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Premiers pas sur Diaspora, « l’anti-Facebook »

Diaspora vient d’ouvrir ses portes en version alpha et sur invitation. Petit aperçu de ce nouveau réseau social conçu comme une antithèse de Facebook.

Depuis quelques jours, le réseau social open source Diaspora distribue ses premières invitations. L’occasion d’essayer le service sans avoir à héberger son profil sur un serveur Web personnel. Il est donc désormais facile de s’inscrire et de découvrir le service, même si Diaspora lâche ses invitations au compte-gouttes et que chaque membre ne dispose à son tour que de cinq liens à envoyer à ses amis…

Diaspora se veut en quelque sorte l’antithèse de Facebook : décentralisé, non commercial et en promettant aux utilisateurs un meilleur respect de la vie privée ainsi que le contrôle de leurs données. Il ressemble à ce stade beaucoup à un Facebook qui aurait subi une drastique cure d’amaigrissement. Vraiment minimaliste, le service – encore en version alpha – ne montre que les informations indispensables et ne s’embarrasse pas de fioritures. Une fois connecté, on accède, comme sur Facebook, au fil d’actualité constitué des mises à jour de vos amis et des éventuels commentaires qui les accompagnent.

Bien plus intéressant : le site vous propose une page différente pour chacun des « Aspects » que vous avez créés. Par défaut, Diaspora vous permet en effet de classer vos amis dans deux catégories (ou Aspects) différentes : amis ou travail. Et rien ne vous empêche d’en ajouter de nouvelles. C’est particulièrement pratique, car cela permet de partager des contenus seulement avec les amis que vous avez précisément sélectionnés. La fonction Aspects fonctionne donc un peu comme les listes de Facebook, mais est infiniment plus claire et plus pratique.

Il demeure néanmoins possible de partager vos contenus avec l’ensemble de vos amis ainsi que de faire passer ces derniers d’un Aspect à l’autre par simple glisser-déposer. A noter également que les Aspects dans lesquels vous « rangez » vos amis demeurent privés : ils ne savent donc pas – et c’est heureux ! – à quelle catégorie ils appartiennent.

Evidemment moins complet que Facebook (pour le moment), Diaspora ne permet que de partager du texte, éventuellement accompagné d’une ou plusieurs photos, qui ne sont pas pour le moment réunies en galeries. Il n’y a pas non plus de système de messagerie. En revanche, si Diaspora met l’accent sur le respect de la vie privée, il est aussi possible de connecter son Twitter et son Facebook à Diaspora pour publier simultanément sur les trois réseaux sociaux. Pratique.

Les profils d’utilisateurs sont à l’image du site : extrêmement dépouillés. Pas de champs détaillés ici pour indiquer sa religion, ses opinions politiques et ses films préférés. Juste des espaces pour le nom et le prénom, le sexe, la date de naissance et une « bio » sommaire… Et évidemment la possibilité d’ajouter un avatar.

Un petit tour par la page de configuration montre aussi les différences avec Facebook. Diaspora ne propose que quelques options, mais met en avant l’exportation des données : on peut télécharger l’ensemble des données et des photos que l’on a partagées sur le site en un clic… Et clore son compte aussi facilement.

Reste à savoir désormais comment évoluera le service dans ses prochaines versions et s’il sera capable de séduire les internautes. La question du modèle économique de Diaspora est également posée.

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Eric Le Bourlout