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Un nouveau format vidéo pour faire de son mobile un véritable écran de cinéma

Dans quelques mois, le format de compression MPEG-4 permettra de recevoir des clips vidéo sur un téléphone mobile. Des géants comme Sun et Philips tentent de normaliser l’ensemble de la chaîne.

Inutile de présenter le format de compression audio MP3. L’acronyme est désormais célèbre, surtout si on l’associe aux 60 millions d’utilisateurs du service américain d’échanges de fichiers musicaux Napster. Il manquait un format équi-valent au monde de l’image. C’est fait, il s’appelle MPEG-4.Dans quelques mois, c’est grâce à ce format de compression que les nouvelles générations de terminaux cellulaires (GPRS, UMTS) ou, d’une manière générale, de tout type de terminaux (assistants personnels, PC, portables, modem-câble, etc.) pourront recevoir des fichiers vidéo. En attendant les réseaux à haut débit mobiles ou fixes, il s’agit, pour l’instant, d’un flux n’excédant pas quatre à cinq images par seconde. Mais l’arrivée de tels contenus sur le terminal de l’abonné laisse entrevoir de nouvelles perspectives de marché aux détenteurs de contenus. Cette nouvelle offre de services, qui passe par des applications grand public ou professionnelles, pourrait relancer l’intérêt des consommateurs pour la téléphonie mobile, désormais est entrée dans une phase de maturité.L’objectif requiert toutefois un préalable, rappelle Olivier Avaro, chef de projet multimédia à France Telecom Recherche et Développement (ex-CNET) : “L’ensemble des acteurs doit normaliser une solution de bout en bout pour qu’elle puisse être exploitée ensuite par les détenteurs de contenus“. C’est le sens du protocole d’accord signé, il y a quelques jours, entre le groupe néerlandais Philips et la firme américaine Sun Microsystems. Partenaires de longue date, notamment dans le cadre des applications liées à la technologie Java (décodeurs, informatique domestique, téléphonie mobile), Sun et Philips ont décidé d’étendre leur collaboration au développement de solutions en streaming (images en flux continu) destinées aux marchés de la vidéo à la demande, de la téléphonie mobile et, plus globalement, des contenus large bande. Pour mémoire, le premier occupe, outre-Atlantique, la première place sur le marché des serveurs de réseaux quand le second reste l’un des plus importants fabricants européens de semi-conducteurs et de terminaux électroniques grandpublic.

La guerre des applications

On l’a vu récemment à Cannes, dans le cadre du GSM World Congress, la concurrence qui va se jouer d’ici quelques mois dans le domaine de la téléphonie cellulaire aura pour point central la conception de services multimédias. “ La technologie MPEG-4 permet de commencer avec quelque chose de très simple que l’on va perfectionner avec l’arrivée du haut débit “, note Olivier Avaro. Justement. Ces applications vont de la carte postale au petit clip graphique ou vidéo de 4 à 5 secondes en passant par les infos en streaming ou les jeux en réseaux. Patrick Parodi, président en France de Packet Vidéo, lune des trois sociétés spécialisées dans le streaming y voit également des applications professionnelles (contrôle et surveillance), mais aussi les premiers effets concrets de la vidéo contextuelle et géolocalisée : “ On a déjà des produits en préparation dans ce sens, comme les bandes-annonces de cinéma, par exemple “, explique-t-il.

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Gilles MUSI