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PRISM : Google nie avoir été au courant, la NSA dit le contraire?

Lors d’une conférence à Vancouver, Larry Page, patron et cofondateur de Google, a nié connaitre l’existence de PRISM. Devant une commission sénatoriale, un responsable de la NSA dit que la collaboration était « obligatoire et légale ».

Google était-il au courant du programme PRISM et même consentant ? Non, a répondu Larry Page, patron et cofondateur de Google, lors de la conférence TED qui s’est tenue cette semaine à Vancouver.

Il va même plus loin en déclarant : « C’est extrêmement décevant que le gouvernement ait fait tout cela plus ou moins secrètement et ne nous l’ai pas dit ». Surtout, note-t-il, que « l’espionnage en ligne menace clairement la démocratie. »

Même s’il dit comprendre les nécessités de protéger les populations du terrorisme, Page considère que les critères des agissements des agents de la NSA devraient être rendus publics. « Nous avons besoin d’un débat à ce propos ou bien nous ne pouvons pas avoir une démocratie qui fonctionne. Ce n’est juste pas possible », a expliqué M. Page avant d’ajouter « C’est triste que Google soit dans la position de vous protéger, de protéger ses utilisateurs de ce que le gouvernement fait en secret sans que personne n’en sache rien ».

PRISM était « obligatoire et légale»

Une belle déclaration qui intervient au lendemain de l’audition des responsables de la NSA devant une commission sénatoriale. Lors de cette rencontre, rapportée par The Guardian, le général Rajesh De, responsable juridique de la NSA, n’a pas exposé les mêmes faits. Lorsque les sénateurs lui ont demandé si les géants du web avaient pleine connaissance de la collecte réalisée dans le programme PRISM, il a simplement répondu : « Oui ! »

À la décharge des entreprises Internet impliquées par les révélations d’Edward Snowden, le général De a expliqué qu’elles n’avaient pas le choix puisque cette opération était rendue « obligatoire et légale» par la loi Fisa. À la décharge de Google, on ne sait pas avec exactitude le degré exact de coopération avec l’agence gouvernementale.

Google n’est pas la seule entreprise impliquée dans PRISM. Avec elle, Microsoft, Yahoo, Facebook, Skype ou Apple sont également concernées. Pour le moment, elles n’ont fait aucun commentaire après les déclarations sous serment du général De.

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Pascal Samama, avec AFP