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Spécial Interop : pleins feux sur la mobilité

Les hauts débits, la mobilité et la convergence entre les réseaux et les télécoms sont les grands axes d’évolution des réseaux d’entreprise qui sous-tendent l’édition 2002 de Networld+Interop Paris. La sécurité, elle, s’affirme comme une préoccupation constante, à l’heure de l’ouverture systématique sur Internet.

En dépit des nombreux absents ?” environ 40 % de sociétés représentées en moins par rapport à l’année dernière ?”, l’édition 2002 de Networld+ Interop Paris entérine la montée en puissance de l’Internet rapide, des services télécoms au standard Ethernet, et de la téléphonie sur IP. On retiendra l’effervescence qui règne autour des solutions de mobilité, qu’il s’agisse de réseau local sans fil, de l’imode en démonstration sur le stand de Bouygues Telecom, ou encore, du terminal de poche BlackBerry (*) de RIM, pour lire les e-mails via le réseau GPRS de SFR, en attendant d’accéder aux applications métiers.Côté accès Internet, l’ADSL continue de progresser, avec une nouvelle vague d’offres à tarif réduit (30 euros au lieu de 45 euros par mois, pour 512 kbit/s, hors modem pour le grand public). En entreprise, l’ADSL bénéficie non seulement d’une baisse des prix favorisée par l’ART, mais aussi d’une prise de conscience qui s’est faite vis-à-vis des liaisons Transfix.Pour la plupart de nos interlocuteurs parmi les intégrateurs, tous les grands utilisateurs de lignes louées à moyens débits étudient la possibilité de réaliser des économies grâce à un passage au tout-ADSL, ce qui n’est pas sans poser des problèmes de mise à jour des applications transactionnelles. Sur le stand Colt, la connectivité turbo DSL s’annonce 40 % moins onéreuse qu’une ligne Transfix de même débit.À comparer aux tarifs de Tiscali, qui innove avec quatre offres pour PME de vingt à cent postes, aux débits garantis de 75, 150, 250 et 2 000 kbit/s par poste, pour un coût respectif de 225, 300, 500 et 1550 euros mensuels. Sur le terrain des PME, le succès de l’ADSL rencontre celui du sans-fil. La tendance actuelle, qui lie ADSL et sans-fil, prospère chez les routeurs proposés par D-Link ou Kortex.Dans le domaine du sans-fil, Interop donne aussi l’occasion de vérifier la disponibilité des produits 802.11a. D-Link affiche ainsi ses gammes AirPro (bistandards 802.11a et 802.11b) et AirPlus, qui dope la norme 802.11b jusqu’à 22 Mbit/s. Cisco, lui, présente ses points d’accès Aironet 1200, également bistandards, et Intel opère un hotspot (lieu public couvert par un réseau sans fil) de ce type sur le salon.

La sécurité, l’axe fort

L’israélien Alvarion (né de la fusion de BreezeCOM et de Floware) couvre, pour sa part, l’ensemble du hall d’exposition, avec des hotspots 802.11b. De plus, il établit un pont radio 802.11b (puissance de 10 mW, respectant les recommandations de l’ART) entre le parc des expositions et l’hôtel Sofitel de la Porte de Versailles, afin que les visiteurs qui y sont logés puissent accéder au réseau InteropNet. Inventel, enfin, dévoile des points d’accès bimodes 802.11b et Bluetooth, destinés aux opérateurs de hotspots qui délivreront des services différenciés pour PC portables, et pour PDA ou téléphones mobiles.Cette multiplication des accès sans fil exacerbe les besoins en sécurité. Sur les hotspots d’Interop, c’est la passerelle WG-1000, de Blue Socket, qui centralise la protection. Une démarche que l’on retrouve avec l’architecture Mobius, de Symbol Technologies. Sur son stand, IBM crée des VPN mobiles sur un réseau Aironet, de Cisco, via sa passerelle EveryPlace Wireless.De la même façon, Big Blue conçoit des VPN pour les accès GPRS (pris chez Orange). Le terminal d’accès est un PDA Casio relié en Bluetooth à un mobile Ericsson T68i. Plus globalement, la sécurité est un axe fort du salon, avec plus d’une trentaine d’acteurs spécialisés (F-Secure, ISS, Netscreen, Nokia, Radware, Solsoft, TopLayer, etc.).

Des nouveautés en nombre

Côté coupe-feu, on trouve un grand nombre de nouveautés. Check Point Software présente ainsi sa nouvelle génération de FireWall-1 NG Feature Pack-3, qui prend en compte XML et Soap, les protocoles phares du commerce électronique. La firme expose également son offre de client VPN universel intégrant les VPN-SSL, pour les réseaux sans fil des hotspots, par exemple.De même, Ingrian montre sa plate-forme de chiffrement SSL sécurisant le back-office, sur le stand de Teldata. Le français Arkoon propose son coupe-feu de type Stateful inspection, avec une analyse applicative poussée pour certains protocoles (HTTP, notamment). Le lillois Netasq dévoile un coupe-feu orienté grandes entreprises (le F1000), un boîtier VPN dédié aux petites structures (le Box VPN V50), et un outil logiciel (Log Analyser), approfondissant la gestion des fichiers journaux de ses coupe-feu-VPN.Bintec offre un routeur de milieu de gamme, le X8500, intégrant des VPN-IPSec, et un firewall Stateful inspection. Quant au leader mondial de la sécurité, Symantec, il lève le voile sur son architecture ciblant l’ensemble des besoins classiques des entreprises (antivirus, IDS, VPN, coupe feu, etc.), baptisée SESA (Symantec enterprise security architecture), à administration centralisée.Enfin, en matière d’identification, ActivCard annonce sa plate-forme CAC (Corporate Access Card), qui intègre chiffrement, authentification et signature sur carte à puce, tandis que Rainbow Technologies présente sa clé USB iKey 3000 aux normes ITSec.Le segment des commutateurs Ethernet de c?”ur de réseau ou destinés à l’équilibrage de charge est également riche en annonces, malgré l’absence de ténors (Avaya, 3Com et Enterasys). La concurrence porte sur la qualité de service, la sécurité, la commutation de niveau 4 et plus, et l’arrivée du 10 Gbit/s. En témoigne le Switch Blade, d’Allied Telesyn, un châssis à commutation redondante de niveaux 3, 4 et au-delà. Il fournit 384 ports Fast Ethernet ou 64 ports Gigabit. La quête de la qualité de service se retrouve sur les AT-9800, du même constructeur, ces commutateurs intégrant 128 classes de service pour du trafic multimédia.

Un testeur pour réseaux locaux optiques 1 et 10 Gbit/s

Foundry Networks dévoile l’Edge Iron 24G, un boîtier à 20 ports 10-100-1 000 Mbit/s sur cuivre, et à 4 ports d’extension sur fibre optique, destiné à la commutation de niveau 2 à 7. Idem chez Radware, dont l’Application Switch 3 adresse la commutation 4 à 7, grâce à 16 ports Fast Ethernet, 7 ports à 1 Gbit/s et 1 port 10 Gbit/s. À ce propos, on remarque, chez Fluke Networks, l’OptiFiber, un testeur pour réseaux locaux optiques à 1 et 10 Gbit/s.Chez Foundry est également présentée la gamme de boîtiers FastIron Edge, à 24, 48 et 96 ports, complétés de 2 à 4 ports Gigabit. Le constructeur cible aussi l’Ethernet métropolitain grâce à des cartes à 2 ports 10 Gbit/s, avec secours MRP (Metro ring protocol). Champion de l’équilibrage de charge IP, F5 Network enrichit la commutation applicative grâce à trois plates-formes, Big IP 1000, 2400 et 5100, qui filtrent les services Web XML et les applications mobiles. Ces boîtiers intègrent 8, 16 ou 24 ports 10-100 et des extensions Gigabit.Autre première, le logiciel Big IP Controler fonctionne sur une architecture de serveurs en lames d’IBM. La qualité de service est également contrôlée par les gestionnaires de bande passante proposés par Allot Communications, Packeteer, Streamcore ou Sitara. Quant à Auditec, il présente Newtest Server, qui centralise la mesure de la qualité de service vue de l’utilisateur, ainsi que de nouvelles sondes pour clients Citrix, et les services SMS ou WAP. La qualité de service est devenue indispensable à la voix sur IP, sur réseau local ou distant, domaine où les équipementiers Cirpack, NetCentrex et Quescom proposent de nouvelles fonctions de passerelle entre les modes commuté et paquet.Il faut souligner qu’Alcatel, pourtant spécialiste de la voix, entend renforcer sa crédibilité en tant que constructeur de réseaux d’entreprise. Ainsi, s’il présente ses téléphones IP, il met l’accent sur ses commutateurs Gigabit ?” les OmniSwitch 7000 ?”, qui forment le réseau InteropNet. Ils intègrent de la qualité de service et de la sécurité VPN.Enfin, une petite dizaine d’opérateurs sont présents, avec cependant deux absents de poids : France Télécom et LDCOM. Bouygues Telecom présente la messagerie (Lotus ou Exchange) en environnement de mobilité, du télépaiement et de la télémaintenance, ainsi que diverses applications métiers.

Accès hauts débits par satellite

Cegetel expose ses nouveaux services Ethernet et sa passerelle Internet sécurisée, sans oublier les centres d’appels, l’ADSL ou les numéros 800. À noter que ces services Ethernet sont déployés en région parisienne sur des commutateurs Black Diamond, d’Extreme Networks, une offre voisine de celle de Completel, avec RiverStone. Quant à Colt, il présente l’offre Data High Speed Ring Giga, un service métropolitain à très hauts débits pour les grandes entreprises.De même, SES-Astra et Eutelsat promeuvent leurs offres d’accès hauts débits, qui transitent via leurs satellites. Le premier s’appuie sur sa filiale Satlynx, dont la clientèle comprend déjà Deutsche Telekom, Tiscali Sat, BT Openworld et Belgacom. Le second met en avant sa plate-forme OpenSky, vitrine expérimentale de services multimédias. Il est également partenaire d’Aramiska (ce nouveau fournisseur d’accès signe ses premiers contrats en France), qui commercialise une gamme de services administrés aux débits garantis, basée sur le standard européen DVB-RCS (Digital video broadcasting-Return channel by satellite). D’autres acteurs, tel Divona (filiale de Monaco Telecom), sont déjà actifs sur ce marché.(*) Les liens sur les produits conduisent aux fiches que nous avons publiées dans notre rubrique Nouveaux Produits.

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La rédaction