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Selon la Hadopi, YouTube, Facebook et Twitter servent de plus en plus au piratage

Une étude de la Haute Autorité montre que les réseaux sociaux prennent une part croissante dans la consommation de contenus illicites. Mais les pratiques varient fortement d’une plate-forme à l’autre.

La Hadopi continue d’observer les comportements des internautes. Dans une étude publiée ce 17 octobre, la Haute autorité estime que 16 % des internautes utilisent au moins une fois par mois les réseaux sociaux pour accéder à des contenus de manière illicite. Cela concerne aussi bien des films et des séries que des événements sportifs en direct. 

A chaque réseau social son usage

Les pratiques sont très différentes selon le réseau social utilisé ou le type de contenu visionné. YouTube et Facebook sont par exemple privilégiés pour regarder l’œuvre hébergée directement sur leurs pages et cela concerne 8 % des internautes français. Même si ces deux sites utilisent des systèmes de reconnaissance pour lutter contre ces pratiques, on voit ici qu’elles ne sont pas complètement efficaces. 

Mais 12 % des internautes utilisent quant à eux les réseaux sociaux pour trouver plutôt des liens vers des plates-formes diffusant des contenus illicites. Elles mêmes utilisent ce moyen pour faire la promotion de leurs activités : informations sur les nouveaux contenus, nouvelle URL en cas de fermeture du précédent site ou tutoriels pour expliquer comment se servir de leur offre. 

La nature des contenus illicites n’est de plus pas la même selon la plate-forme utilisée. YouTube est davantage privilégié pour la fiction, tandis que Twitter et Facebook sont plutôt utilisés pour le sport. 

Pratiques, faciles et… légaux ?

Le profil des utilisateurs de réseaux pour accéder à ce contenu illicite est plus jeune que le profil de l’internaute français moyen. Reddit est le réseau social le plus jeune (30 ans), suivi de Twitter (36 ans), YouTube (39 ans) et Facebook (43 ans). 

Tous trouvent dans les réseaux sociaux une facilité d’accès aux contenus illicites, mais aussi une dimension d’entraide permettant de se forger un avis sur une plate-forme ou de bénéficier des bons conseils des autres utilisateurs. De plus, ces réseaux à l’interface conviviale font parfois passer ces contenus piratés comme licites : 7 % des consommateurs illicites déclarent ainsi spontanément qu’ils pensaient que la pratique était légale. 

L’usage des réseaux sociaux dans le piratage est récent et reste donc encore émergent : deux tiers des utilisateurs de YouTube et Facebook expliquent y avoir recours depuis moins de deux ans. Mais on voit que la pratique s’accroît et devient de plus en plus populaire. 

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