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Success story

Grâce à son profil très pointu, Benjamin Vigier vit son retour en douceur… Récit.

” J’ai vécu sur un petit nuage. Je voyais bien que ma situation était privilégiée et, quelque part, je savais que ça n’allait pas durer !” Benjamin Vigier, 27 ans, fait partie de ces jeunes cadres qui ont goûté au rêve américain, puis sont rentrés en France, des images plein la tête, après un parcours sans faute. Avant même sa sortie de Dauphine, en 1997, en plein boom de l’informatique, il a déjà plusieurs propositions d’embauche.C’est chez Bull CP8, la division cartes à puce et terminaux de paiement du groupe, qu’il choisit de faire ses premiers pas comme ingénieur développement Java. “À cette époque, les entreprises recrutaient à tour de bras, se souvient-il. J’ai donc été obligé de faire tout, très vite et très jeune”. Et ça paye. Il touche à tous les métiers de l’informatique (programmeur, développeur, etc.) et Bull lui propose d’aller aux États-Unis pour travailler sur un projet de recherche “captivant” : au sein d’une équipe de 5 personnes, il contribue à définir le concept de “Java embarqué” qui permet de faciliter les développements et le déploiement d’applications sécurisées sur les petites machines, comme les terminaux de paiement, les téléphones mobiles ou encore les assistants personnels. Du coup, il se rend sur place une semaine où il est reçu “comme un petit seigneur”. On lui propose un salaire mensuel net de 2 720 dollars, une prime de 9 000 dollars pour se loger et un appartement dans la Silicon Valley avec vue sur la Baie. Rien que ça ! “C’était le rêve américain à portée de main, explique-t-il. En France, j’allais déjeuner tous les midis au centre commercial de Parly 2 !” Là-bas, il part skier au lac Tahoe certains week-ends, sympathise avec des Espagnols, des Japonais et des Brésiliens. Un an après le rachat de l’activité terminaux de paiement de Bull par Ingenico, il démissionne et rejoint une autre société informatique en novembre 2000 en tant qu’architecte logiciel. Là, il voyage aux quatre coins du monde (Sydney, Boston, Londres, Barcelone, Bangkok, Hawaï, etc.). Mais le vent tourne… L’entreprise réduit les budgets voyages d’affaires, Benjamin voit son salaire baisser de 10 %, est prié de renoncer à ses congés et pratiquement tous ses collègues sont remerciés du jour au lendemain. Les trois derniers “rescapés” décident de démissionner. Dans la Silicon Valley, l’ambiance n’a, alors, plus rien du “petit paradis californien”. Benjamin envisage sérieusement son départ. Il envoie son CV sur internet à une dizaine de sociétés.

Un énorme capital séduction

Huit d’entre elles veulent l’embaucher. Il décide d’intégrer Devoteam, SSII française spécialisée dans les télécommunications, avec une double casquette. Il est ingénieur en conseil et développement, sur les terminaux ouverts et la technologie Java embarquée, chargé par ailleurs de créer cette activité au sein de la division monétique en interne. Un challenge qui semble l’effrayer beaucoup moins que le retour à la vie parisienne. Mais il vient d’obtenir sa délocalisation à Aix-en-Provence. “Paris a beau être la plus belle ville du monde, elle n’offre pas le confort de vie que j’ai pu connaître : soleil, gens souriants…”, glisse-t-il avant d’ajouter : “J’ai vraiment vécu là-bas les trois plus belles années de ma vie !”.

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SC