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SkyDrive, un espace de stockage sous contrôle

Les conditions d’utilisation du service de stockage en ligne de Microsoft sont extrêmement strictes. Pour les faire respecter, l’éditeur utiliserait un « système de contrôle avancé ».

SkyDrive est un espace de stockage moins libre qu’il n’y paraît. C’est ce que révèle le site VentureBeats, qui a scruté à la loupe les conditions d’utilisation (CGU) du service en ligne qui est au cœur de Windows 8. Afin de ne pas tomber sous le coup de la loi et pour ne pas enfreindre les règles et les usages des différents pays de la planète, Microsoft a décidé d’aplanir les choses, soit être en accord avec tout le monde pour ne violer aucune loi, qu’elles soient locales, nationales ou internationales.

Ainsi, sur votre espace personnel, vous ne pourrez pas stocker ni diffuser des contenus qui évoquent la nudité sous toutes ses formes, qu’elle soit partielle ou intégrale, même s’il s’agit de dessin d’art ou de bande dessinée. Les photographes et les mangakas n’y mettront pas grand-chose. Sur ce Cloud, il sera vivement déconseillé d’inciter ou d’exprimer des sujets obscènes, vulgaires, blasphématoires, haineux, bigots, racistes ou violents.

Une mise sous surveillance passive

En cas de non-respect de ces consignes, Microsoft signale que le contrevenant perdra « l’accès à Outlook et aux autres logiciels Office et à votre Windows Phone ou à votre Xbox 360 ». Et, pour que les choses soient claires, le géant de Redmond signale qu’il dispose d’un « système avancé pour assurer le respect des CGU ». Il faut donc en conclure que l’entreprise peut scruter vos contenus personnels sans que vous le sachiez.

Si l’on peut être d’accord ou contre avec l’aspect « moral », cette information peut poser des problèmes. De nombreux utilisateurs estimeront qu’il s’agit ni plus ni moins d’une manière de restreindre les libertés et, surtout, d’être mis sous surveillance passive. Microsoft n’est pas la seule entreprise à imposer une forme de moralisation de l’usage de ses technologies. Rappelons le tollé contre Apple lorsque son patron de l’époque, Steve Jobs, refusait l’accès à certains contenus depuis ses outils mobiles.

De son côté, dans les règles de modérations de Facebook, qui ont été révélées par un salarié en février dernier, présentaient des conditions d’usage plus strictes, mais applicables que dans certains Etats de la planète. Microsoft n’a pas encore réagi aux révélations de VentureBeats. Sur le blog SkyDrive, aucune mention n’est faite de ces CGU, ni de ce « système avancé » de contrôle.

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Pascal Samama