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Pour Nicolas Sarkozy, la presse gratuite sur Internet, c’est mal !

Après avoir annoncé la tenue à l’automne d’Etats généraux de la presse, un secteur aujourd’hui en grande difficulté, Nicolas Sarkozy a tout de go trouvé le coupable idéal : la presse en ligne.

Le président de la République a profité de son intervention radiophonique sur RTL pour faire une sortie quelque peu inattendue sur Internet et la gratuité des contenus. Après avoir annoncé la tenue à l’automne d’Etats généraux de la
presse, un secteur aujourd’hui en grande difficulté, Nicolas Sarkozy a tout de go trouvé le coupable idéal : la presse en ligne.Pour le Chef de l’Etat, la cause des malheurs de la presse remonte à 1995, avec l’ouverture au grand public d’Internet. ‘ Le problème d’Internet est considérable parce que comment voulez-vous que les gens
achètent leur journal en kiosque s’il est gratuit sur Internet ? ‘
Certes. Mais si l’argument est porteur, il est aussi un peu court. Car beaucoup de groupes de presse, si ce n’est la quasi-totalité, disposent
aujourd’hui de versions en ligne de leurs publications et en retirent à ce titre des revenus publicitaires. De plus, on assiste aujourd’hui à l’émergence d’un modèle économique encore balbutiant, il est vrai, de sites d’information payants (Arrêt
sur images, Mediapart, etc.). Enfin, désigner la presse en ligne gratuite comme l’un des grands fléaux du temps pour la presse dite traditionnelle, c’est oublier un peu vite le succès d’un autre phénomène de société, dont l’impact sur les ventes en
kiosque est peut être bien plus important encore : celui de la presse gratuite… papier. Comme 20minutes, Metro, ou Direct Soir et Direct Matin (propriété de l’homme
d’affaires Vincent Bolloré, bien connu du président de la République).

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Philippe Crouzillacq