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Télétravail : ce que le coronavirus a changé pour les Français

Comment le télétravail change nos modes de vie ? C’est la question à laquelle tente de répondre l’Ademe dans son dernier rapport, en caractérisant les « effets rebonds » que cela induit.

S’il fallait trouver un effet positif au confinement et à la pandémie de Covid-19 ce pourrait être la démocratisation du télétravail. D’après le dernier rapport de l’Agence de transition écologique (Ademe) publié le 21 septembre 2020, le télétravail a été découvert pendant le confinement par 24 % des actifs. Auparavant, 12 % déclaraient le pratiquer habituellement (Source Ademe), voire seulement  3 % de façon régulière (source : Dares). Pour la plupart de ces « primo-télétravailleurs », il constitue une expérience positive puisque 76 % des sondés se projettent vers une pratique régulière du télétravail. D’après l’étude, « les raisons qui poussent les futurs télétravailleurs vers le télétravail (temps de transport et horaires plus souples) sont différentes des motivations des télétravailleurs réguliers (environnement de travail calme) ». 

Relocaliser sa vie autour de son domicile

Ademe – Un des effets rebonds du télétravail

À l’échelle individuelle, « le télétravail permet une meilleure gestion personnelle de son travail », analysent les experts de l’Ademe. À l’échelle collective, le télétravail induit un certain nombre d’« effets rebonds » : il réduit les externalités négatives des déplacements, relocalise les activités du quotidien autour du domicile, représente un levier pour l’emploi permettant de contourner les précarités liée à la mobilité, limite le gaspillage alimentaire et participe à la transformation des habitudes de consommation, notamment en favorisant le commerce en ligne. Ces pratiques pourraient se pérenniser.

Jusqu’ici le constat semble être très favorable en faveur du travail à distance. Néanmoins la généralisation du télétravail comporte de nouveaux « risques » auxquels il faut être attentif : la dégradation de l’ergonomie du lieu de travail (soit l’adaptation du bureau aux besoins des travailleurs), l’explosion de la visioconférence, l’étalement urbain avec une utilisation accrue de la voiture. Au total, ces effets rebonds « négatifs » peuvent réduire en moyenne de 31 % les bénéfices environnementaux du télétravail (soit + 84 kg eqCO2 annuels par jour de télétravail hebdomadaire sur une économie potentielle évaluée à 271 kg eqCO2 par l’ADEME en 2015). Ce qui pousse l’Ademe a conclure : « Ce qui reste donc suffisamment significatifs pour justifier l’encouragement de son développement, dans un contexte où il est par ailleurs plébiscité par les salariés eux-mêmes ». 

Source : Ademe [PDF]

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Marion SIMON-RAINAUD