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Tout se loue, même les appareils de test et mesure

Le marché de la location de testeurs télécoms et réseaux se développe dans l’Hexagone. Logiquement, la suprématie des acteurs anglo-saxons bien établis se voit contestée par des prestataires français plus modestes.

Louer son appareil de test et mesure plutôt que l’acheter, c’est une idée qui fait son chemin même. En France, une demi-dizaine de sociétés commercialisent désormais de telles prestations : Livingston, Locadif, Microlease, Technodif ou Telogy. Les constructeurs, à l’instar d’Actera (ex-Wavetek Wandel and Goltermann), pénètrent timidement dans ce créneau, en proposant, en outre, une option d’achat des appareils.

Les géants anglo-saxons côtoient les petits Français

La gamme des instruments que l’on peut louer s’étend des analyseurs de spectre aux analyseurs de protocoles, en passant par les testeurs de câbles et les réflectomètres. Le marché potentiel européen de la location des tests télécoms représenterait, à lui seul, 230 millions d’euros selon Livingston, qui en revendique 14 %. Depuis deux ans, on assiste, dans l’Hexagone, à la montée en puissance de Microlease France et à l’entrée, sur ce marché de la location, de Telogy, spécialiste des instruments de test reconditionnés. Si la plupart des différents loueurs en activité sont des filiales de firmes anglo-saxonnes, des exceptions confirment la règle. “Technodif, créé en 1990, a son siège social aux Ulis, dans l’Essonne, et rayonne sur l’Europe. Nous visons, pour cette année, un chiffre d’affaires de 28 millions de francs”, souligne Marc Vigneron, gérant de la société. Locadif est basé, quant à lui, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. “Nous disposons d’un parc de trois appareils, indique Francis Deslux, son gérant, et nous sommes en mesure de livrer un analyseur de protocoles, dans toute la France, dans un délai maximal de 24 heures.”La plupart des loueurs commercialisent des prestations connexes. “Outre la location, nous proposons des services de calibration, du conseil, de l’expertise, la gestion de parcs et la maintenance des appareils”, insiste Pierre Bagot, directeur général de Livingston. “Cette dernière activité a été sérieusement renforcée par le rachat, au printemps dernier, de Somelec, entreprise française spécialisée dans la maintenance d’instruments, par le groupe anglais Brammer, société mère de Livingston”, poursuit-il.À l’inverse, Microlease affirme se consacrer à la location d’instruments (largement orientés vers le marché télécoms). La société cherche néanmoins à développer, comme ses concurrentes, le service au client.“Notre service d’assistance téléphonique fonctionne 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24”, affirme Philippe Suel, directeur des activités de Microlease en France.

Au-delà de la simple location d’appareils

Autre outsider, Telogy, spécialisé dans la vente de matériels reconditionnés, a débuté son activité de location l’année dernière. “Notre société a une compétence particulière, et supplémentaire, au niveau des tests de radiofréquence et d’hyperfréquence, spécificité qui tient à nos origines. Quant à la maintenance, il y a deux ans, nous avons repris le laboratoire de métrologie d’Alcatel, à Anvers”, explique David Saeys, directeur des ventes et du marketing Europe.

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Jean-Pierre Baranes