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Recharger son véhicule électrique en roulant, c’est possible !

L’induction électromagnétique pourrait bien modifier radicalement les habitudes de l’homo-automobilis. Volvo y travaille et propose une solution séduisante.

Vous connaissiez déjà les recharges de smartphones par induction (sans fil), voilà désormais les recharges sans fil pour automobiles. Volvo travaille en effet à un programme de ce type pour les véhicules de sa gamme. Cette technologie est déjà expérimentée sur une Volvo C30 Electric avec un certain succès. « D’après les tests, notre Volvo C30 Electric peut être complètement rechargée sans câble d’alimentation en 2 h et demie », précise Lennart Stegland, vice-président de Volvo Cars en charge des systèmes de propulsion électrique.

La route recharge votre véhicule en roulant !

Mais aujourd’hui Volvo va encore plus loin. A travers son programme de développement d’une flotte de bus électriques, le constructeur suédois travaille aussi sur un système de recharge dynamique. En clair, une route « électrique » qui rechargerait les bus au fur et à mesure qu’ils roulent ! « Les véhicules capables d’être rechargés directement à partir de la chaussée tout en restant opérationnels peuvent devenir la prochaine révolution dans les efforts pour la réduction de l’impact environnemental », déclare Niklas Gustavsson, Vice-président exécutif de Volvo.

Le principe physique est assez simple. Le rechargement des batteries s’effectue par induction électromagnétique entre deux bobines : une sous la voiture et les autres dissimulées dans la chaussée.

Pour l’instant, une seule route test de 500 mètres en plein Göteborg a été installée pour tester la technologie avec un bus en phase de roulage. Destinée à remplacer les stations de recharge rapide, cette route électrifiée recharge le bus en mouvement par induction électromagnétique tout au long de son déplacement. Nous n’avons pas actuellement les détails techniques sur l’intensité électrique requise ni sur les précautions prises pour se protéger d’un tel champ électrique mais le procédé fonctionne. D’ailleurs, des expériences françaises similaires ont déjà eu lieu en 1997 à Saint Quentin en Yvelines avec le projet Praxitèle.

L’induction comme avenir de l’automobile propre? Pourquoi pas, si les constructeurs automobiles jouent le jeu et surtout si les entreprises pétrolières ne viennent pas s’intercaler. D’autant que ces routes auront évidemment un coût conséquent et que changer les habitudes des consommateurs pour passer du « tout pétrole » à l’électrique va prendre encore bien du temps.

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Laurent Cointot