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Titanfall, premier contact avec un FPS survitaminé pour les mechs, les vrais… (vidéo)

Il n’arrivera que le 13 mars prochain, mais nous avons eu l’occasion, en avant-première, de mettre la main sur le nouveau FPS, plein de robots gigantesques, des papas de Call of Duty. Il va être difficile de ne pas craquer, sur PC ou Xbox One.

Hier, 13 février, Electronic Arts et Respawn Entertainment ont déployé leur arme de destruction massive de Saint Valentin : la bêta ouverte de Titanfall. L’accès au nouveau titre phare des créateurs de Call of Duty, fugitifs d’Infinity Ward, se fait pour l’instant au compte-goutte. Histoire de laisser une chance aux fleuristes de faire leur chiffre d’affaires.

Celles et ceux qui ont vu leur accès validé peuvent faire une croix sur une soirée romantique, cette soirée du 14 février, ils ou elles vont la passer entre mechs… Car le premier FPS venu au monde pour porter la Xbox One aux nues vous glisse dans la peau de fantassins qui courent sur les murs et bondissent de toit en toit, ou inversement. Mieux, cette piétaille ne réunit pas les premiers troufions venus, elle se compose d’une élite, de pilotes. Des pilotes de mechs, des robots d’une dizaine de mètres de haut, armés de pied en cape, qui ne servent pas vraiment à porter des bouquets de fleurs à votre Valentine…

Une histoire, aussi

Pour ceux qui auraient raté la longue montée en puissance de l’impatience certifiée platine autour de ce FPS, sachez qu’il y a une histoire dans ce jeu. Enfin un peu. Dans un contexte de colonisation interstellaire, soit au-delà de Garges les Gonesse, l’humanité s’ébat dans une vaste région baptisée Frontière. Ce qui est plus classe que la Banlieue Sud. Deux factions s’affrontent dans cet univers plein de promesses et de violence. D’un côté, l’IMC, pour Interstellar Manufacturing Corporation, une entreprise qui cherche à « optimiser ses profits et son cours en Bourse », autant vous dire qu’on est en pleine science-fiction. De l’autre, la Milice, qui « représente le bras armé du pacte de défense territoriale de la Frontière ». Une coalition de petits propriétaires, mercenaires, voleurs et autres flibustiers qui se battent pour défendre des intérêts hétéroclites, disent-ils.

Tous évidemment s’affrontent à pied, à cheval (peut-être) mais surtout à bord de Titans, des exosquelettes super évolués qui vous retapissent un mur avec de la cervelle d’un revers de main… C’est là que commence le jeu.

Deux en un, c’est plus malin…

Et cette dualité d’approche : fantassin + mech, qu’on pourrait à la limite rapprocher de celle fantassin + véhicule, dans un Battlefield, fait en sorte qu’une même carte se perçoit de manière tout à fait différente selon qu’on est à pied ou en armure de combat. L’un n’étant pas forcément mieux que l’autre.

En fantassin, on peut ainsi entrer dans les bâtiments (pas du tout destructible, pour des raisons évidentes d’équilibre entre fantassin et mech), se cacher dans un recoin, monter sur un toit, disparaître d’une ruelle en trois bonds ajustés sur les murs pour passer par une fenêtre. Une fluidité et une facilité dans les déplacements qui accélèrent le jeu et densifie les combats. On peut entrer par une brèche dans le mur a priori inaccessible, tuer un adversaire, sauter par un trou du plafond, se glisser derrière un autre ennemi, l’abattre par derrière,  passer sur un balcon, contribuer à la destruction d’un Titan à l’aide de son lance missile puis sauter sur le toit du bâtiment voisin et disparaître grâce à une technologie de camouflage optique (dotée d’un cool down).

Après avoir repéré des membres de son équipe mis en danger par deux Titans, on peut alors appeler le sien et bondir à ses commandes, et les petites animations où on le voit nous aider à monter à bord d’une main gigantesque renforce l’immersion. On ne peut alors plus grimper sur les toits mais seulement parcourir les rues et combattre dans les zones « faciles » d’accès. Pour couvrir plus rapidement ces deux blocs de maison qui nous séparent de l’escarmouche, on utilise la capacité de dash de son Titan et commence à tirer sur les zones signalées en rouge des Titans adverses. Avec un peu de pratique et un bon sens du timing, on arrivera peut-être même à attraper le pilote ennemi au moment où il s’éjecte, afin de le fracasser sur le sol. On saura alors qu’on ne s’est pas fait un ami…

Mitraillé pendant ce temps par les soldats adverses furieux, on tire une rafale de missiles, puis absorbe les projectiles du deuxième Titan adverse, avant de lui réexpédier. Il faut ensuite se mettre à couvert, attendre que son bouclier se recharge. Y retourner. Ou alors, jouer la ruse. On quitte alors son Titan, lui ordonne de nous suivre et, en pro de la guérilla urbaine, on avance à l’intérieur des bâtiments, pendant que les soldats essaient de lutter contre notre Titan qui avance, implacable. Jusqu’à qu’il explose ou qu’on se fasse tuer bêtement parce qu’on n’a pas checké l’embrasure de porte à droite. Ca arrive… Alors on respawn et c’est reparti…

Faire ses classes

Nous avons joué avec le code de la bêta ouverte depuis hier 19h en Europe. Outre que nous n’avons pas eu une seule fois de ralentissement ou de plantage – et c’est tant mieux car le jeu ne sort pas dans si longtemps –, nous avons eu accès à deux cartes et trois classes de soldats et de Mechs.

Pas d’originalité du côté des classes, qu’on pourra personnaliser, on trouve logiquement un « rifleman », spécialiste du run and gun, un « assassin », équipé d’armes plus légères mais capable de disparaître plus longtemps et de marquer les ennemis, et, enfin, le « CQB », sorte de démolisseur, équipé d’un fusil à pompe qui ne fait pas de cadeau dans un couloir un peu étroit… On remarquera que les snipers n’auront pas forcément la vie facile, la capacité des personnages à bondir sur les toits en quelques secondes pourrait bien compliquer leur tâche.

Les Titan aussi ont droit à trois classes : Assault, Tank et Artillery. Chacune implique une approche différente et séduira un type de joueurs particuliers. En croisant les trois classes de soldats et de Titan, on obtient neuf possibilités, qui permettent de varier sa façon de jouer selon qu’on est à pied ou en armure.

Une carte bonus

D’autant que Titanfall a introduit les Burn Cards, qu’on obtient généralement en réussissant un objectif ou en débloquant un succès – et comme dans Call of Duty, il y en a à la pelle. Pour ces cartes bonus, qu’on choisit en début de partie, on retiendra à titre d’exemple Most Wanted List, qui  donne plus de points d’XP et réduit le temps de construction d’un nouveau Titan. On gardera également en tête Prosthetic Legs, qui permet aux pilotes de gambader bien plus vite. Un sacré avantage pendant un match à mort par équipe, Attrition, comme on dit du côté de la Frontière. Mais qui prend davantage de sens et d’intérêt en mode Hardpoint, quand il s’agit de capturer et dominer des zones de la carte. Premier arrivé, premier servi. Ou premier mort, parfois. Attention, dans ce cas, une Burn Card est perdue une fois décédé, pour le temps de la partie.

Un troisième mode de jeu Last Titan Standing oblige également à un jeu très tactique, où il faut savoir économiser son armure, sans quoi on se retrouve éliminer…

Mais il devrait également y avoir des missions multijoueurs scénarisées dans ce qui s’approchera le plus d’un mode campagne. Mais Titanfall ne sera pas jouable en solo. On pourra le regretter ou admettre que les campagnes solo des Call of Duty et Medal of Honor et autres Battlefield sont au mieux des tutoriels prétextes, au pire des gâchis vite finis.

Titanfall en abîme?

Il va nous falloir encore de longues heures pour prendre la mesure de Titanfall et gravir peu à peu les échelons du jeu qui permettent de débloquer de nouvelles armes et bonus. Pour illustrer la relative profondeur du gameplay de Titanfall, on citera juste l’existence et le rôle des Grunts et Specters. Des soldats et droïdes gérés par la console et donc l’intelligence artificielle. Ils sont la plupart du temps stupides et servent de chair à canon pour éviter de s’ennuyer si les joueurs humains manquent ou pour qui voudra les écraser et gagner un peu d’XP. Mais pour autant, ces « bots » vous gêneront tout de même dans votre progression en Titan ou à pied. Et les agresser revient également à vous révéler aux yeux des joueurs humains. Bref, des personnages qui paraissent inutiles au premier abord peuvent finalement pimenter la partie. Surtout quand, avec un peu d’entraînement, vous arrivez à prendre le contrôle d’un pod de Specters qui vient d’être largué dans la zone et que vous vous retrouvez ainsi escorté par cette chair à canon heureuse de mourir pour vous…

Titanfall est un FPS jouissif et brutal, mais il se révèle aussi au fil du temps plus pointu, exigeant et tactique qu’il n’y paraît. Respawn Entertainment semble avoir atteint son objectif. La Xbox One a son nouvel FPS de référence, avec des graphismes plus qu’acceptables et une tonicité qui fait penser à Quake III Arena. Au point qu’on l’imagine bien apparaître dans des compétitions esports dans les mois à venir. Si la version Xbox One est peut-être un peu trop tolérante en terme de précision – et on ne s’en plaint pas – sur PC, ce sont non seulement les graphismes mais aussi la jouabilité et l’intensité qui sont améliorée. Plus exigeant et rapide, Titanfall s’y fait implacable. Malgré cela, on ne peut s’empêcher d’y retourner, désolé, on a un Titan en double file…

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Pierre Fontaine