Chaque année, près de 20 millions de mobiles neufs sont vendus. Or un peu plus d’un million seulement en 2011 ont été collectés par les opérateurs membres de la Fédération française des télécoms (FFT) alors qu’ il existe de nombreuses possibilités de les réemployer, les recycler voire même les monnayer.
Ces deux dernières années, le marché a complètement changé, devant l’afflux de smartphones, qui gardent une forte valeur même au bout d’une année ou deux d’utilisation. A chaque sortie d’un nouvel iPhone par exemple, “des gens revendent leur ancien modèle” avant d’acheter le nouveau, raconte Christian Lefferère, directeur Europe du site de revente de téléphones Love2recycle, ajoutant que le site peut racheter un smartphone jusqu’à 400 euros.
Il existe plusieux autres sites concurrents (comme magicrecycle.com ou vendremonmobile.com) spécialisés dans la reprise d’anciens téléphones qu’ils rachètent à leur détenteurs en fonction d’un prix établi selon leur grille de cotations. Les opérateurs mobiles ou certains fabricants (Apple, Samsung) ont aussi mis en place leur propre filière et offres de recyclage et de rachat de smartphones.
Le recyclage des téléphones sans valeur marchande d’occasion
Lorsqu’un portable n’a plus de valeur marchande, raison de plus de s’en débarrasser, mais dans une filière qui permette le recyclage de l’appareil. S’il y a dans les tiroirs de chaque ménage français “au minimum 3 à 4 téléphones portables“, c’est souvent “par négligence ou tout simplement par ignorance“, indique Guillaume Duparay, directeur du développement chez Eco-systèmes.
Cet organisme spécialisé dans la collecte et le recyclage des déchets électroniques travaille avec les Ateliers du Bocage, une entreprise de recyclage située dans les Deux-Sèvres qui fait partie du réseau solidaire d’Emmaüs France et emploie une soixantaine de salariés rien que pour l’activités mobile.
L’organisme “leur envoie les téléphones GSM dits +sans valeur+, et sur 100 téléphones, il y en a au moins 25 ou 30 qui pourront être réemployés”, tandis que les autres seront démontés et recyclés dans des filières spécialisées, explique Etienne Delorme, chargé de la communication de ces Ateliers. Ils ont ainsi traité 439.000 portables en 2011, dont 78% obsolètes ou non réparables sont partis au recyclage.
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