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Pourquoi la CIA travaille sur une IA façon ChatGPT

La CIA développe une intelligence artificielle générative similaire à ChatGPT. Le chabot viendra assister les analystes de l’agence dans la collecte d’informations en ligne… ce qui suscite des craintes concernant le respect de la vie privée des internautes.

L’intelligence artificielle générative est sur toutes les lèvres. Inspirés par le succès de ChatGPT, la plupart des géants de la technologie ont développé leur propre modèle de langage et réalisé des investissements conséquents. C’est le cas de Meta, qui a mis au point une poignée de modèles d’IA open source, de Google, qui a déployé Bard dans l’urgence, ou encore d’Amazon, qui souhaite enrichir Alexa avec l’aide d’Anthropic.

C’est aussi le cas de la CIA (Central Intelligence Agency), la célèbre agence de renseignement des États-Unis. D’après nos confrères de Bloomberg, l’agence américaine développe actuellement un robot conversationnel similaire à ChatGPT. Interrogée par le média, la CIA a confirmé l’existence du projet.

À lire aussi : les instructions personnalisées sont dispo sur ChatGPT, à quoi ça sert et comment les activer ?

Un ChatGPT pour les analystes de la CIA

Le modèle linguistique de la CIA est formé à l’aide d’un corpus de données accessibles au public. Selon l’agence, l’algorithme est programmé pour analyser une montagne d’informations publiques à la recherche d’indices. Sur le papier, les agents de la CIA se serviront de l’IA comme d’un assistant pour leurs enquêtes et la collecte d’informations. Pour l’heure, on ignore si la CIA s’appuie sur un modèle existant, comme une solution open source, ou si un modèle d’IA a été créé de toutes pièces.

L’agence précise que le robot permettra à ses agents de consulter la source originale des informations communiquées. À la manière de Google Bard, le chatbot ne se contentera pas de « recracher » les données absorbées sur la toile. De cette manière, les utilisateurs pourront s’assurer que le robot n’a pas été victime d’hallucinations, c’est-à-dire à inventer des réponses, s’il manque de données dans son corpus de référence.

Une fois que les agents auront utilisé l’IA pour résumer de grandes quantités d’informations, et consulté toutes les sources, ils pourront approfondir leurs recherches en interrogeant le chatbot. Comme l’explique Randy Nixon, directeur de la division Open-Source Enterprise de la CIA, chargée de concevoir l’IA, « vous pouvez passer au niveau supérieur et commencer à discuter et à poser des questions aux machines pour vous donner des réponses ».

« L’échelle de ce que nous collectons et de ce que nous traitons a augmenté de façon astronomique au cours des 80 dernières années, à tel point que cela pourrait être intimidant et parfois inutilisable », explique Randy Nixon, estimant que l’IA peut mettre en avant « les bonnes informations », et « résumer automatiquement, regrouper les choses ».

L’utilisation d’une IA générative, qui va scanner les données publiques, suscite évidemment des inquiétudes en matière de respect de la vie privée. Sur le papier, le système décrit par la CIA ressemble un peu à de la surveillance de masse. Pour rassurer les détracteurs du projet, Randy Nixon précise que le logiciel respectera scrupuleusement les lois américaines sur la protection de la vie privée.

Concurrencer la Chine

L’initiative s’inscrit également dans une volonté de rivaliser avec la Chine dans le domaine de l’intelligence artificielle, indique Bloomberg. Pékin ambitionne en effet de s’imposer comme le leader mondial de l’IA à l’horizon 2030. Pour y parvenir, le gouvernement chinois a consenti à des investissements massifs, à la fois du côté des entreprises publiques et les sociétés privées.

Un total de 18 agences américaines, dont le FBI (Federal Bureau of Investigation), la NSA (National Security Agency) et plusieurs entités qui dépendent de l’armée. Par contre, les institutions législatives ne seront pas autorisées à se servir de l’outil.

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Par : Opera

Source : Bloomberg


Florian Bayard