« Les NFT sont complètement basés sur la théorie du plus grand fou ». Bill Gates n’y est pas allé de main morte pour qualifier les jetons non fongibles, à l’occasion d’une conférence organisée par TechCrunch, en les assimilant à une gigantesque bulle qui ne peut qu’éclater un jour ou l’autre. La « théorie du plus grand fou » est en effet un concept financier qui pose qu’un « fou » achète un actif au-dessus de sa valeur dans l’espoir de le revendre plus cher à un fou plus grand encore. Jusqu’au moment où il n’y aura plus aucun idiot pour payer le prix demandé… et que le prix s’écroule.
Bill Gates a aussi rappelé qu’il ne trempait pas dans ce genre de business, des actifs qu’il suspecte d’avoir été conçus afin d’éviter « l’imposition ou toute forme de règlementation ».
https://twitter.com/TechCrunch/status/1536827913852465152?s=20&t=ArRws_k6eK_37vckZdCvRQ
Bill Gates, célèbre pourfendeur des cryptomonnaies
La charge est sévère, mais pas si étonnante de la part du milliardaire, qui est depuis longtemps un fervent critique des monnaies numériques. Il y a quelques mois – avant le grand crash des cryptos – il appelait notamment les investisseurs à se méfier de ces actifs hautement volatils, dont la valeur est à la merci du moindre tweet d’Elon Musk. Il a également largement blâmé l’impact écologique des cryptomonnaies basées sur le minage. « Bitcoin utilise plus d’électricité par transaction que n’importe quelle autre méthode connue par l’humanité » avait-il notamment expliqué au New York Times l’an dernier.
Bill Gates ne s’est cette fois pas contenté de critiquer le concept des NFT. Sans le citer, il s’est aussi moqué d’un projet précis, celui du Bored Ape Yacht Club, cette collection de 10 000 singes numériques qui figure parmi les plus populaires du Web. « De toute évidence, des images très onéreuses de singes vont énormément améliorer le monde » a-t-il lancé en blaguant. Pour « améliorer le monde », Gates dit préférer investir dans des choses plus tangibles, comme « des fermes et des usines ».
Les remarques de Gates tombent pile au moment où le marché des NFT semble avoir un sacré coup de mou. Il y a quelques jours, on apprenait qu’un des NFT les plus célèbres au monde, celui du premier tweet de Jack Dorsey, avait perdu plus de 99,9 % de sa valeur, passant de 2,9 millions de dollars à quelques… 29 dollars. Comme si ce jeton numérique ne trouvait plus d’investisseur suffisamment fou pour l’acquérir contre une somme délirante…
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Source : TechCrunch