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Quand le SGBDR devient un document XML

Le SGBDR peut prétendre au stockage de documents XML, ce qui n’est pas sans remettre en cause la raison d’être des bases natives XML.

Apparues il y a deux ans, les bases de données natives XML, telles que Tamino ou Excelon, peinent à s’imposer. Leur principal argument face aux SGBDR repose sur la performance, qui reste à prouver faute de benchmark adapté.Ces performances se mesurent également en terme de capacité à stocker et restituer un document XML. Or, il semblerait que le virage opéré par les SGBDR vers l’objet relationnel en 1996 leur confère la possibilité de stocker des documents XML, aussi bien que des bases de données natives XML.“Nous disposons des mêmes capacités de relations ascendantes et descendantes, qui sont le propre d’un modèle objet, et qui nous permettent de reproduire des arborescences de documents XML, même complexes, sous forme de tables “, assure Frantz de Rycke, chef de produits bases de données d’IBM Software Group.

Documents XML et données structurées devront cohabiter

Sur la base installée en entreprises, les éditeurs du relationnel semblent sereins. “La performance est un faux débat. En admettant qu’il y ait des pertes, le coût additionnel en compétences, associé à celui de l’acquisition des bases natives XML, est nettement supérieur à celui de l’ajout de CPU ou de mémoire nécessaire à l’obtention de performances équivalentes sur un SGBDR “, ajoute-t-il.Un autre argument en faveur du relationnel est la nécessaire cohabitation des données structurées et des documents XML. Alcatel reçoit ainsi des documents en XML qu’il intègre dans son SGBDR à des fins d’analyse décisionnelle et les ressort sous forme de documents XML afin de les transmettre à ses partenaires.Opter pour deux bases, c’est s’empêtrer dans une synchronisation complexe et consommatrice de trafic. Mais faire le choix de tout stocker dans le relationnel suppose de s’appuyer sur des outils capables de conserver la richesse de l’arborescence XML, pour la restituer sous forme de tables reliées par de nombreuses join-tures (d’où les supposées pertes de performances).Il convient aussi d’adopter un langage de requête capable d’exprimer des conditions complexes et d’accéder aux structures imbriquées d’un document XML. Elaborés par le W3C, XPath, XQL (XML Query Language) et son probable successeur XML Query, favorisent cette approche.Pour l’heure, à l’exception des bases natives XML, il faudra se contenter de SQL, version 3 qui, associée à Java, améliore la manipulation d’objets dans un SGBDR.

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Marie Varandat