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Règlement de compte à CA World

Sam Wyly, qui cherche à évincer le président de Computer Associates et prône la scission de la société en quatre entités, était au centre des préoccupations des dirigeants du quatrième éditeur mondial.

La grand-messe annuelle de Computer Associates a été l’occasion, pour l’éditeur américain, de répondre aux accusations ?”voire aux menaces ?” de son principal détracteur, Sam Wyly. Ce milliardaire texan, qui détient 1 % de la société, tente, depuis quelques mois, de modifier en profondeur l’organisation de l’entreprise. Et tous les coups sont permis, puisqu’il n’hésite pas à attaquer les dirigeants actuels et à critiquer leurs méthodes, dénonçant rien moins qu’une falsification des comptes de l’entreprise ainsi qu’une politique sociale désastreuse et des méthodes commerciales désuètes.

Une réorganisation de la société

Évidemment, les principaux dirigeants de Computer Associates, Charles B. Wang et Sanjay Kumar, respectivement président et vice-président de CA, ont eu à c?”ur de contredire les accusations de Sam Wyly. Outre la nouvelle politique de licences, qui vise à offrir le choix entre redevance mensuelle et annuelle, la société se réorganise en six pôles d’activité : sécurité ; stockage ; administration ; e-business ; portails et gestion de la connaissance (knowledge management) ; et, enfin, analyse prédictive et visualisation. Six pôles qui sont représentés par quatre lignes de produits ?” Unicenter (administration de l’infrastructure), eTrust (sécurité), Jasmine (portails et gestion de l’information) et BrightStor (stockage) ?” regroupant pas moins de mille deux cents produits. Cette nouvelle organisation est une réponse aux critiques de Sam Wyly concernant le manque de clarté de l’offre CA.D’autre part, l’éditeur a déclaré avoir adopté “un nouveau business model basé sur la satisfaction client”, avec plus de sept cents personnes se consacrant à la gestion des clients. Et, en guise de conclusion, Charles B. Wang a profité du cadre d’Orlando, le fief de Disney, pour désamorcer l’attaque. “Nous avons beaucoup de points communs avec Disney, et ce n’est pas seulement parce qu’un certain Wyly, du Texas, nous prend pour des Mickey”, a ironisé le président de CA. Reste à savoir si les réponses apportées par l’équipe dirigeante suffiront à convaincre les actionnaires.

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Nicolas Belot