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Un bon bilan pour la protection des mineurs sur mobile

Le ministre délégué à la Famille se dit satisfait de l’application de la charte des opérateurs mobiles sur les contenus multimédias depuis un an. Trois nouveaux opérateurs y adhèrent.

Fier. Après un an d’application de la charte d’engagement des opérateurs mobiles sur la protection des mineurs face aux contenus multimédias, le ministre délégué à la Famille, Philippe Bas, se dit ‘ fier et
content ‘.

Signé le 10 janvier 2006 avec l’Association française des opérateurs de téléphonie mobile (Afom), ce texte a amené tous les membres de l’association à proposer à leurs clients un
système de contrôle parental ‘ simple, gratuit, facilement activable ‘. Il permet, d’un simple appel des parents à l’opérateur de téléphonie, de bloquer l’accès à certains sites de l’Internet mobile,
comme des sites de rencontres, voire d’interdire toute connexion. C’est l’opérateur qui se charge d’intervenir sur le réseau, contrairement à ce qui se passe avec les fournisseurs d’accès à Internet, qui mettent à disposition des clients un logiciel
à télécharger.‘ C’est une démarche innovante, a précisé le ministre, car elle est partenariale. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’elle marche. ‘ Tout juste arrivés à l’Afom, les
opérateurs virtuels Auchan Télécom, Carrefour Mobile et Ten ont signé la charte ce mercredi 31 janvier en présence de Philippe Bas. Avec onze signataires au total, c’est désormais 98,5 % du marché mobile qui est concerné par le texte. Fin
2006, les opérateurs recensaient 150 000 activations du contrôle parental. ‘ Mais nous sommes encore loin de couvrir tout le champ qu’il y a à couvrir, dans la mesure où 80 % des
12-17 ans ont un mobile ‘,
a considéré le ministre. Sachant que 23 % de cette population se connectent sur Internet avec leur téléphone.

Meilleure information

Depuis la mise en place du texte, les opérateurs ont revu toute la chaîne de distribution. Afin que partout, des boutiques physiques aux espaces de vente sur Internet, le contrôle parental soit proposé. ‘ Il y a
eu beaucoup de changements dans nos processus de vente, dans nos systèmes d’information, dans nos canaux de distribution,
explique Jean-Marie Danjou, délégué général de l’Afom. Le contrôle parental figure maintenant dans nos
formulaires de contrat et fait l’objet d’une information sur les factures. ‘
Pour
l’association e-Enfance, très active sur ce sujet du contrôle parental, le dispositif des opérateurs mobiles est ‘ un énorme pas en
avant ‘.
Ne serait-ce que parce qu’il permet aux parents de savoir que ce type d’outil existe. ‘ Pour le futur, continue la présidente, Christine Du Fretay, on espère que les
opérateurs vont mettre en place un outil qui permettra un contrôle plus différencié selon l’âge de l’enfant.

Pour l’instant, c’est plutôt du tout ou rien. ‘
A cet égard, le Forum des droits sur l’Internet
a justement mis en place
une grille de classification des contenus mobiles en fonction de l’âge. Elle distingue des contenus déconseillés aux moins de 12 ans, d’autres déconseillés aux moins de
16 ans et enfin ceux réservés aux adultes (ou déconseillés aux moins de 18 ans).Pendant ce temps, le travail similaire entamé en 2005 avec les fournisseurs d’accès à Internet se poursuit. Un comité de suivi a été mis en place, notamment pour que les associations testent les logiciels et pour suivre l’évolution des
technologies. Le ministre a prévu de présenter un bilan dans le courant de l’année.

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Arnaud Devillard