en temps réel. Le iSAN 80 de Digital Storage
bénéficie des fonctions très complètes de SANmelody de DataCore. De plus, il a aussi l’avantage de disposer de deux niveaux de journaux : les siens et ceux de Windows. Chez DataSwift comme chez HP, le journal est succinct.

4 – Sécurité


La sécurité n’est pas le point fort de ces baies SAN IP. Si toutes exploitent des disques remplaçables à chaud et des alimentations redondantes, il leur manque souvent un ou plusieurs des éléments suivants : Raid 6 ou
double parité, fonctionnement des deux interfaces réseau en reprise de charge sur incident, copie instantanée, sécurisation du cache du contrôleur par batteries, pilotage d’un onduleur… Le modèle de HP accepte tout de même des
contrôleurs Raid redondants. Le test de coupure électrique en pleine activité d’écriture (qui simule un plantage grave de la baie : incident matériel ou logiciel, coupure secteur sans protection) est sans appel : tous les
équipements perdent des données.

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Renaud Bonnet