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Réutiliser l’existant n’est pas si simple

L’architecture orientée services des serveurs d’applications nécessite des profils pointus et des outils de plus en plus spécialisés.

Si la technologie a évolué depuis Corba, les problèmes lors de la mise en oeuvre d’applications J2EE ou .NET restent strictement les mêmes. Pour pouvoir réutiliser des composants métier, les directions fonctionnelles et informatiques doivent disposer d’une vision claire de leurs processus internes et d’une architecture technique à long terme. Trop souvent négligée parce qu’elle nécessite un investissement humain et financier important, la phase de modélisation est pourtant indispensable. “J2EE a énormément de succès dans le domaine bancaire, car ces entreprises ont depuis longtemps formalisé leurs processus métier qui se révèlent particulièrement simples”, note Stefan Van Overtveldt, responsable du marketing technique de WebSphere chez IBM. Dans la majorité des cas, “on arrive bien à réutiliser les composants techniques, mais c’est encore rare pour les composants métier”, constate Jean Guil- laume Birot, directeur technique de Smart-up.

Un référentiel de composants est indispensable

Une situation qui s’explique à la fois par des problèmes humains et méthodologiques. “Le rôle de l’architecte devient stratégique, car il assure la transition entre la modélisation des processus métier par les fonctionnels et leur implémentation par les profils techniques”, explique Sami Jaber, architecte chez Valtech. Mais il existe une segmentation de plus en plus nette entre les profils des informaticiens chargés d’assembler des composants existants – les architectes -, et les développeurs chargés d’en créer de nouveaux. Ces derniers préfèrent souvent réinventer la roue plutôt que de rechercher un composant existant. Pourtant, disposer d’un référentiel de composants existants est un facteur de gains immédiats, si l’on sait s’affranchir de la barrière des liens intertechnologies à mettre en oeuvre pour lier les services entre eux. Le logiciel becubic de Soamaï permet ainsi de découvrir et de référencer tous les services existants au sein d’un métamodèle ouvert, et de les réutiliser par l’intermédiaire de l’IDE présent dans l’entreprise. Les ateliers de développement jouent donc un rôle important dans la réussite des projets. À l’image de Borland, certains éditeurs couvrent tout le cycle de vie de l’application et font un effort particulier sur les outils de modélisation en amont. D’autres, comme Microsoft, proposent des modèles (Enterprise Templates) qui guident les développeurs sur les aspects méthodologiques.

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Frédéric Bordage