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Raidtec branche le SAN sur le NAS

Le constructeur propose un serveur de fichiers qui gère son espace disque directement sur le réseau SAN de l’entreprise. L’architecture préserve l’administration unifiée des ressources de stockage, mais ne fonctionne qu’avec du matériel Raidtec.

” La plupart des entreprises ont à la fois besoin d’accéder à leurs données en mode fichier, pour les applications de productivité individuelle, et en mode bloc pour les applications d’entreprise et les bases de données. On installe donc dans l’entreprise des serveurs dédiés NAS, qui fonctionnent en mode fichier et un réseau de stockage SAN, qui gère des blocs. L’inconvénient de ce mariage est que l’on perd les avantages propres au SAN : administration centralisée et sécurité “, constate Noel May, PDG du constructeur d’équipements de stockage Raidtec.Les deux serveurs dédiés Snaz FC et Snaz R6 entendent modifier cet état de fait.

Un serveur de fichiers qui abandonne ses disques pour une interface Fibre Channel

Le Snaz FC s’installe entre le réseau local de l’entreprise et le SAN. Ce petit serveur 1U se présente comme un serveur de fichiers aux utilisateurs en environnements Windows, Unix, Linux, Mac OS et VMS. Dépourvu de disques, il possède une interface Fibre Channel qui lui permet de gérer un espace de stockage sur le SAN. L’utilisateur ne voit rien, il accède à son arborescence locale et à ses fichiers sans s’apercevoir que les données sont placées sur le réseau de stockage.Ce résultat est obtenu en exploitant le protocole SES (SCSI Enclosure Services) et un pont Fibre Channel/SCSI qui permettent de faire passer des trames de services SCSI sur le réseau Fibre Channel. Avec une réserve importante cependant : le Snaz FC ne peut assurer cette fonction que si les équipements installés sur le SAN sont eux aussi d’origine Raidtec.

Encore un NAS équipé d’un noyau Linux

Bâti sur un noyau Linux embarqué (FlashLinux OS, sur 18 Mo de mémoire Flash réinscriptible), le Snaz FC intègre une puce Power PC 750 MHz et 64-512 Mo de mémoire cache. Le serveur gère par ailleurs les niveaux Raid 0, 1, 5 et 1+0 pour un maximum de huit sous-ensembles Raid.Il comporte un connecteur Fibre Channel (cuivre ou optique), deux connecteurs Ethernet 10/100 Mbit/s et deux interfaces SCSI Ultra 2 LVD. Ces dernières permettront de le connecter, si besoin est, sur une ou deux baies de disques locales (jusqu’à 30 disques, ce qui transforme ce Snaz FC en un NAS comme les autres), ou à une unité de sauvegarde sur bande. Il offre aussi une interface d’administration Web.Le Snaz R6 est pour sa part un serveur de fichiers NAS exploitable en environnement hétérogène d’une capacité maximale de 430 Go (6 baies SCSI internes). Il pourra recevoir une interface Fibre Channel lui permettant d’assurer les mêmes fonctions que le Snaz FC.

Sanfinity, un outil d’administration des équipements de stockage en réseau qui devra évoluer

Raidtec annonce aussi un outil d’administration des réseaux de stockage Sanfinity. Là encore, il souffre d’une grosse limitation, puisqu’il ne gère que les équipements Raidtec. ” Nous sommes en train de le valider pour d’autres matériels, comme ceux d’EMC Clarion, de Storagetek, de Mylex, de Compaq et les T3 de Sun. Mais, pour le moment, les standards utilisés, SES en particulier, sont relativement nouveaux. Il faut donc qualifier les systèmes qui les utilisen
t”, précise Noel May.Bien entendu, cette gestion fine de SES est une des conditions pour faire chuter la barrière entre SAN et NAS.Le Snaz FC est facturé 4 825 dollars (5 661 euros) avec 64 Mo de cache et une interface Fibre Channel cuivre. Pour le Snaz R6, il faut compter 3 995 dollars (4 688 euros) sans disques et avec 64 Mo de mémoire cache. Le logiciel Sanfinity est disponible pour 3 995 dollars (4 668 euros).L’initiative de Raidtec ?” donner un accès local en mode fichier aux données contenues dans un réseau de stockage ?” ne manque pas d’intérêt. Elle préfigure ce qu’il adviendra lorsque les systèmes de virtualisation du stockage parviendront à un niveau technologique crédible, d’ici à un ou deux ans probablement, et que la distinction NAS, SAN s’effacera.Au profit, sans doute, dune conception connectée et hétérogène des ressources de stockage.

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Renaud Bonnet