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Un compact censément destiné aux femmes au design bien enfantin

Le PowerShot E1 embarque une bonne plate-forme technique, mais il est cher et livré sans batterie rechargeable.

«Conçu par les femmes pour les femmes»: si l’on en croit
Canon, celles-ci seraient donc friandes de couleurs pastel fadasses et
de boîtiers qui rappellent les lecteurs de cassettes Playskool des
années 1980. C’est en tout cas l’idée du constructeur japonais, qui sort
son compact «girly» au design enfantin et facile à utiliser.
Passé la
réserve naturelle que suscite son aspect «spécial», sous le capot cela
semble à la fois plus conventionnel et tout à fait satisfaisant:
capteur 10 Mpix, 160 petits grammes, fonction de détection du
visage et écran de 6,3 cm. Côté optique, deux remarques: la plage
focale est d’une part très banale – 35-140 mm en équivalent 24 x 35 – et
privée de grand-angle. D’autre part, la bonne surprise est la
stabilisation optique du bloc. Généralement supérieure à la
stabilisation mécanique, la stabilisation optique apporte un vrai plus
à un appareil, facilitant les prises de vue en situation difficile
(mouvement, faible luminosité, etc.).

L’écran, quoique généreux, n’offre pas une résolution formidable:
115000 pixels, le minimum vital pour une telle surface. Meilleures sont
les valeurs d’exposition, qui, selon les modes, s’échelonnent de
1/1600 s à 15 s. Que les Capa en herbe se calment, il n’est pas question de
les débrayer manuellement, nous avons affaire à un appareil qui se veut
très simple d’utilisation, clic, clac, Kodak… Canon, pardon.

Avec un mode vidéo très standard – 640 x 480 pixels en 30 images par seconde –, il ne faudra pas trop en attendre de ce côté-là, mais ce n’est pas
le rôle d’un tel appareil que d’innover.
Plus décevants en revanche sont le prix et l’économie de Canon: 200
euros tout rond et des piles dans la boîte. S’il peut être intéressant
pour certain(e)s utilisateurs(trices) d’avoir la possibilité
d’utiliser des piles, il est en revanche vraiment pingre de la part de
Canon de proposer un appareil si cher sans batterie. Ce que l’on peut
accepter pour un appareil à 89 euros est difficilement plus tolérable
lorsque l’appareil coûte plus du double. Si l’on ajoute que, pour une utilisation confortable, il faudra payer en plus la
batterie – 30 à 50 euros sans doute – cela sale durement la facture de
la «femme cible», qui ne demande sans doute qu’un appareil simple et
efficace.

Quant au design, s’il est avéré que la gent féminine préfère
généralement les designs plus ronds et moins agressifs, il n’en demeure
pas moins qu’il existe un juste milieu entre le reflex avec ses boutons
partout et le compact de Barbie, d’autant que, en face, un simple Nikon L16
se révèle plus classe (et bien moins cher). Gageons que Canon a vraiment
mis le paquet sur la qualité d’image et la réactivité de l’appareil.
Nous verrons cela dans un prochain test.

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Adrian BRANCO