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Une pédagogue technophile pour conduire la formation

Tact et persévérance. Deux qualités que déploie Sophie Koukerdjinian pour imposer l’e-learning en entreprise.

Derrière l’appellation “conduite de changement” se cache une profession encore obscure, consistant pour partie à accompagner la mise en place d’un dispositif d’e-learning dans l’entreprise. Mêlant pédagogie et nouvelles technologies, cette fonction, qui a émergé avec la formation à distance par le biais de CD-Rom, doit faciliter la communication entre le responsable des enseignements et le service informatique, lesquels peinent souvent à se comprendre.

Un médiateur high-tech

Aux yeux de Sophie Koukerdjinian, responsable conduite de changement chez l’éditeur de solutions e-learning Iprogress, rien de plus simple que de déjouer ces différences culturelles : il suffit d’exprimer les mêmes centres d’intérêt que son interlocuteur. En l’occurrence, la consultante en conduite de changement intervient dès le projet avant-vente, en binôme avec un commercial. Car l’installation d’une solution d’e-learning ne se fait pas “d’un coup de baguette magique“, souligne cette diplômée de l’ESC Clermont-Ferrand. Il faut tout d’abord comprendre la configuration technique du client et transmettre ces informations détaillées aux experts du prestataire en charge de l’opération.Parallèlement, la consultante met en ?”uvre une campagne de communication interne avec les responsables de la formation ou de la communication. Animation de réunions ou élaboration de brochures d’information sont autant de moyens utilisés pour convaincre les collaborateurs et leur hiérarchie des avantages d’une formation en ligne.Une fois le projet opérationnel, la consultante en conduite de changement reste l’interlocutrice privilégiée du responsable de formation pour établir un audit, ou encore vérifier que les cours proposés correspondent bien au profil de l’entreprise. L’occasion de faire valoir ses compétences pédagogiques et non plus seulement de développer un argumentaire de vente.Car Sophie Koukerdjinian y croit. “ Les compétences pédagogiques sont indispensables pour pouvoir comprendre les attentes de formation du client.” La consultante en est d’autant plus convaincue qu’elle a choisi délibérément le secteur de la formation. Son diplôme en poche, elle a rejoint un cabinet de conseil où elle rédigeait les supports de cours pour des enseignements métiers, avant de rejoindre Iprogress, il y a quatre ans. Du haut de ses 29 ans, elle chapeaute dorénavant un service qui compte quatre collaborateurs, lesquels ont récemment été promus au rang de chef de projets. Signe que ce métier entre dans sa phase de maturité.

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Valérie Quélier