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Samsung dévoile son Galaxy S10, nous l’avons essayé

Pour fêter les dix ans de sa gamme Galaxy, Samsung décline cette année son smartphone phare en trois versions. Les Galaxy S10e, S10 et S10+ seront disponibles dès le 8 mars. 

2018 a été une année compliquée pour Samsung. Après un Galaxy S8 d’exception il y a deux ans, la marque coréenne s’est contentée du strict minimum avec un Galaxy S9 très léger en nouveautés. Ce qui n’a pas forcément incité les inconditionnels de la marque à changer de mobile. Au même moment, avec ses P20 Pro et Mate 20 Pro, Huawei est peu à peu monté en puissance. Pour enfoncer le clou, l’arrivée à maturité du marché du mobile a impacté les ventes du Coréen, revues à la baisse…

Les utilisateurs attendent des vraies nouveautés ? Samsung a décidé de leur en donner. Lors d’un gigantesque événement à San Francisco, l’entreprise vient de dévoiler ses nouveaux Galaxy S10 et S10+, ainsi qu’un S10e, une déclinaison plus petite mais plus abordable. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces nouveaux mobiles ne lésinent pas sur l’innovation. Nouvel écran encore plus immersif, triple module caméra, capteur d’empreintes ultrasonique, recharge sans-fil inversée… 01net.com a pris en main ce qui s’impose comme la nouvelle référence Android.

Thomas Remilleret — 01net.com – S10e / S10 / S10+.

L’écran le plus splendide du marché

Waouh. C’est ce que nous nous sommes dit en prenant en main le Galaxy S10 pour la première fois. L’écran occupe pratiquement la totalité de la face avant (93,1% selon Samsung). Pour faire simple, comme sur le Honor View 20, la caméra frontale des Galaxy S10 et S10e (sur le S10+, il s’agit d’un double module) se cache dans un poinçon situé en haut à droite de l’écran. Grâce à cette dalle que le Coréen surnomme « Infinity-O », le Galaxy S10 n’affiche presque plus de bordures en haut et en bas, tout en évitant l’encoche. Superbe.

Thomas Remilleret — 01net.com – Pas d’encoche mais un poinçon plus ou moins large sur les S10.

Les trois modèles de Galaxy S10 disposent d’un écran Super AMOLED, comme tous les autres smartphones de la gamme S. Samsung devient ainsi le premier constructeur capable de « percer un trou » dans un écran qui s’appuie sur cette technologie, Huawei et Honor ne parvenant à le faire, pour l’instant, que sur du LCD.
Petite nouveauté cependant, cet écran AMOLED est le premier certifié HDR 10+. Il dispose aussi d’un filtre de lumière bleue, actif en permanence, pour protéger les yeux de la fatigue. Depuis le Galaxy S8 et l’iPhone X, aucun écran ne s’était montré aussi bluffant. On se plaît vraiment à utiliser les nouveaux fleurons de Samsung.

Thomas Remilleret — 01net.com – L’écran du S10+ occupe 93,1% de la façade.

Sur les S10 et S10+, l’écran est toujours incurvé sur les côtés, ce qui renforce l’impression d’immersion avec des bords latéraux quasi invisibles. Les détracteurs de ce type de dalle, parfois compliquée à manipuler, seront ravis d’apprendre que le S10e dispose lui d’un écran plat. Quoi qu’il en soit, les trois produits restent, chacun à leur façon, très agréables à utiliser. Mention spéciale pour les S10 (6,1 pouces) et S10e (5,8 pouces), assez petits pour être utilisés à seule une main. L’écran du S10+ (6,4 pouces) conviendra aux amateurs de grands formats. À noter qu’à la différence des deux modèles premium avec écran Quad HD+, le S10e se contente d’une définition Full HD+.

Thomas Remilleret — 01net.com – Le Galaxy S10e n’a pas les bords incurvés des deux modèles premium S10 et S10+.

Précisons que le Galaxy S10 n’est pas totalement dépourvu de bordures comme Samsung le laisse entendre. En haut et en bas, il reste deux petites bandes noires. Celle du bas est malheureusement plus épaisse que celle du haut. Samsung ne parvient donc pas à éliminer totalement le « menton » de ses S10 (bordure inférieure), laissant à Apple le privilège d’être le seul à avoir réussi cette prouesse.   

Photo : de l’ultra grand angle pour tous

Avec son P20 Pro, Huawei a lancé la mode du triple module caméra. Une tendance que Samsung a très vite adoptée avec son Galaxy A7, un appareil de milieu de gamme. De façon logique, les nouveaux flagships du Coréen passent à leur tour à ce troisième capteur.

Thomas Remilleret — 01net.com – Les S10e, S10 et S10+ ont tous les trois un appareil photo ultra grand angle.

Au dos des S10 et S10+, on trouve un appareil photo ultra grand-angle à 123 degré (16 Mpixels, f/2.2), encore plus spectaculaire que sur le Mate 20 Pro. La différence avec l’appareil photo principal est énorme en termes de couverture angulaire. Selon nos premiers essais, qui mériteront confirmation lors d’un test approfondi de ces appareils, Samsung a particulièrement soigné ses algorithmes pour réduire l’effet fish-eye, disgracieux, provoqué par ce genre d’objectif. Les utilisateurs de Galaxy S10 devraient pouvoir prendre des photos de groupe ou de paysages sans se soucier de ce défaut. La qualité reste néanmoins un peu moins bonne que celle livrée par l’appareil photo principal.

Thomas Remilleret — 01net.com – Seuls les S10 et S10+ ont un triple module caméra.

Les deux autres capteurs ne dépayseront pas les habitués des Galaxy S9. On retrouve un grand angle classique (12 Mpix à ouverture variable f/1.5 à f/2.4) et un téléobjectif avec agrandissement optique x2 (12 Mpix, ouverture à f/2.4), qui sert aussi au mode portrait.

Notons que, grâce à One UI, la nouvelle surcouche de Samsung, il est plus facile désormais de switcher entre les différents capteurs. Dans l’application Appareil photo, des icônes permettent ainsi de choisir lequel des trois appareils photo on souhaite utiliser, de façon plus intuitive.  

Un mode baptisé « Super Night » fait son apparition pour booster la qualité des photos de nuit. Il prend sept photos simultanément en faisant varier leur niveau d’exposition et crée au final une seule image améliorée. À la différence du Night Sight de Google, le mode de Samsung s’active automatiquement. Pas besoin d’aller dans les réglages. Nous n’avons malheureusement pas pu l’essayer. 

Thomas Remilleret — 01net.com – Le S10e n’a qu’un double module caméra. Au revoir le zoom optique.

De son côté, le Galaxy S10e n’embarque pas de téléobjectif. Il dispose, en revanche des mêmes capteurs grand-angle et ultra grand-angle que ses grands frères ainsi que des mêmes fonctions logicielles.

La première caméra frontale 4K

Grâce aux réseaux sociaux (ou à cause de, on vous laisse en juger), les gens utilisent de plus en plus la caméra frontale de leurs smartphones. D’abord pour prendre des selfies, mais aussi pour se filmer, à grand renfort de filtres amusants. Samsung propose pour la première fois un appareil photo frontal de 10 Mpix (ouvrant à f/1.9) capable de filmer en 4K. L’autofocus est aussi amélioré et la stabilisation s’avère très correcte.

Petite particularité, le S10+ dispose d’un second appareil photo frontal qui, malheureusement, n’est pas une optique ultra angle angle. Il s’agit en réalité d’un capteur de profondeur (8 Mpix, f/2.2) pour réaliser des portraits originaux, avec quelques effets de distorsion amusants. On aurait tout de même largement préféré un capteur secondaire dédié aux selfies de groupe.

Thomas Remilleret — 01net.com – Quand on utilise la caméra frontale, son contour s’éclaire. Une animation amusante.

Le premier capteur d’empreintes à ultrasons

Au dos des S10 et S10+, il n’y a plus de capteur d’empreintes. Pas de panique, Samsung ne l’abandonne pas mais l’intègre directement sous l’écran. À la différence de ses concurrents chinois, la marque n’utilise pas un capteur de type optique mais… ultrasonique, le premier du genre. Lorsque votre doigt touche la zone de détection, des ultrasons viennent établir une image 3D de votre empreinte, sans avoir à l’éclairer. Samsung affirme proposer un système plus sécurisé et plus rapide avec ce dispositif, que ce que proposent les actuels capteurs d’empreintes sous l’écran.

Nos premiers essais confirment les dires du Coréen. L’enregistrement d’une empreinte est rapide et sa lecture instantanée. Il faut tout de même bien viser la zone pour éviter de devoir recommencer mais nous sommes plutôt conquis.

Thomas Remilleret — 01net.com – L’enregistrement d’une empreinte prend une vingtaine de secondes.

Malheureusement, le S10e ne bénéficie pas de cette fonction. Son capteur d’empreintes se cache dans son bouton d’alimentation, situé sur sa tranche droite. Cela reste un meilleur choix que le capteur au dos puisque le pouce le touche naturellement une fois l’appareil en main.

Recharge sans-fil inversée

Autre fonction récupérée chez la concurrence, la recharge-sans fil inversée, baptisée « Wireless PowerShare ». Les Galaxy étaient parmi les premiers compatibles avec la technologie Qi (en 2015 avec le Galaxy S6), ils sont les deuxièmes désormais capables de recharger un autre appareil par induction après les nouveaux smartphones de Huawei. Cette technologie sert à recharger les écouteurs Galaxy Buds et les montres Galaxy Watch en les posant directement sur le dos du smartphone. On peut aussi poser un autre smartphone compatible Qi, comme un iPhone.

Thomas Remilleret — 01net.com – Depuis le panneau de raccourcis, on active la recharge inversée.

À noter que, contrairement à ce qu’indiquaient les rumeurs, les Galaxy S10 ne bénéficient pas d’une nouvelle recharge « ultra » rapide.

Une édition « Performance »

On en oublierait presque de mentionner les caractéristiques techniques du Galaxy S10 tant le smartphone nous plaît par ses aspects les plus « visuels». Rien à redire de ce côté. Les trois Galaxy S10 disposent du nouveau processeur Exynos 9820, rival du Snapdragon 855 de Qualcomm et de l’Apple A12 Bionic, ce qui devrait conférer à ces mobiles de jolies performances.
Le S10e dispose de 6 Go de RAM tandis que les S10 et S10+ en embarquent 8. Au niveau du stockage, le S10e existe en une version unique de 128 Go et les S10 et S10+ se déclinent en 128 Go ou 512 Go. Toutes ces capacités sont extensibles par microSD jusqu’à 512 Go.

Il existe aussi une édition « Performance » du S10+ avec 12 Go de RAM et 1 To de stockage. Celle-ci arbore un dos en céramique, tout comme la version 8 Go / 512 Go du smartphone

Thomas Remilleret — 01net.com – Les S10+ en céramique.

Samsung a opté pour une batterie de 3100 mAh pour le S10e, de 3400 mAh pour le S10 et de 4100 mAh pour le S10+. On note que la prise jack est toujours présente, une caractéristique qui fait figure d’exception sur le marché des smartphones haut de gamme. Les trois modèles sont certifiés IP68.

Les Galaxy S10 feront partie des rares smartphones capables de remplacer un pass Navigo ou un autre titre de transport quel que soit l’opérateur choisi. La puce NFC intégrée rend cela possible, là où la plupart des mobiles concurrents nécessiteront une SIM NFC de l’opérateur Orange. La fonction sera disponible dès le lancement.

Top départ pour le Wi-Fi 6

Les rumeurs avaient vu juste, les Galaxy S10 sont les premiers smartphones au monde compatibles avec le Wi-Fi 802.11ax (ou Wi-Fi 6), plus adapté à notre monde hyper connecté. Les appareils supportent aussi la 4G de catégorie 20 (2 Gbps en descendant, 200 Mbps en montant).

Une édition « 5G » du smartphone sera proposée sur certains marchés, mais pas en France.

Thomas Remilleret — 01net.com – Les trois S10 ont un port USB-C et une prise jack.

Entre 759 et 1609 euros

D’ores et déjà proposés en précommande, les Galaxy S10 seront disponibles en magasin à partir du 8 mars. Les premiers acheteurs se verront offrir les nouveaux écouteurs Galaxy Buds tandis que tous les autres bénéficieront de 4 mois offerts de YouTube Premium. 

En France, les Galaxy S10 sont proposés en trois couleurs (Blanc, Noir et Vert) et le modèle céramique n’existe qu’en noir. Voici leurs prix :

Grâce à son S10e, Samsung réussit à proposer un Galaxy S10 assez abordable dès le lancement de la gamme. Reste à savoir si les fans de la marque se contenteront d’un appareil à écran plat, à double module caméra et aux nouveautés limités face à leurs grand frères.
Dans les mois qui viennent, le prix de ces smartphones baissera mais si vous ne voulez pas attendre, on vous conseille aussi de surveiller les subventions opérateurs et les offres de reprise.

Avec ses Galaxy S10, Samsung est définitivement de retour dans le game. On a hâte de les tester !

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Nicolas Lellouche et Thomas Remilleret, à San Francisco