Dernière tendance technologique à la mode : insufller une part d’humanité dans les ordinateurs. Ainsi l’université de Cambridge et le MIT planchent-ils sur
un programme de reconnaissance émotionnelle. A l’aide d’une caméra ciblant 24 points du visage de l’utilisateur d’un ordinateur, il permettra à la machine d’adapter
ses messages aux réactions de l’interlocuteur ?” tel un élève qui ne comprend pas son cours en ligne et fait une grimace.De même, l’Institut fédéral de technologie de Zurich coordonne des
travaux visant à doter les ordinateurs de la capacité humaine à gérer l’incertitude. Car les cerveaux informatiques sont plutôt à la peine quand il faut affronter des situations sans maîtriser tous
les paramètres. Tandis que l’esprit humain s’accommode bien d’informations incomplètes pour prendre, au final, des décisions rationnelles.Au-delà des réelles prouesses techniques que constituent ces découvertes, on peut s’interroger sur les usages qui en seront faits. Certes, les scénarios développés à ce jour se montrent résolument optimistes, insistant sur les
nombreux avantages que nous pourrons en tirer : sécurité routière accrue, meilleur service apporté au consommateur internaute…Sans verser dans la paranoïa ou le scepticisme à l’égard de l’innovation, il serait souhaitable que l’avenir des technologies de l’information fasse plus largement l’objet de débats. Au-delà du cercle des spécialistes.
(*) Nicolas Arpagian est grand reporter à 01 Informatique
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