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Stadia manque d’exclus, car Google n’investit pas assez pour se les offrir

Selon plusieurs créateurs de jeux indépendants ou de petits studios, Google ferait preuve de peu de générosité pour les attirer sur Stadia, ce qui ne les incite donc pas à miser sur ce service.

Google serait-il un Harpagon 2.0 ? À en croire plusieurs interviews recueillies par Business Insider India et données sous couvert d’anonymat, le géant du Web ne mettrait pas assez de moyens pour étoffer le catalogue de jeux de Stadia, son service de cloud gaming. En tout cas, il serait trop pingre pour s’offrir des jeux en exclusivité, à fort potentiel, qui proviennent de studios de moyennes tailles et, par extension, des indépendants.

« Il n’y avait pas assez d’argent sur la table pour nous. Sans avoir des prétentions folles, un minimum est la moindre des choses. Pire, les sommes envisagées étaient si petites qu’elles ne pouvaient même pas faire l’objet de discussions dans l’accord », confie l’un d’eux.

Google n’a pas encore une solide base d’abonnés. Et encore moins d’utilisateurs occasionnels, faute d’offres gratuites ou moins chères que l’actuelle Stadia Pro.
C’est donc très difficile pour les petits studios de faire une estimation de ce que leur rapporteraient des accords d’exclusivité ou des partenariats étroits avec la plate-forme. Les mastodontes sont peut-être prêts à faire des concessions, car les consoles, le marché du PC et du mobile constituent leurs sources de revenus principales. Argent mis à part, certains n’en voient tout simplement pas l’intérêt pour l’instant.

« L’argent seul ne compte pas. En y réfléchissant à tête reposée, je me suis demandé ce que nous apporterait une présence sur Stadia. À part pouvoir nous gargariser et dire que nous étions des pionniers en cas de succès. Rien de positif ne me venait à l’esprit. Nous n’avons donc pas franchi le pas », confie un autre patron de studio.

Google confiant, les studios méfiants

Avant même que le service de Google soit lancé officiellement, son avenir inquiétait déjà beaucoup les développeurs. Google est connu pour lancer des services, s’en occuper tant bien que mal et les abandonner pour mieux les arrêter ensuite. Dans le pire des scénarios, les studios de jeux vidéo de petite taille pourraient tout perdre.

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Du côté de Google, on se veut rassurant. Suite à la publication de l’article de Business Insider, le papa de Stadia a publié un communiqué listant des partenaires et réitérant que les jeux devraient affluer en quantité très bientôt. On parle de 120 titres prévus pour cette seule année (Cyberpunk 2077 et DOOM Eternal, par exemple), plusieurs en exclusivité et certains n’ont pas encore été annoncés. Des jeux qui devraient faciliter l’adoption du service par les gamers.

Source : Business Insider India

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