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Towercast expérimente sur tous les fronts

La filiale du groupe NRJ s’affirme comme le premier concurrent de TéléDiffusion de France en redoublant d’initiative. Elle teste le haut débit sur faisceau laser et lance le premier réseau de télévision numérique monofréquence sur Paris.

La catégorie des opérateurs de points hauts, encore appelés tower companies, est en pleine ébullition. Alors que la Sofrer, en dépôt de bilan, cherche un repreneur, et que TéléDiffusion de France allège ses structures pour améliorer sa rentabilité, towerCast redouble d’initiative. La filiale technique du groupe radiophonique NRJ a terminé, fin septembre, une campagne d’évaluation de deux mois d’une liaison optique entre le sommet de l’hôtel Sofitel, porte de Sèvres à Paris, et le siège du groupe de Jean-Paul Beaudecroux, rue Boileau (XVIe arrondissement).“L’objet de ce test était d’évaluer un couple d’émetteurs-récepteurs laser dans une technologie qui représente une excellente solution de remplacement au faisceau hertzien sur des distances de 2 à 3 km”, explique Hughes Martinet, directeur marketing de towerCast. Bien que réputé sensible aux intempéries, le matériel d’évaluation fourni par la société américaine LightPointe s’est parfaitement comporté, même dans les conditions de forte pluviométrie, qui a affecté cette fin d’été. “Le laser est économique et très simple à installer. Il n’est sujet à aucune réglementation et ne supporte qu’une redevance minime”, commente Hughes Martinet, qui reconnaît son usage courant pour de petites liaisons point à point, tant dans le secteur public que dans le secteur privé (LDCOM Networks, à Levallois-Perret (92), l’utilise pour rallier le siège du groupe Louis Dreyfus, porte Maillot). “Nous discutons actuellement avec deux opérateurs de téléphonie mobile qui envisagent d’alimenter des stations de base UMTS avec ce type de liaison “, ajoute-t-il.Le laser autorise, en effet, du haut débit jusqu’à 155 Mbit/s, et même 622 Mbit/s sur certains matériels en développement, ce qui convient bien aux services multimédias large bande. Cette capacité de transmission devrait encore croître avec la transposition au laser des techniques de multiplexage optique appliquées aujourd’hui à la fibre, comme le DWDM. Et rien n’empêche d’imaginer des réseaux métropolitains maillés avec des stations de base associées à des switches IP. Cette expérimentation à peine terminée, towerCast en a lancé une autre, début octobre, avec la mise en route de trois sites parisiens d’émission situés au sommet de la tour Concorde Lafayette (porte Maillot), des Mercuriales (porte de Bagnolet) et de l’hôtel Sofitel (porte de Sèvres).

Un multiplex complet

“Le CSA nous autorise à tester un réseau de télévision numérique monofréquence (ou SFN) sur la capitale afin d’évaluer les capacités de réception portable (sans antenne extérieure) et mobile (en véhicule), raconte Hughes Martinet. Nous finalisons actuellement nos accords avec des éditeurs de programmes afin de constituer un multiplex complet qui nous permettra d’évaluer la qualité des images mais aussi divers moteurs d’interactivité comme OpenTV, MHP, MHEG 5 et même HTML.” L’installation d’un data carrousel pour expérimenter des services interactifs est aussi prévue. towerCast va d’abord déployer une trentaine de terminaux de réception et faire tourner un véhicule dans les rues de Paris. Un showroom sera ouvert prochainement.

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Philippe Pélaprat