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Protection des données personnelles : Monster.com sur la sellette

Une étude de la Privacy Foundation met en cause les pratiques de TMP et de Monster.com concernant la protection des données personnelles. Le géant américain de l’emploi en ligne dément.

Le site Monster.com, sa déclinaison estudiantine MonsterTrak et sa maison mère TMP sont mis en cause par une étude de la Privacy Foundation à propos de la protection des données personnelles.Ce travail se fonde sur des témoignages d’anciens employés et divers documents de justice. On n’y relève aucune infraction flagrante à la législation américaine.En revanche, l’organisme indépendant Privacy Foundation y décrit un certain nombre de pratiques troublantes susceptibles d’altérer la confiance des internautes.L’étude rapporte ainsi des propos de Jeff Taylor, actuel PDG de TMP, qui, en 1997, considérait qu’une base de données de CV pouvait constituer une importante source de revenus.Si ces déclarations semblent datées et de peu d’intérêts, ce n’est pas le cas d’autres pratiques détaillées par l’étude.Ainsi, certains CV dont les internautes demandent la destruction, seraient en fait conservés un temps dans une base de données et analysés pour un usage ultérieur.Autre point : des CV postés sur des sites d’entreprises dont Monster.com détient la gestion par contrat (comme Adecco) se retrouveraient automatiquement dans la base de données de Monster.com sans que les internautes n’en soient avertis.En outre, Monster.com affirme n’avoir jamais commercialisé de données personnelles sans l’accord préalable des intéressés.Mais les responsables de l’étude s’interrogent surtout sur la nature du partenariat marketing entre AOL Time Warner et le site d’emploi en ligne, accusé de céder les numéros d’identifications personnels des CV contenus dans sa base.Si Monster.com reconnaît ces pratiques, la société affirme que les informations transférées demeurent confidentielles.Enfin, en juin dernier, Monster.com intégrait à son réseau de site MonsterTrak un service destiné aux étudiants, en accord avec plus de 1200 services d’emplois universitaires (dont Berkeley, le MIT ou New York University).Or, pour utiliser ce service les candidats devaient mentionner leur sexe, leur âge et leur origine ethnique, autant de critères en contradiction totale avec les us et coutumes du recrutement en vigueur aux Etats-Unis.En France, le site Monster.fr, filiale du groupe américain, est l’un des cofondateurs de l’Appei (Association des professionnels pour la promotion de l’emploi sur Internet) qui a précisément pour vocation “d’établir des règles de fonctionnement et d’éthiques pour les recruteurs, comme pour les candidats”.

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Philippe Crouzillacq