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Pourquoi le OnePlus 6 sera remplacé dans six mois

Le OnePlus 6 fait parler de lui grâce à un rapport qualité/prix imbattable. Cela n’empêchera pas le constructeur chinois de proposer dans six mois une version mise à jour de son smartphone haut de gamme. 

Ca y est, le OnePlus 6 est là. Et pour le lancement de son flagship de 2018, le constructeur chinois a mis les bouchées doubles : un partenariat avec Amazon en Europe, une conférence digne des plus grands, une hypothétique vente par un opérateur français

En plus d’un rapport qualité/prix agressif, OnePlus a la particularité d’entretenir depuis le 3T un cycle de sortie bien rodé : tous les six mois, la marque alterne entre un nouveau modèle et une version améliorée de ce dernier. Pour quelles raisons maintenir ce rythme ardu et comment justifier l’arrivée d’un 6T dans six mois ?

OnePlus et la vente en ligne

OnePlus est une société encore jeune, créée en 2013 par des anciens de la maison mère Oppo. Elle a dans un premier temps vendu ses produits dans une dizaine de pays, le reste du monde devant passer par l’import pour mettre la main sur ces smartphones à la fiche technique solide et au petit prix. En effet, pour éviter de fabriquer trop de modèles susceptibles de ne pas être vendus, la marque préfère limiter son stock. Bien souvent, quand un nouveau modèle ou une nouvelle version arrive sur le marché, tout le stock du précédent se trouve en rupture. Les deux téléphones ne se retrouvent pas alors en directe concurrence et OnePlus ne craint pas la critique facile : Pourquoi (réi)nvestir si rapidement pour un mobile plus cher qui reprend les grandes lignes de son prédécesseur ?

Des consommateurs avertis et impatients

En se passant des chemins et intermédiaires habituels, OnePlus pense avoir une idée assez précise du profil de ses clients. Dans une interview accordée à Wired juste avant le lancement du OnePlus, Carl Pei s’est exprimé à ce sujet :

La grande majorité de nos clients achète encore des smartphones sur Internet, et ces clients ont un profil très spécifique : ils connaissent bien la tech, les toutes dernières spécifications techniques et toutes les nouvelles marques. Ils sont aussi moins patients. Vous pouvez voir une nette différence entre un cycle de vie d’un téléphone vendu en ligne et un autre vendu dans une boutique physique. En ligne, il s’accélère très rapidement et après quelques mois, les gens l’oublient parce que la prochaine évolution technologique est déjà là. Avec un mode de vente plus classique, le téléphone peut vivre beaucoup plus longtemps parce que les consommateurs sont moins influencés par l’actualité tech, mais davantage par le vendeur en magasin.

Carl Pei OnePlus
01net.com – Carl Pei, cofondateur de OnePlus.

Les acheteurs types de produits OnePlus correspondraient à des technophiles très bien au fait des évolutions technologiques et désireux d’en être les premiers bénéficiaires : voilà pourquoi l’idée d’accélérer le cycle de sortie s’est imposée. Mais plutôt que de proposer un tout nouveau modèle, c’est une version améliorée du smartphone sorti au printemps de l’année en cours, qui sera vendu six mois plus tard. Et il en est ainsi, depuis le 3T de 2016.

Un OnePlus 6T confirmé pour 2018

Carl Pei précise dans son interview que cela pourrait être amené à changer… dans plusieurs années. Pas question alors de faire l’impasse sur un OnePlus 6T cette année. La production d’un mobile ne se fait pas du jour au lendemain. A l’heure où le OnePlus 6 a été fraîchement lancé, sa version améliorée doit déjà avoir dépassé le stade de concept.

Alors que pourrait bien nous réserver ce OnePlus 6T ? Pour l’instant, impossible de faire autre chose que des suppositions. Le constructeur pourrait notamment améliorer son appareil photo, pas encore au  niveau  des plus grands. La recharge sans-fil devrait aussi pointer le bout de son nez, d’autant que OnePlus est passé à un dos en verre. L’écran gagnerait aussi à délaisser le Full HD pour une définition QHD. Côté design, nous pourrions aussi voir arriver une solution pour se débarrasser de la tendance de l’encoche et pourquoi pas, un capteur d’empreintes sous la dalle de verre. On aura toutes ces réponses… dans six mois.

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Camille SUARD