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Réécrire les applications

La refonte de l’existant permettra d’exploiter pleinement les capacités des nouveaux réseaux et terminaux.

Difficile de faire l’impasse sur les spécificités inhérentes aux terminaux nomades ! Dès lors, la greffe d’une prothèse WAP sur une interface HTML représente, au mieux, une approche tactique. Et, à moyen terme, il apparaît inévitable de procéder à la refonte des applications avec une problématique différente selon qu’elles sont spécifiques ou standards, métier ou horizontales.Dans tous les cas, un consensus émerge autour d’une démarche : conférer à la source des données ou à des composants métier la capacité de générer du XML (Extended Markup Language). On a, un temps, pensé qu’il suffisait ensuite d’attaquer ce flux avec une application unique, sur laquelle seraient appliquées des feuilles de style XSL (eXtensible Stylesheet Language), permettant de générer du WML (Wireless Markup Language) pour différents terminaux. Puis on s’est aperçu que les caractéristiques ergonomiques des terminaux et les spécificités fonctionnelles de la composante nomade d’une application ne peuvent se dispenser du développement d’une couche intermédiaire implémentant différentes logiques applicatives, spécifiques à chaque catégorie de terminaux. D’autant que, selon le terminal, l’accès sera en ligne, en mode déconnecté, ou mixte.La répétition de cette phase de développement permettra de suivre l’évolution des terminaux et des réseaux. Heureusement, un tel effort est à la mesure de la taille limitée des écrans des téléphones WAP et autres assistants personnels. Comment le réaliser ? La firme Wokup se démarque par une approche propriétaire, consistant à décrire la nouvelle logique applicative via un langage simple, basé sur XML. Mais la plupart des fournisseurs de serveurs d’applications multiterminaux (Oracle, BEA, IBM, etc. ) préconisent un développement en Java.

Des petits éditeurs développent déjà des applications mobiles

Certaines SSII ont déjà appliqué cette méthode générale. Micropole a ainsi réalisé un intranet mobile pour 4Front, en attaquant la base de données du progiciel de GRC (gestion de la relation client) de Clarify. “Les éditeurs de progiciels sont encore très rares à cibler eux-mêmes les mobiles”, constate en effet Pascal Anthoine, directeur de l’activité internet mobile chez Micropole. C’est pourtant dans cette direction que s’oriente le marché. Point Information Systems, par exemple, vient ainsi d’offrir à sa GRC ePoint 5 le support de WAP, qui s’ajoute à celui des assistants personnels.Même démarche chez Oracle, avec sa prochaine version du progiciel de gestion intégré. Tandis que de petits éditeurs, comme l’Allemand Orbis, développent déjà des applications mobiles pour celui de SAP.S’appuyer sur un éditeur est encore plus aisé dans le cas d’applications horizontales, telles que messagerie, annuaire, agenda, ou carnet d’adresses. Lotus, Nextenso, Microsoft, ou Phone. com ont, en effet, déjà ouvert ces applications à la mobilité. Ces mêmes extensions mobiles d’applications horizontales – et parfois verticales – peuvent en outre être confiées à un ASP (Application Service Provider) comme iVision ou Ubicco, voire à un portail professionnel multiterminal, comme le MIB (Mobile Internet for Business) de France Télécom.

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hierry Lévy-Abégnoli